LSM Newswire

Thursday, November 5, 2009

Specialized Music Recording Cuts

(français ensuite)

20 October 2009
Parliamentary Standing Committee on Canadian Heritage Holds Hearings on Cuts to Musical Diversity Program: CLC, CNMN, and JFC Ask Heritage Canada to Follow Its Own Recommendations!

The Canadian League of Composers (CLC), Canadian New Music Network (CNMN), and Jazz Festivals Canada (JFC) are united in their opposition to Heritage Canada's withdrawal of Canada Music Fund money from The Canada Council for the Arts' Specialized Music Recording Program.

For twenty years, this program has delivered essential support to non-commercial Canadian music. It has also given a head start to a rich diversity of talented musicians - artists such as Diana Krall, and entire genres such as Celtic music, to name but a few. This is music which speaks to Canadians, and raises the profile of Canadian music around the world. It also plays an essential role in the health of Canada's musical ecosystem. The same artists who produce the commercial music of which Canada is so justly proud also rely on a diversity of non-commercial music to maintain their creative powers, using it as a laboratory, an incubator of fresh artistic ideas and expression.

For this reason, taking away support for non-commercial recording harms not only whole genres such as classical, contemporary, musique actuelle, jazz, improv, world music, folk, and roots music. It hurts the commercial industry as well. The two are not separate. Creative music making - in any genre - does not come out of the board rooms of music corporations. This short-term decision will, in the longer term, damage the entire Canadian music industry.

Music making is not just about record sales or downloads. The music industry understands this. The Canadian Academy of Recording Arts and Sciences (who run the Juno awards) has a very active music education program (MusiCounts), as does the Music Industry Association of Canada and the SOCAN performing rights organization, through the SOCAN Foundation. These groups are funded by the commercial music industry, and they realize that promoting a wide range of musical activities is both good for business and good for art.

This decision followed a report of the Sound Recording Industry commissioned by Heritage Canada ("Summative Evaluation of the Canada Music Fund"). Yet the decision contradicts several of the study's key findings: first, that very few projects are "double dipping", that is, FACTOR and MUSICACTION are not duplicating the Specialized Music Recording program; second, that the funding for Specialized Recording should become part of The Canada Council's regular operating budget (section 5.3.2 of the report - " suggested monies devoted to the CMD component simply should be transferred to the A-base of the Canada Council.").

The report also points out: "Of the three CMF components covered by the survey of recipients, the CMD component (Grants for Specialized Music Recording Production) had the largest incremental impact on the production of sound recordings." (section 6.1.3). So it appears the demonstrably most effective part of the program has been cut.

The report also suggests: "PCH should re-design the Canada Music Fund and consult with the music industry as part of the re-design process". This would have to include the entire industry, including non-commercial artists and their labels, who the report agrees are an integral and important part of the Canadian music system. (section 6.2.1)

All we are asking is that the government follows its own exhaustive, comprehensive and very well-researched report! The report does not suggest withdrawing this funding, but considers adding it to The Canada Council. Heritage Canada claims that the funding will continue to support non-commercial genres by being transferred to FACTOR and MUSICACTION. This is wishful thinking. Although both agencies play a vital and efficient role in supporting commercial music, they depend on commercial broadcasters for funding, and measure success by sales. They have neither the incentive nor the experience to serve non-commercial music.

Finally, it sets a disturbing precedent to cut this funding just at the time The Canada Council is undergoing a strategic review. It is ineffective, inefficient and incomprehensible that the government would chose to withdraw funding from a program (Specialized Recording) administered by an agency that has consistently received excellent reviews from the Auditor General. Such a punitive decision raises questions about the current government's commitment to the cherished and hard-won principle of arm's-length arts funding in Canada.

If Canada continues to offer a broad diversity of music to its public and if creativity and imagination are given equal place along with commercial considerations, then we will have a strong and healthy environment for music, which helps all artists, all music lovers, and the music industry. It is an interconnected ecosystem that needs every form of music to continue to be available to the Canadian public. We urge the government to reconsider this decision, and to do what is right for Canadian music - for all Canadian music.

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Le 20 octobre 2009

Le comité permanent du patrimoine canadien tient des séances au sujet des coupures au programme de diversité de la musique canadienne : La LCC, le RCMN, et JFC demandent à Patrimoine Canada de suivre ses propres recommandations!

La Ligue canadienne des compositeurs (LCC), le Réseau canadien pour les musiques nouvelles (RCMN) et Jazz Festivals Canada (JFC) sont unis dans leur opposition au retrait par Patrimoine Canada de financement du Fonds de musique du Canada destiné au programme du Conseil des Arts du Canada Subventions à l'enregistrement sonore de musique spécialisée.

Pendant vingt ans, ce programme a fourni un soutien essentiel à la musique canadienne non commerciale. Il a également donné un bon coup de pouce à une riche brochette de musiciens talentueux - des artistes tels que Diana Krall, ou encore des genres musicaux tels que la musique celtique, pour n'en nommer que quelques-uns. Il s'agit de musiques qui touchent les Canadiens et qui accentuent la présence de la musique canadienne partout dans le monde. Il joue également un rôle essentiel dans la santé de l'écosystème musical du Canada. Les mêmes artistes qui génèrent la musique commerciale dont le Canada est si fier à juste titre s'appuient aussi sur la diversité de la musique non commerciale pour alimenter leur talents créateurs, en s'en servant comme un laboratoire, un incubateur d'expression et d'idées artistiques originales.

Pour cette raison, cesser de soutenir les enregistrements non commerciaux fait du tort non seulement à des genres tels que le classique, le contemporain, la musique actuelle, le jazz, l'improvisation, la musique du monde, la musique folk et la musique roots. Cela nuit également au secteur commercial. Les deux sont inséparables. La création musicale - dans tous les genres - ne sort pas de la salle du conseil des grandes entreprises du monde de la musique. Cette décision à courte terme nuira, à long terme, à tout le secteur de la musique canadienne.

La création musicale va au-delà des ventes de disques ou des téléchargements. Le secteur de la musique comprend cela. L'Académie canadienne des arts et des sciences de l'enregistrement (qui gère les prix JUNO) possède un programme d'éducation musicale très actif (MusiCompte), tout comme l'Association canadienne des industries de la musique et la société de droits d'exécution SOCAN, par le biais de la Fondation SOCAN. Ces groupes sont financés par le secteur de la musique commerciale, et ils se rendent compte que promouvoir une vaste gamme d'activités musicales est bon pour les affaires et bon pour les arts.

Cette décision a suivi un rapport de l'Industrie de l'enregistrement sonore commandé par Patrimoine Canada (« Évaluation sommative du Fonds de la musique du Canada »). Pourtant, la décision contredit plusieurs des résultats importants de l'étude : en premier lieu, à l'effet que les projets qui se recoupent sont très rares, autrement dit FACTOR et MUSICACTION ne font pas double emploi avec le programme Subventions à l'enregistrement sonore de musique spécialisée ; deuxièmement, à l'effet que le financement des enregistrements spécialisés devraient être inclus dans le budget de fonctionnement régulier du Conseil des Arts du Canada (la section 5.3.2 du rapport - « suggère que les sommes consacrées au Volet diversité de la musique canadienne soient simplement transférées à la base-A du Conseil des Arts du Canada »).

Le rapport souligne également : « Un des trois éléments du Fonds de la musique du Canada couverts par l'enquête sur les récipiendaires, le Volet diversité de la musique canadienne (Subvention pour la réalisation d'enregistrements de musique spécialisée) a eu l'impact le plus important sur l'augmentation de la production d'enregistrements sonores » (section 6.1.3). Il semble donc que c'est le volet dont on a démontré l'efficacité supérieure qui a été éliminé.

Le rapport suggère aussi : « Patrimoine Canada devrait revoir le fonctionnement du Fonds de la musique du Canada et consulter tout le secteur de la musique dans le cadre de ce processus de restructuration. » Ce processus devrait inclure l'ensemble de l'industrie, y compris les artistes non commerciaux et leurs maisons d'enregistrement qui, admet le rapport, sont une partie intégrante et importante du système musical canadien. (section 6.2.1)

Tout ce que nous demandons est que le gouvernement suive son propre rapport complet, détaillé et très fouillé! Le rapport ne suggère pas de retirer ce financement, mais envisage de le transférer au Conseil des Arts du Canada. Patrimoine Canada prétend que le financement continuera à soutenir les genres non commerciaux en étant transféré à FACTOR et à MUSICACTION. Il s'agit là de voeux pieux. Bien que ces deux agences jouent un rôle essentiel et efficace dans le soutien de la musique commerciale, elles dépendent des diffuseurs commerciaux pour leur financement, et elles mesurent le succès d'après les ventes. Elles n'ont ni la motivation ni l'expérience pour servir la musique non commerciale.

Finalement, éliminer cette source de financement crée un précédent troublant juste au moment où le Conseil des Arts du Canada procède actuellement à une révision stratégique. Il est inefficace, non profitable et incompréhensible que le gouvernement choisisse de retirer les fonds à un programme (Enregistrements spécialisés) administré par une agence qui a constamment reçu des éloges du Vérificateur général. Une telle décision punitive soulève des interrogations quant à l'engagement du gouvernement actuel à l'égard du principe chéri et chèrement acquis de l'indépendance des agences de financement des arts au Canada.

Si le Canada continue à offrir une grande diversité de musiques à son public et si la créativité et l'imagination reçoivent autant d'attention que les considérations commerciales, alors nous aurons un environnement musical fort et en santé, ce qui aidera tous les artistes, tous les mélomanes et tout le secteur de la musique. Il s'agit d'un écosystème interrelié qui a besoin de chaque genre de musique pour continuer à être disponible pour le public canadien. Nous pressons le gouvernement de reconsidérer cette décision, et de faire ce qui est souhaitable pour la musique canadienne - pour toute la musique canadienne.

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