La Scena Musicale

Friday, February 29, 2008

Arie di bravura

Diana Damrau, soprano
Le Cercle de l’Harmonie/Jérémie Rhorer

Virgin 00946395250 2 7 (67 min 36 s)
***** $$$$

Encore peu connue chez nous, la jeune soprano allemande Diana Damrau mène depuis quelques années une belle carrière sur les scènes européennes. Elle a souvent incarné la Reine de la Nuit, dont elle interprète ici les deux grands airs à la perfection, conciliant agilité et sens dramatique. Mais l’attrait principal de ce récital audacieux est ailleurs. La chanteuse, en effet, s’est prise d’intérêt pour le prolifique Salieri, après avoir tenu le rôle-titre d’un de ses opéras pour la réouverture de la Scala. Elle a donc mené des recherches sur celui que le film Amadeus a dépeint sous un jour bien trompeur, exhumant plusieurs arias qu’elle nous offre avec enthousiasme. Salieri paraît plus décoratif et moins profond que Mozart, certes, mais sa musique virtuose et colorée n’en a pas moins beaucoup de charme. Diana Damrau y fait preuve d’une aisance remarquable, tout au plus peut-on lui reprocher quelques aigus un peu crispés. Deux airs du méconnu Vincenzo Righini, compositeur bolognais qui œuvra dans l’entourage de Salieri, viennent compléter le programme de la plus belle façon. On retiendra cet Ombra dolente et pallide, andante à la manière de Gluck, où la voix dialogue avec le seul hautbois accompagné des bassons. Fondé en 2005, l’orchestre du Cercle de l’Harmonie, jouant sur instruments anciens, s’avère très prometteur, et on souhaite déjà l’entendre dans des opéras en intégrale.

-Philippe Gervais

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Today's Birthdays in Music: February 29 (Rossini, Grist)

1792 - Gioachino Rossini, Pesaro, Italy; composer

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Grove bio


Gioachino Rossini: La Cenerentola, Act I finale. Film version 1981 (La Scala Orchestra; Abbado conductor; von Stade as Cenerentola; sets and costumes by Ponnelle)



1932 - Reri Grist, New York, USA; opera soprano

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Interview

Reri Grist as singer and teacher (excerpts from Strauss's Ariadne auf Naxos and Der Rosenkavalier)

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Thursday, February 28, 2008

Today's Birthdays in Music: February 28 (Farrar, Rouleau)

1882 - Geraldine Farrar, Melrose, USA; opera and concert soprano

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Bio/pictures

Geraldine Farrar sings (1911) "Je veux vivre dans le rêve" from Gounod's Roméo et Juliette




1929 - Joseph Rouleau, Matane, Quebec, Canada; opera bass

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Bio
Hommage à Joseph Rouleau (La Scena Musicale)

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Wednesday, February 27, 2008

New Federal Budget Silent on the Arts

The Canadian federal budget announced yesterday was silent on the arts except for $9.4 million for 4 Ottawa museums. According to an article in the Globe and Mail,

Over the next two years, the government says it will spend $9.4-million - $2.7-million in this fiscal year, $6.7-million in 2009-2010 - to address what it calls "operating and infrastructure pressures" on the National Gallery of Canada, the Canadian Museum of Nature, the Canada Science and Technology Museum, and the Canadian Museum of Civilization (which includes the Canadian War Museum.)

No mention was made of a restoration of the $4.6-million Museums Assistance Program that the Conservatives killed in 2006, or of a continuation of the $60-million-per-year Tomorrow Starts Today scheme that expires in 2009-2010.

For Alain Pineau, national director of the Canadian Conference of the Arts, the country's largest arts lobby, the budget held "no surprises," including the lack of the word "arts" anywhere in the budget text. (The words "culture" and "cultural" each appear twice.)
The CCA incidently came out with their analysis of the budget,
While the arts and culture sector may wonder what became of the federal museums policy, of investments in the expanded cultural facilities in Toronto and Montreal or of other new initiatives, the good news is that at least, federal spending on the arts and culture was not reduced against the contingency of an economic slow-down.

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Pistol-whip victim's support fund

I was as distressed as everyone else to read that an artist manager from CAMI, the biggest classical agency, was robbed in broad daylight on a busy Manhattan sidewalk after withdrawing $100,000 from a nearby bank, or $150,000 according to the New York Post.

That anyone should want to attack a fine upstanding artist manager, day or night, will be a mystery to all decent readers.

And what Mr Seton Ijams was doing with that amount of cash in his sack might be an even greater mystery.

After all, we have been assured time and time again that classical music is a respectable business these days with no brown-envelope payouts or tax-dodge kickbacks.

My guess is Mr Ijams, who looks after Marvin Hamlisch among others, must have had a lot of taxi drivers waiting to be tipped along the street, with maybe a waiter or two and a milkman. These people just won't take a credit card. That's how it is.

Anyhow, I'm launching an appeal for all artist agents who have been mugged in broad daylight, poor things (that's nebbich in New York).

Donations, please, in used bills only.

No artists need apply.

Source: Artsjournal

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Smart Korea Move?

Responses to my personal mailbox are running 3-1 in support of my commentary on Bloomberg that the New York Philharmonic's visit to North Korea is morally and culturally unacceptable. That's high, but not overwhelmingly so.

There is, if course, considerable substance to the opposing case - that is is usually better to make jaw-jaw than war-war, and that the way to unfreeze tensions is not by hiding behind high walls of political preconception.

It seems to me, none the less, that there are two disabling flaws to the cultural diplomacy argument. The first is to apply it to Hitler's Germany. Would a 1938 trip by the NY Phil have averted WW 2 and the Holocaust?

In Pyongyang, New York's finest will be entertaining seasoned killers who, contrite today, may kill again tomorrow - if only by picking up the phone to Teheran and having another quiet swap of nuclear know-how.

The second qualm relates to consumption. Every calorie eaten, every bath taken, every light switched on by the 130 New York musicians and their entourage of 150 handlers and journalists is one kilojule of energy, one tub of water, one volt of energy stolen from a population that has been systematically starved by its unrepentant government. Playing a symphony concert to the Beloved Kim gives nothing back to his malnourished nation.

Source: Artsjournal

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Moussorgski et Borodine

Tableaux d’une exposition, Symphonie No. 2 et Danses polovtsiennes
Berliner Philharmoniker/Simon Rattle
EMI 5099951758226
***** $$$$

La dernière parution sur CD du Philharmonique de Berlin et de son chef Simon Rattle est consacrée à la musique de Modeste Moussorgski et Alexandre Borodine, tous deux membres du Groupe des Cinq. Ce regroupement de compositeurs russes, (dont faisaient également partie Balakirev, Cui et Rimski-Korsakov) prônait une musique nationaliste et populaire, basée sur le folklore et complètement libérée de l’influence occidentale.

Le disque s’ouvre sur les fameux Tableaux d’une exposition, composés par Moussorgski en 1874 en hommage à son ami Viktor Hartmann, architecte et dessinateur russe. Une exposition est organisée à Saint-Pétersbourg à la mémoire de l’artiste trop tôt disparu. C’est à la suite de cette visite que Moussorgski se lance dans la composition d’une suite pour piano où les différents mouvements décrivent non seulement les œuvres exposées, mais également les réflexions du visiteur et même ses déplacements d’un tableau à l’autre. Rattle choisit la version orchestrée par Ravel, un chef-d’œuvre en soi, plein de couleurs et de raffinement. L’enregistrement regorge de qualités – passion, virtuosité, jeu d’ensemble – mais compte quelques défauts associés au fait qu’il s’agit d’une captation en direct. Le solo (Promenade) qui ouvre l’œuvre est joué par une trompette au son forcé et franchement déplaisant. Mais de manière générale, c’est une interprétation impressionnante, qui fait honneur à la Philharmonie de Berlin. Il faut absolument écouter le mouvement final, La Grande porte de Kiev.

Suit la Symphonie No. 2, la plus rare symphonie de Borodine, datant de 1876. Le compositeur, qui était aussi professeur de chimie, aura mis 7 ans à écrire ce qui devait s’avérer sa dernière symphonie achevée. L’œuvre en quatre mouvements, de facture assez classique et de caractère fort russe, aura une grande influence sur plusieurs compositeurs, notamment Rachmaninov. L’œuvre est magnifique, toute en mélodies glorieuses et en harmonies riches; elle gagnerait à être jouée plus souvent en concert. L’orchestre livre ici une interprétation fabuleuse; les bois sont légers, les cuivres musclés, les cordes puissantes et homogènes. Digne de mention, le solo de cor qui ouvre le troisième mouvement est d’une beauté à couper le souffle.

En complément de programme, et comme en rappel, nous sont offertes les riches Danses polovtsiennes de Borodine, tirées de l’opéra Prince Igor. L’œuvre regorge de mélodies envoûtantes qui permettent aux bois de l’orchestre de mettre leur virtuosité en valeur.

On s’étonne que cette musique soit une captation en direct, et encore plus que l’album, avec toutes les étapes d’enregistrement, de mixage, de production et de mise en marché que cela comporte, nous parvienne à peine un mois après l’enregistrement !

-Louis-Pierre Bergeron

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Today's Birthdays in Music: February 27 (Anderson, Freni)

1897 - Marian Anderson, Philadelphia, USA; contralto

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Bio

Marian Anderson's famous performance, at the Lincoln Memorial, Washington, Easter Sunday, 1939




Marian Anderson sings "Deep River"





1935 - Mirella Freni, Modena, Italy; opera soprano

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Mirella Freni sings "Si mi chiamano Mimi" from Puccini's La Bohème (with Pavarotti, San Francisco Opera, 1990)



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Tuesday, February 26, 2008

Röntgen: Right Through The Bone

Artists of the Royal Conservatory of Canada (ARC Ensemble)
RCA Red Seal (73 min 10 s)
**** $$$

La musique de Julius Röntgen a été délaissée par l’histoire pour cause d’anachronisme : étrange combinaison de Brahms et de Debussy, elle se démarque par une parfaite maîtrise des qualités propres à chaque instrument. Nous écoutons ici la musique de chambre d’un excellent orchestrateur (ayant composé 24 symphonies, tout de même), où l’atmosphère règne en maîtresse. Par contre, son sens mélodique ne réussit pas à s’émanciper des lieux communs, voire d’une certaine facilité. Bref, voici des œuvres qui nécessitent un haut calibre d’exécution pour pouvoir « passer », et c’est heureusement le cas : l’ARC Ensemble du Conservatoire royal joue fort bien, et la prise de son honore les musiciens tout en envoûtant l’oreille.

-René Bricault

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Today's Birthdays in Music: February 26 (Kirkby, Bridge)

1949 - Emma Kirkby, Cambridge, England; soprano

Bio/pictures
Interview (La Scena Musicale)

Emma Kirkby sings "But who may abide" from Handel's Messiah (Academy of Ancient Music, Christopher Hogwood)



1879 - Frank Bridge, Brighton, England; composer

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Julian Lloyd Webber performing Frank Bridge's Scherzetto

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Monday, February 25, 2008

Shostakovich: 24 Preludes & Fugues, opus 87

David Jalbert, piano
ATMA classique ACD2 2555
2 CD : 147 min 25 s
**** $$$$

Tatiana Nicolaeva chez Hyperion et Vladimir Ashkenazy chez Decca ont placé la barre haut pour l’interprétation de ce recueil que Chostakovitch a mis sous l’égide de Bach dont il s’inspire même par moments, puisque certains de ses thèmes font des clins d’œil à ceux du Clavier bien tempéré. Aucun des deux pianistes russes n’a pourtant réussi les quarante-huit pièces avec un bonheur égal, étant donné leur extrême variété de tons et d’atmosphère, pour ne rien dire de leurs grandes exigences techniques, quoique la personnalité des deux pianistes s’y affirme partout. David Jalbert, dans une nouvelle intégrale, privilégie l’aspect lyrique de ces compositions plutôt que leur structure, à la manière de Nicolaeva, ou leur densité rythmique, comme Ashkenazy. Il en résulte une interprétation d’une belle fluidité qui rend agréable le premier contact avec l’opus 87, mais dont l’inconvénient, à l’écoute suivie, est une certaine uniformité d’approche. Parfois aussi, le tempo choisi est trop lent pour maintenir le fil du discours, d’autant plus que l’inspiration de certaines pièces, préludes ou fugues, semble étirée.

-Alexandre Lazaridès

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Today's Birthday in Music: February 25 (Caruso)

1873 - Enrico Caruso, Naples, Italy; opera tenor

Wiki entry
Profile/pictures
The Voice of Caruso (La Scena Musicale)
Spaghetti alla Caruso (La Scena Musicale)

Caruso sings:

"Vesti la Giubba" from Leoncavallo's Pagliacci (1907)


"Mattinata", composed by Ruggiero Leoncavallo and dedicated to Caruso. Piano accompaniment played by Leoncavallo (1903)


"E lucevan le stelle" from Puccini's Tosca

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Sunday, February 24, 2008

Today's Birthdays in Music: February 24 (Scotto, Boito)

1934 - Renata Scotto, Savona, Italy; opera soprano

Wiki entry
Bio/pictures

Renata Scotto sings "O mio babbino caro" from Puccini's Gianni Schicchi (1981)



1842 - Arrigo Boito, Padua, Italy; opera composer and librettist

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Samuel Ramey sings "Ecco il mondo, vuoto e tondo" from Boito's Mefistofele (San Francisco Opera)

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Saturday, February 23, 2008

Today's Birthday in Music: February 23 (Handel)

1685 - George Frideric Handel - Halle, Germany; composer

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Bio


"The Arrival of the Queen of Sheba" from Solomon




Xerxes "Ombra mai fu" sung by Kathleen Ferrier



Messiah, Hallelujah Chorus (Bethany College Choir, West Virginia, 2006)

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Friday, February 22, 2008

Elliott Carter : String Quartets Nos. 1 and 5

Pacifica Quartet
Naxos 8.559362 (60 min 32 s)
***** $

Pour célébrer le centenaire du doyen des grands compositeurs vivants, Naxos et le Pacifica Quartet lui offrent l’enregistrement intégral de ses quatuors à cordes, dont voici le premier volume. Plus de quatre décennies séparent l’historique No. 1 (1951) du No. 5 (1995) et les différences sont d’autant plus intéressantes que le Pacifica Quartet les souligne à merveille. La complexité polyphonique domine le No. 1 : non seulement les lignes mélodiques s’enchevêtrent-elles sans cesse, mais les mètres et les tempi évoluent d’alternances en simultanéités. Dès les premières notes du violoncelle solo, grasses et rauques à souhait, l’auditeur est convaincu du résultat général. Le No. 5 paie son tribut, tardivement, à Webern : dialectique son/silence, nombreux intervalles disjoints, techniques de jeu variées. On attend la suite avec une gourmande impatience…

-René Bricault

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Today's Birthdays in Music: February 22 (Moiseiwitsch, Liebermann)

1890 - Benno Moiseiwitsch, Odessa, Ukraine; pianist

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Benno Moiseiwitsch plays Medtner: Fairy Tale Op. 42



1961 - Lowell Liebermann, New York City, NY, USA; composer



Wiki entry
Bio



Trio No. 1 for Flute, Cello and Piano by Lowell Liebermann

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Thursday, February 21, 2008

Today's Birthdays in Music: February 21 (Segovia, Délibes)

1893 - Andrés Segovia, Linares, Spain; guitarist

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Andres Segovia playing Asturias (Albéniz)



1836 - Léo Delibes, Saint-Germain-du-Val, France; composer

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Bio/pictures

Joan Sutherland and Huguette Tourangeau sing the "Flower Duet" from Delibes' Lakmé (Sydney Opera, 1976)

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Wednesday, February 20, 2008

Firenze 1616

Le Poème Harmonique/Vincent Dumestre
Alpha 120 (58 min 47)
****** $$$$

Dès la fin du XVIe siècle, Florence était « un laboratoire musical », où s’élaborait un chant aux accents plus réalistes, c’est-à-dire plus émouvants. Ainsi peut-on lire dans les excellentes notes de programme. Baptisé recitar ou parlar cantando, ce nouveau style, abondamment orné mais tout de même soumis au texte, se cherchait ailleurs une voie rhétorique différente, en particulier à Venise, avec Monteverdi, dont l’Orfeo (1607) devait marquer le triomphe incontestable de l’opéra européen. Le Florentin Domenico Belli avait repris en 1615 le même thème dans un Orfeo dolente où ne figure pas le personnage d’Eurydice, ce qui laissait toute la place à la quête vaine d’Orphée et à son imploration pathétique face à sa mère Calliope qui cherche à intercéder pour lui auprès de l’inflexible Pluton. Des ritournelles instrumentales et des chœurs, notamment celui des Grâces, diversifient une action confinée à l’impuissance humaine devant la mort. Une demi-douzaine de courtes compositions de Saracini et de Caccini permettent de suivre une évolution qui devait bientôt céder la place à d’autres préoccupations. Dumestre et son ensemble instrumental et vocal, ainsi que tous les solistes, sont impeccables.

-Alexandre Lazaridès

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Today's Birthdays in Music: February 20 (Chailly, Garden)

1953 - Riccardo Chailly, Milan, Italy; conductor

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Bio

Chailly in rehearsal - Finale of Mahler's 8th Symphony (Royal Concertgebouw Orchestra, 1995)





1874 - Mary Garden, Aberdeen, Scotland; opera soprano

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Bio/pictures

Mary Garden sings "Depuis le Jour" from Charpentier's Louise (1926)


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Tuesday, February 19, 2008

Petite Suite Maritime (musique canadienne pour quintette à vent)

Quintette à vent Estria
Œuvres de Dela, MacDonald Gayfer, Buczynski, Papineau-Couture, Hétu
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Estria nous arrive avec un deuxième opus consacré aux débuts du quintette à vent au Canada. Des débuts très tardifs, qui remontent à l'année 1946. Le quintette à vent aura pourtant connu ses heures de gloire en Europe dès le début du dix-neuvième siècle, avec les contributions impressionnantes de Reicha et de Danzi. Puis, au début du vingtième siècle, nombre de compositeurs d’importance, tant européens qu’américains, élargissent son répertoire : Nielsen, Schoenberg, Hindemith, Barber et Milhaud, entre autres. Les quintettes présents sur ce nouveau CD sont rapidement tombés dans l’oubli, à l’exception peut-être de celui de Jacques Hétu, qui figure à l’occasion au programme des concerts de musique de chambre. Le quintette Estria accomplit donc un travail important en dépoussiérant cette musique d’ici, d’intérêt certes inégal, mais qui mérite qu’on s’y penche une nouvelle fois.

C’est au compositeur et pédagogue montréalais Maurice Dela (1919-1978) qu’on doit la première œuvre canadienne pour quintette à vent, la Petite suite maritime. Écrits en 1946 alors que Dela était étudiant de Claude Champagne au Conservatoire de musique de Montréal, les quatre mouvements de cette suite – Esquif, Mouettes, L’Île enchantée, Coquillages – s’avèrent, sans être des chefs-d’œuvre, d’habiles compositions où les mélodies un brin jazzy flottent sur un nuage d’accompagnement léger et effervescent. Voici une œuvre de jeunesse qui, par son ludisme et sa simplicité, rappelle Milhaud. L’œuvre gagnerait cependant à être jouée avec un peu plus d’énergie.

Les pièces suivantes sont celles de compositeurs torontois pratiquement inconnus au Québec, James MacDonald Gayfer et Walter Buczynski. Rien à mentionner du Gayfer : pour tout dire, il s’agit là d’une musiquette sans réel intérêt. Le Buczynski est une œuvre courte aux touches néoclassiques, nous rappelant quelque peu la Partita d’Irving Fine par sa vigueur rythmique, sa simplicité. La Fantaisie de Jean Papineau-Couture nous laisse entendre d’intéressantes expérimentations de timbre, exploitant les registres extrêmes des instruments. On a pourtant de la difficulté à s’attacher à cette œuvre austère aux rythmes insistants et martelés.

Avec son Quintette op.13, Jacques Hétu parvient à combiner habilement les techniques tonale, modale et sérielle et à créer un univers bouillonnant, dissonant, franchement étrange même. Estria montre de belles qualités de cohésion et de virtuosité, malgré la difficulté évidente de la partition.

Quelques réticences par rapport à la prise de son réalisée par les artisans d’Atma Classique : alors que les instruments aigus (flûte, clarinette, hautbois) sont très présents et même franchement irritants parfois, le cor et le basson sont distants et souvent perdus dans la masse sonore.

-Louis-Pierre Bergeron

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Today's Birthdays in Music: February 19 (Boccherini, Ponnelle)

1743 - Luigi Boccherini, Lucca, Italy; composer

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Brief Bio

Fragment from Guitar Quintet No. 4 in D Major, "Fandango" (Baltic Guitar Quartet)





1932 - Jean-Pierrre Ponnelle, Paris, France; opera director

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Tribute

Luciano Pavarotti, "Questa o quella" from Rigoletto (DVD), directed by Jean-Pierre Ponnelle



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Monday, February 18, 2008

Puccini : Manon Lescaut

Simulcast du Metropolitan Opera House de New York

Samedi 16 février 2008, 13 h 00

Distribution : Karita Mattila (Manon Lescaut), Marcello Giordani (chevalier des Grieux), Sean Panikkar (Edmondo), Dwayne Croft (Lescaut), Dale Travis (Geronte), Paul Phlishka (l’aubergiste), Tamara Mumford (une musicienne), Bernard Fitch (un maître de danse), un allumeur de lampadaires (Tony Stevenson)

Chœurs et orchestre du Metropolitan Opera House de New York dirigés par James Levine

Costumes et décors : Desmond Heeley.

Mise en scène : Gina Lapinski.

Production originellement (1980) conçue et mise en scène par Gian Carlo Menotti

***

La production de Manon Lescaut de Puccini que l’on a pu voir lors du simulcast de samedi est virtuellement la même (décors, costumes, mise en scène) que celle, signée Gian Carlo Menotti, dont témoignait, il y a déjà près de trente ans, une représentation de l’œuvre mettant en vedette Renata Scotto et Placido Domingo qui est disponible en DVD sous étiquette Deutsche Grammophon (00440 073 4241). Tout au plus a-t-on rafraîchi quelques éléments de décor. L’ensemble est d’un réalisme efficace dont il n’y a pas lieu de se plaindre, sauf peut-être au dernier acte, excessivement sombre et dépouillé, où l’on a raté une occasion de nous montrer un coin de ces fameux « déserts de la Lousiane », qui n’existent que dans cet opéra.

Le principal atout que les deux enregistrements ont en commun est la présence, au pupitre, de James Levine, qui n’a jamais caché son admiration pour l’œuvre et son impatience de la faire mieux connaître. Il est instructif de constater à quel point tant sa conception de la partition que sa maîtrise de son métier ont évolué sur trois décennies. En 1980, sa direction, certainement, était plus fougueuse, plus passionnée, mais aussi moins subtile. Aujourd’hui il s’attache davantage aux détails qu’il distingue soigneusement de la masse orchestrale avec un doigté qui est devenu comme une seconde nature. Trop de doigté peut-être. Son deuxième acte, en tout cas, a déçu, de même que l’intermezzo qui précède l’acte suivant. Se pourrait-il que la partition, trop souvent dirigée, trop familière, commence à l’ennuyer?

Par contre, on se félicitera du fait que, cette fois-ci, le maestro ait accordé davantage de soin à la distribution des rôles secondaires, notamment à celui, assez ample, d’Edmondo, au premier acte. Le prestataire du rôle en 1980, et dont on taira le nom par charité, était à peine audible. Son successeur de 2008, Sean Panikkar, sans être transcendant, est de loin supérieur, et pourrait être promis à un bel avenir de ténor lyrique. Ont également droit à des médailles l’allumeur de lampadaires, Tony Stevenson, qui a fait bien davantage impression que son prédécesseur de 1980, et le maître de danse, Bernard Fitch, qui a su conférer un relief inhabituel à son emploi de comprimario en le dotant d’une parodie d’accent français très réussie.

Dwayne Croft (Lescaut) et Dale Travis (Geronte) sont de vieux routiers qui savent comment se glisser dans la peau d’un personnage pour ensuite l’ajuster à leur façon. Croft, très en voix cet après-midi, était le parfait roué, aussi méprisable que séduisant. Travis n’était peut-être pas en aussi bonne forme, mais cela ne l’a pas empêché de tirer tous les effets voulus des bouffonneries de son personnage.

Venons-en aux deux principaux chanteurs...

On se demande quel diablotin a pu suggérer à Mme Mattila l’idée de chanter la Manon de Puccini, rôle auquel rien, semble-t-il, ne la destinait. Non seulement a-t-elle le faciès d’une Gretchen plutôt que d’une Manon, mais elle a aussi l’âge de la sœur aînée de la mère de son personnage. Et pourtant, une fois sur scène, elle fait preuve d’une telle sincérité, d’une telle intensité, d’un tel talent de comédienne qu’elle réussit presque à triompher de ces obstacles, ainsi que de quelques gros plans peu charitables. Là où elle y parvient peut-être un peu moins, c’est au deuxième acte, où certains de ses efforts pour incarner une petite écervelée tombent carrément dans la niaiserie. Par contre, au dernier acte, où le facteur âge ne compte plus vraiment, elle emporte la conviction et, faisant appel aux ressources qu’elle a appris à faire fructifier au contact de Wagner, Janáček et Strauss, du coup transforme ce qui, trop souvent, n’est qu’un épilogue plus ou moins ennuyeux en un minidrame passionnant et quasi autonome, une sorte d’Erwartung vériste. À ce moment, et rien qu’à ce moment-là, je la préfère (oserai-je l’avouer ?) même à Renata Scotto, la Manon de 1980, pourtant une puccinienne consommée, ce que Karita Mattila n’est pas et ne sera jamais.

Mais qu’à cela ne tienne. Il y a des paris, même condamnés d’avance, qu’il vaut la peine de tenir au vu de certains des résultats. C’est le cas de la Manon de Mattila.

Marcello Giordani (des Grieux) est un artiste d’une grande intelligence et parfaitement au fait des difficultés de son rôle. Ce dernier est assez lourd, techniquement difficile et quelque peu composite, comme c’est souvent le cas dans les premiers essais de composition d’un futur grand maître. Non seulement le chanteur est-il, comme Manon d’ailleurs, confronté à des masses orchestrales qui, par moments, menacent de l’engloutir, mais le style vocal de ce qu’on lui demande de chanter tend à varier d’un acte à l’autre. L’approche de Giordani, comme il s’en est lui-même franchement expliqué dans un entracte, consiste à faire fond sur sa formation de belcantiste pour ensuite s’investir pleinement dans les passages qui mettent en valeur sa voix de lirico spinto. Sans doute le chanteur, qui n’a pas les moyens d’un Pavarotti, se ménage-t-il un peu au début, en prévision des défis des actes subséquents, mais lorsque le moment vient de montrer de quoi il est capable, il se dépense sans compter. Il sait également faire preuve d’esprit chevaleresque, au point d’appuyer discrètement, avec puissance et retenue, sa prima donna chaque fois que celle-ci risque de s’exposer un peu trop, en particulier dans leurs scènes d’intimité du deuxième acte. Quant à sa conception du rôle, j’avouerai que je la préfère à celle de Domingo. Tandis que ce dernier concevait des Grieux comme un jeune possédé à peine plus responsable de ses actes que sa Manon, le des Grieux de Giordani sait parfaitement qu’il agit comme un imbécile, sauf qu’il est incapable de faire autrement.

-Pierre Marc Bellemare

Le prochain simulcast du Met aura lieu le 15 mars prochain. On présentera alors Peter Grimes de Benjamin Britten.

> Lire : Critique en anglais par Joseph So

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W.A. Mozart: Works for Violin and Orchestra

Julia Fischer (violin), Gordan Nikolić (viola, violin), Netherlands Chamber Orchestra/Yakov Kreisberg

Concertone for 2 Violins, Sinfonia Concertante for Violin and Viola, Rondo (K.373)

PentaTone OTC5186098 Hybrid SACD (63 min 35 s)
***** $$$$

Julia Fischer has previously recorded the violin concertos for PentaTone (5186 064 and 5186 064); it will come as no surprise to anyone acquainted with those fine discs that the present issue has a legitimate claim to being the best Mozart orchestral recording of the past year. It offers unadulterated Mozartiana in supreme measure. Kreisberg directs crisp, articulate accompaniment and the Netherlands Chamber Orchestra responds with remarkable spirit throughout the programme. Above all, the collaboration of Fischer and Nilolić in the Sinfonia Concertante produces a perfect balance between the two solo instruments. All too often in this music, the violinist can run away with the piece but Fischer demonstrates wisdom and forbearance in leaving her partner sufficient space.

Their playing is equally impressive in the Concertone with Nikolić on the second violin. Hans Meyer (oboe) and Herre-Jan Stegenga (cello) also make significant contributions to the piece. For the rondo, Julia Fischer performs her own cadenza. This is a splendid addition to the Fischer discography and exactly the right sort of music to take away the chill of a long Canadian winter.

That Man Nikolić: Gordan Nikolić was born in Serbia in 1968. He is currently the leader of the London Symphony Orchestra and the artistic director of the Netherlands Chamber Orchestra. He also holds professorships at the Royal College of Music and the Guildhall School of Music and teaches at the Rotterdam Academy for Classical Music. Gordan Nilolić has directed the Netherlands Chamber Orchestra in recordings of the music of Britten, Bartok and Hartmann (PTC 5186 056) and Haydn (PTC 5186 300). He performs on a Lorenzo Storioni violin dating from 1794.

-Stephen Habington

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Met in HD: Manon Lescaut

Puccini's third opera and his first major success, Manon Lescaut had its premiere in 1893. Although its popularity isn't quite on the same level of Madama Butterfly and La Boheme, this opera has earned a rightful place in the standard repertoire. For me, it represents verismo at its best. If you are a tenor fan, you'll love his four arias and the extended Act Two duet. And of course the title role has been a great vehicle for many a spinto soprano the likes of Tebaldi and Olivero. Indeed this piece demands great voices and strong stage personalities. I remember the last time the COC did it, the soprano (who shall remain nameless) was so singularly lacking in vocal allure and dramatic verisimilitude that the performance fell totally flat. The audience responded with the most tepid applause I've experienced at the COC. To be sure, great Manon Lescauts don't grow on trees. Even the Met had not staged this opera for eighteen years, the last time with Mirella Freni. So there was considerable excitement and interest over the current revival.

I am happy to report that the Met's revial is a triumph. First, it is cast from strength, with Finnish soprano Karita Mattila in the title role. Since her win in the first Cardiff Singer of the World Competition, Mattila has built her enviable reputation first in Mozart, then in the German and Slavic operatic repertoire, as a great Eva, Elsa, Jenufa, Katya, Lisa, Tatyana, Arabella, Salome, and Leonore. In more recent years, she also had success as Elisabetta and Amelia, and she is one of the most glamorous Hanna Glawari one is ever going to encounter on the opera stage. But Puccini? I was among the skeptics as to whether Puccini would be a good fit for her, since her Nordic sound with its cool timbre and relatively "straight tone" would not seem ideal in the "blood and guts" verismo genre. She defied the critics by singing Manon Lescaut in her native Finland to great acclaim in 1999, and more recently she has scored a triumph in this role in San Francisco and Chicago. Partnering her on this Met revival is Italian tenor Marcello Giordani, who is having a big season there as Pinkerton, Romeo, Ernani, and Des Grieux. Rounding out the cast is American baritones Dwayne Croft as the callous brother Lescaut and character baritone Dale Travis as Geronte.

Seen and heard on Saturday Feb. 16 at the Sheppard Grande, this Manon Lescaut proved to be another big success. Three cinemas were totally sold out, but I was told by Greg the manager that the upcoming Boheme is so popular that it will be shown in no less than four cinemas, and tickets are going fast. Unlike last season when the signal was hit or miss, the satellite feed this year is much more reliable. Other than a little problem with the subtitles at the very beginning, and a six-second glitch of distorted picture and loss of sound - thankfully occuring after "In quelle trine morbide"! - the transmission was flawless. I give credit to Sheppard Grande for being so organized when it comes to crowds. At intermission, theatre staff were positioned in strategic locations in the washrooms to ensure proper traffic flow. Cinemas were spotless, and the newly built concession a nice addition. However, the highly perishable sandwiches (chicken caesar wrap, tuna salad etc.) were sitting on the counter while they should instead be refigerated - a potential food safety issue.

This quarter-century old production of Manon Lescaut appears to have undergone some refurbishing. It still looks fine, with Act Two particularly sumptuous. With a live audience AND a movie audience, the balancing act to satisfy both can be tricky. In the house, one is used to large gestures so those sitting in the gallery can still see what is going on. Heavy make-up is the order of the day, lest singers' faces will look washed out to those sitting at the back. But such exaggerated acting and heavy make-up would look ridiculous at closeup, in High Definition no less! So I think both were considerably toned down for the benefit of the camera. At intermission, Mattila casually mentioned that she is 47. She remains remarkably youthful, but there is no point in pretending that she is the embodiment of a teenage Manon, especially when closeups cameras are so unforgiving when it comes to her wrinkled forehead. Still, all is forgiven when one encounters such exceptional vocalism. No, hers is not a particularly Italianate sound, but it didn't matter on this afternoon. Her two high Cs and loads of Bs on this occasion were thrilling. It made up for her relatively weak middle and lower ranges. Her Manon is also dramatically nuanced, vulnerable and sympathetic. As Des Grieux, Giordani may look a bit mature to be a young student, and his singing wasn't particularly elegant. But he was an ardent Des Grieux, with a completely secure high register. Act One was a bit slow - it always is in this opera, but gathered momentum in Act Two. By the last two acts, Mattila and Giordani burned up the stage and they received a well deserved ovation. American baritone Dwyane Croft was good if a little anonymous in the rather thankless role of Lescaut. Dale Travis, whom I saw last summer as an unimpressive Don Alfonso in a Santa Fe Cosi fan Tutte, was excellent as Geronte, a character role. Perhaps the greatest revelation on this afternoon was the conducting of James Levine. Not known as a Puccini conductor (despite his professed love for Puccini at the intermission chat), Levine's best work has been reserved for Wagner, Strauss and Verdi. So it came as a complete surprise how committed and involved he was in an opera he had not touched in more than twenty years. His conducting on this afternoon had all the passion and excitement one could possibly want, drawing torrents of sound from the orchestra at the climaxes.

There you have it. Perhaps not a Manon Lescaut for the ages, but overall a very satisfying performance on a wintry afternoon.

> Pierre Bellemare's review [in French]


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Today's Birthdays in Music: February 18 (Nobre, Gorr)

1939 - Marlos Nobre, Recife, Brazil; composer, conductor

Wiki entry
Interview

Marlos Nobre, Passacaglia (Marcel Ramos & OSMG)



1926 - Rita Gorr, Zelzate, Belgium; opera mezzo-soprano

Bio/pictures

Rita Gorr sings (1990) "Stride la vampa" from Verdi's Il Trovatore

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Sunday, February 17, 2008

Application Deadline: Canada Summer Jobs (CSJ) 2008 - February 29

February 29 is the deadline for employer applications to the Canada Summer Jobs 2008. Non-profit organizations are eligible to apply online at http://servicecanada.gc.ca. The amounts of funding covers minimum wage for 8 to 16 weeks. Here is more info from the Service Canada website.

Canada Summer Jobs (CSJ) 2008

Supporting Students: Serving Communities

Canada Summer Jobs is an initiative of the Summer Work Experience program. It provides funding for not-for-profit organizations, public-sector employers, and small businesses with 50 or fewer employees to create summer job opportunities for students between the ages of 15 and 30.

Canada Summer Jobs is about:

  • providing work experience for students;
  • supporting organizations, including those that provide important community services; and
  • recognizing that local circumstances, community needs, and priorities vary widely.

Canada Summer Jobs is focused on encouraging not-for-profit organizations, public-sector employers, and small businesses with 50 or fewer employees to create jobs that not only meet their needs, but benefit students looking to gain work experience.

The application period for Canada Summer Jobs 2008 started February 1 and ends February 29, 2008.

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CBC Responds to Montreal Gazette Article

Update: In a letter to the Montreal Gazette, Jeff Keay of CBC Media Relations, claims that Arthur Kaptainis's report (see previous blog post) on the downscaling of CBC Records was erroneous as the CBC is planning to introduce "new channels like podcasts and audio streaming, which are growing fast," which Espace Musique started to offer last fall.
For example, beginning next month we will be recording all nine Beethoven symphonies with Bramwell Tovey and the Vancouver Symphony Orchestra.

We remain committed to classical music on Radio 2. However, at the same time, we are building a schedule that reflects the incredible range of musical genres created by and for Canadians throughout the country. No one else does this. We see it as a fundamental part of our mandate.

In this context, it is most regrettable to see Robert Sunter's comment characterizing CBC as being "in a downward spiral." In fact, CBC Radio as a whole is enjoying the best ratings in its history.

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Today's Birthday in Music: February 17 (Corelli)

1653 - Arcangelo Corelli, Fusignano, Italy; composer

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Concise Bio

Arcangelo Corelli - Concerto Grosso No. 8 "Christmas", Op. 6 in B major - Part 3



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Saturday, February 16, 2008

Today's Birthdays in Music: February 16 (Corigliano, Evans)

1938 - John Corigliano, New York City, USA; composer

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Schirmer

Joshua Bell plays John Corigliano's music from The Red Violin at Duquesne University





1922 - Geraint Evans, Pontypridd, Wales; opera baritone

Wiki entry
Short Bio

Verdi's Falstaff Act II, Scene 1, Geraint Evans as Falstaff; Regina Resnik as Mistress Quickly (1978)


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Friday, February 15, 2008

Today's Birthdays in Music: February 15 (Adams, Sembrich)

1947 - John Adams, Worcester, MA., USA; composer

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Official site



John Adams's Short Ride in a Fast Machine (Hong Kong Philharmonic Orchestra conducted by Edo de Waart)





1858 - Marcella Sembrich, Wisniewczyk, Galicia (Ukraine); opera soprano


Bio/pictures









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Thursday, February 14, 2008

Brahms: Symphonies Nos. 2 and 3

Pittsburgh Symphony Orchestra/Marek Janowski
PentaTone PTC 4186 308 Hybrid SACD
***** $$$$ (79 min 17 s)

We might just be within an ace of the finest Brahms symphony cycle of the digital era. Marek Janowski and the Pittsburgh Symphony commenced the series with impressive accounts of Symphony No 1 and the Haydn Variations. These live concert performances from November 2007 of Symphonies 2 and 3 confirm the partnership’s mastery of Brahms and elevate expectations for the Fourth, which should appear within a matter of months.

Marek Janowski’s contribution to the Pittsburgh conducting triumvirate (with Sir Andrew Davis and Yan Pascal Tortelier) appears to be a ‘back to basics’ approach to core repertory. It is easy to lose touch with the quality of an orchestra after an extended break in commercial recording activity. With the advent of this Brahms project, the PSO reveals itself again as a truly great ensemble. The stunning performances are enhanced by Direct Stream Digital engineering, which permits multi-channel surround playback. This mode provides one with the illusion of occupying the best seat in Heinz Hall.

In the Brahms symphonies, we are really spoiled for choice; the Abbado/Berlin Philharmonic cycle from the early 1990s (Deutsche Grammophon) continues to stand up very well. Just last year, Marin Alsop and the London Philharmonic completed a distinguished four-disc traversal of the symphonies and other orchestral works for Naxos. Janowski’s interpretations benefit from more finely developed rhythmic propulsion to achieve a sense of buoyancy in these densely packed scores. A decision may boil down to excellent Brahms on a budget (Alsop) versus definitive Brahms at more than twice the price (Janowski). But it is nice to have options. The PentaTone issue includes a current catalogue of the label’s inventory.

Janowski the Wanderer: Marek Janowski was born in Poland in 1939 but is by background, training and temperament a German conductor of traditional outlook. We are indeed fortunate that the maverick PentaTone label has taken him up by at an advanced stage in his career. In this respect, and others, it is apparent that he has much in common with the late Günter Wand, who would be Janowski’s senior by nearly three decades. Although Janowski is more traveled throughout Europe than Wand was, they have similar tastes when it comes to recording the repertory (Janowski has also released a Bruckner 9th with the Orchestre de la Suisse Romande for PentaTone), as well as the rigour of their application to the scores. In 1991, Wand didn’t even rate an index entry in Norman Lebrecht’s survey of the conducting profession, The Maestro Myth. Neither did Janowski. At that time both were accomplished conductors, both had turned away from the opera house to concentrate on symphonic music, and each had made some notable recordings. By the end of the decade, Wand had secured a pre-eminent place among active conductors thanks, in large part, to the advocacy of RCA Victor. It would be a bonus for collectors if Janowski’s association with PentaTone lasts long enough to yield results of comparable magnitude.

-Stephen Habington

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Top 10 Musical Valentines

Songs have been sung to loved ones since the beginning of time. Several years ago, Czech archeologist Bratislav Vachala discovered in Egypt what seems to be a love song, well over 4,000 years old. Dating from the period in which the pyramids were built, the song, the oldest known music written, was drawn in hieroglyphs on the wall of a nobleman’s tomb.

In that spirit, in January 2001, La Scena Musicale compiled a list of 88 classical works that one could offer to a special love as a testimony of undying passion. That list (still available on the Web) was based on the suggestions of our contributors and other specialists in the classical music field. Visitors to our Web site were then invited to vote for their 10 favourite musical works.

Here is the list of the 10 top musical valentines. Thanks to EMI Classics and CBC Records, we created 6 Musical eCards based on musical selections from this list. This was the first eCard to have musical selections in their entirety and it still seems to be the only available on the web with great musicians such as Furtwängler, Jussi Bjõrling, Rita Gorr, Gérard Souzay and Linda Macguire. Visit the Valentines eCard page to send your own musical eValentine.

Happy Valentine's Day!

Note: The musical selections require Realplayer.

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Today's Birthdays in Music: February 14 (Fleming, Sor)

1959 - Renée Fleming, Indiana, PA, USA; opera and recital soprano

Wiki entry
Interview

Renée Fleming in Copenhagen sings Handel's "Let the Bright Seraphim"




1778 - Fernando Sor, Barcelona, Spain; composer, guitarist

Wiki entry

Fernando Sor: No. 3 from Six Petite Pièces for Harpolyre, played by John Doan

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Wednesday, February 13, 2008

New Recordings on Hold at CBC Records

A cloud hangs over the future of CBC Records in producing new recordings of classical music or other genres, according to Arthur Kaptainis's report in today's Montreal Gazette. Over the past weekend, the Canadian label's recording of Barber, Korngold and Walton concertos featuring violinist James Ehnes with the Vancouver Symphony Orchestra conducted by Bramwell Tovey won a Grammy Award in the Best Instrumental Soloist Performance with Orchestra category. Despite the recognition being the label's first Grammy, the news is bittersweet.

"We are certainly in a different situation now," Randy Barnard, general manager of CBC Records, said the day after the Grammy ceremonies in Los Angeles. "There are changes at CBC Radio 2 and (the French FM network) Espace musique. We have been refocusing our intent to non-classical releases."

But even the non-classical outlook is cloudy.

Barnard confirmed that CBC Records has nothing "in the can" - industry jargon for a completed recording pending release - in any genre.


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David Greilsammer Wins Rising Artist at Victoire de la Musique

by/par Audrey Roncigli

Toulouse / David Greilsammer has won the French "Victoire de la Musique" in the "Rising Artist" category. To thank the audience, he performed Gershwin's Rhapsody in Blue under the baton of Russian conductor Tugan Sokhiev.

Read our interview with David Greilsammer

Read this report on the Victoire de la Musique.

> Victoire de la Musique website

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Toulouse- David Greilsammer vient de remporter la Victoire de la Musique dans la catégorie « Révélation instrumentale de l'année ». Pour remercier son public, il a interprété Rhapsody in Blue de Gershwin sous la baguette du Maestro russe Tugan Sokhiev.

Félicitations !

Lire notre entretien avec David Greilsammer

> site Web de Victoire de la Musique

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Today's Birthdays in Music: February 13 (Chaliapin, Farrell)

1873 - Feodor Chaliapin, Kazan, Russia; opera bass

Wiki entry
Opera shop

Chaliapin sing Boris's monologue from Mussorgsky's Boris Godunov



1920 - Eileen Farrell, Willimantic, USA; opera & recital soprano

Wiki entry
Short bio

Eileen Farrell sings "Pace, pace, mio Dio" from Verdi's La Forza del Destino

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Tuesday, February 12, 2008

Today's Birthday in Music: February 12 (Zeffirelli)

1923 - Franco Zeffirelli, Florence, Italy; opera director and designer

Wiki entry
Short Bio

Zeffirelli talks about his 1983 film production of La Traviata (Domingo and Stratas)

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Monday, February 11, 2008

Today's Birthday in Music: February 11 (Firkušný)

1912 - Rudolf Firkušný, Napajedla, Czech Republic; pianist

Wiki entry

Rudolf Firkušný plays Dvořák's Humoresque in E flat minor op 101 # 1
(Boston Symphony Orchestra, Seiji Ozawa)

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Sunday, February 10, 2008

Today's Birthdays in Music: February 10 (Coulthard, Price)

1908 - Jean Coulthard, Vancouver, Canada; composer

Bio
Naxos entry




1927 - Leontyne Price, Laurel, Mississippi, USA; opera soprano

Wiki entry
Short Bio

Leontyne Price sings "O patria mia" from Verdi's Aida




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Saturday, February 9, 2008

Today's Birthdays in Music: February 9 (Berg, Behrens)

1885 - Alban Berg, Vienna, Austria; composer (Wozzeck, Lulu)

Wiki entry
Decca Bio

Alban Berg, Wozzeck Act 1 Scenes 2 & 3 (Vienna,1987). Franz Grundheber (Wozzeck), Hildegard Behrens (Marie). Conductor: Claudio Abbado








1937 - Hildegard Behrens, Varel-Oldenburg, Germany; opera soprano

Wiki entry
Short Bio


Hildegard Behrens as Elettra in Mozart's Idomeneo





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Friday, February 8, 2008

Beethoven : Intégrale des symphonies

hr-Sinfonieorchester, Hugh Wolff
hrmj 039-07
*****

Le meilleur moyen de se plonger dans l’œuvre d’un compositeur et de pouvoir suivre son cheminement reste l’écoute d’une bonne intégrale. Dans le cas de Beethoven, probablement le compositeur le plus influent de l’histoire de la musique, une intégrale de ses neuf symphonies s’avère absolument indispensable; c’est le genre (avec les sonates pour piano) dans lequel son langage musical et expressif s’est le plus développé. Dans ses premières symphonies, on entend clairement l’influence des grands maîtres classiques, Haydn et Mozart, mais on peut déjà sentir une énergie colossale qui gronde et qui ne demande qu’à exploser. Alors Beethoven explore, élargit la forme, enrichit sa palette expressive de sonorités robustes et dissonantes. Dès sa troisième symphonie, et à chacune des suivantes, Beethoven réinvente le genre : introductions plus élaborées, remplacement du menuet traditionnel par des scherzos impétueux, musique à programme, utilisation de la voix; toutes des innovations apportées par Beethoven et qui contribuèrent à l’émergence du romantisme. Les symphonies de Beethoven eurent une influence énorme sur ses successeurs, notamment Schubert et Brahms.

La présente intégrale est digne d’intérêt et saura faire sa place parmi les grandes de la discographie (Philharmonique de Berlin/Karajan, Orchestre Révolutionnaire et Romantique/Gardiner, entre autres). Le chef américain Hugh Wolff a mis au service de la musique ses connaissances acquises en interprétation d’époque : on retrouve avec joie cors et trompettes naturels, petites timbales et cordes jouant avec un vibrato minimal. Ceci, sans rien enlever à l’expressivité de cette musique, en rehausse les timbres; voici certainement ce que Beethoven avait en tête lorsqu’il composait ses chefs d’œuvre. Les cuivres ont beau être éclatants (quels effets de bouché aux cors !), ils ne sont jamais écrasants. Ceci permet aux bois de jouer à l’aise sans crainte d’être perdus dans la masse sonore. Wolff fait ressortir le caractère si personnel de chacune des symphonies et tire de son orchestre une énergie impressionnante. Dans la 9e symphonie (Hymne à la Joie), la seule à être captée devant public, les voix sont solides et justes; on ne perd rien du chœur.

Le livret inclus dans le coffret constitue une belle surprise. On y trouve quantité d’images d’archives, de portraits du compositeur et de textes informatifs : chaque symphonie est décortiquée et son contexte éclairci. On comprend donc mieux le cheminement de Beethoven. Seul regret : le texte n’est qu’en anglais et en allemand.

-Louis-Pierre Bergeron

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Beethoven Symphonies Nos. 4 & 7

Deutsche Kammerphilharmonie Bremen; Paavo Järvi, dir.
Sony/BMG 88697129332 Hybrid SACD (69 min 23 s)
*** $$$

"Järvi the Younger" kicked off his Beethoven symphony cycle with vivid, high impact recordings of Nos. 3 and 8 (RCA Red Seal 88697-13066-2). Therein, he nailed his colours to the mast: swift, sure, deft articulation and a special bag of tricks for the kettledrums (Järvi is a percussionist by trade). Grandeur and rugged good humour in the tradition of Furtwängler and Klemperer are not on board for the voyage. The present issue is cast in the same mold and brings a palpable hit and a near miss. Volume 1 earned high praise in some quarters for the originality of the interpretations. After exhaustive comparisons it can be reported that Järvi is not doing anything that Carl Schuricht and Hermann Scherchen (among others) weren’t doing fifty years ago. What Järvi has going for him is a first class chamber orchestra and a state-of-the-art Direct Stream Digital recording.

The Fourth Symphony fits the conductor’s concept hand-in-glove. It is a very convincing reading and an exciting listening experience. The Seventh is another matter. After the fireworks generated in his account of the Eroica, it really seems underplayed. The lack of grip may be due to patching from recording sessions two years apart and wholesale changes in orchestra personnel during the interval. In terms of other recent recordings, Paavo Järvi is outclassed by Stanislaw Skrowaczewski (Oehms), Sir Charles Mackerras (Hyperion) and Mikhail Pletnev (DG). One disc will neither make nor break a Beethoven symphony cycle but a weak Seventh is a serious obstacle to success. If SACD surround sound is an absolute necessity, a safer recommendation would be the continuing cycle from Osmo Vänskä and the Minnesota Orchestra (BIS).

FROM THE BEETHOVEN ARCHIVES:

Carl Schuricht and Hermann Scherchen defied the stereotype of the old-fashioned German conductor by infusing their performances with freshness and flexibility. Their recorded Beethoven traversals from the 1950s exemplify musical qualities normally associated with developments of recent decades. The CDs (5 disc boxes - mono):

-Schuricht: EMI CZS 7 62 910 2 - Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire. The conductor really gets his Paris orchestra "punching above its weight" in this stirring set. It may be hard to find but still keeps its place in EMI European catalogues at bargain price.

-Scherchen: Archipel ARPCD 0201 - Vienna State Opera Orchestra/Royal Philharmonic Orchestra. Archipel re-issued the set in 2005 in a 24-bit re-mastering and virtually no documentation. Terrific performances at a modest price.

-Stephen Habington

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Today's Musician Birthdays: February 8 (Williams, Ameling)

1932 - John Williams, New York, USA; composer, conductor

Wiki entry
Mini Bio


John Williams with the London Symphony Orchestra recording the music for Stars Wars 2 Attack of the Clones











1934 - Elly Ameling, Rotterdam, Netherlands; soprano (lieder)


Wiki entry
Short Bio






Elly Ameling sings Schubert's "Der Hirt auf dem Felsen"




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Thursday, February 7, 2008

Hummel : Oberon's Magic Horn, Grand Rondeau brillant, Variations and Finale

Christopher Hinterhuber, piano; Orchestre symphonique de Gävle; Uwe Grodd, dir.
Naxos 8.557845 (66 min 44 s)
**** $

Élève de Mozart, ami de Beethoven, successeur de Haydn comme concertmeister, professeur de Mendelssohn, Hummel a côtoyé quelques-uns des plus grands noms de la musique occidentale. Pourtant, ses compositions n'ont jamais atteint les sommets remarquables où se situent celles de ses illustres camarades. Virtuose exceptionnel du clavier, c'est comme s'il avait été victime de sa réputation, et qu'il s'était contenté dans ses œuvres pour piano de mettre en évidence son doigté fabuleux, au détriment d'une certaine profondeur de vue, d'intentions musicales véritables. Les quatre pièces pour piano et orchestre ici réunies prouvent cet état de fait. Au plan sonore, le pianiste Christopher Hinterhuber occupe le devant de la scène devant un orchestre un peu fantomatique mais efficace. Le soliste résout avec brio les difficultés de la partition et évite de sombrer dans le sirupeux. Par sa rigueur, il gomme les facilités de pièces préromantiques qui annoncent déjà un certain Rachmaninov qui servira bien des décades plus tard…On ne boudera pas des raretés discographiques bien rendues et servies à si bon prix.

-Pierre Demers

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Ludwig van Beethoven: Piano Concertos 1-5

Staatskapelle Berlin/Daniel Barenboim
EuroArts 2056778 (2 DVDs - 298 min)
Produced by Paul Smaczny
Directed by Michael Beyer
***** $$$

Most conventional maestros will tell you that it is extremely hazardous to attempt to conduct a symphony orchestra while operating heavy equipment (like a piano). Evidence to the contrary already exists showing that Daniel Barenboim can both direct and play to superb effect. His 1995 performances of Beethoven’s Triple Concerto (with the BPO, Ma and Perlman) and Choral Fantasia are available on an EMI DVD (4 91473-9). If that occasion was a triumph, the present issue is the crowning glory of Barenboim’s Beethoven. This is something really worth seeing, a rare example of imagery reinforcing the power of the music. This soloist/conductor seems to have the scores embedded in his soul. And it is quite obvious that the Staatskapelle-Barenboim partnership is an all-round mutual admiration society. He leads the orchestra with a minimum of gesture, fleeting expressions and, as the piano keys become more slippery, something akin to group telepathy. The last means of communication is probably necessary because no matter how well rehearsed the works might be, spontaneity from the keyboard is as common here as it was in Barenboim’s first recordings of the concertos with Klemperer and the Philharmonia forty years ago for EMI.

These thrilling concerts were filmed at the Klavier-Festival Ruhr over three days in May 2007. The venue was the Jahrhunderthalle in Bochum, which looks like a converted industrial space. Any acoustic challenges were overcome by EuroArts sound engineers. Sonically, in surround mode, it really seems as if you are perched on the piano bench right next to Barenboim. Director Michael Beyer manages his eight cameras with great dexterity to provide a satisfying viewing experience.

Catch Daniel Elsewhere: EuroArts offers three other Barenboim concert events on DVD:

- Europa-Kozert 2004: Barenboim, Berlin Philharmonic Orchestra/Rattle (2053658). An outdoor concert at the Odeon of Herodes Atticus in conjunction with the Olympic Games in Athens, Barenboim performs the Brahms Piano Concerto No 1. The BPO also play the same composer’s Piano Quartet No 1 in its orchestration by Arnold Schoenberg.

- Israel Philharmonic Orchestra 70th Anniversary Concert 2006: Zukerman, Barenboim, Israel Philharmonic Orchestra/Mehta (2055878). Pinchas, Daniel and Zubin: something of a three amigos reunion. Zukerman performs the Bruch First Violin Concerto and Barenboim offers Brahms No 1…again. Ravel’s La Valse is also on the programme.

- Concert at the Palacio de Carlos V, Alhambra, Granada, 2006: West-Eastern Divan Orchestra/ Barenboim (2055538). Any appearance of Barenboim’s youthful Arab-Israeli orchestra is a special event and they do not disappoint in this spectacular, open-to-the-stars venue. The programme begins with a rousing account of Beethoven’s Leonore Overture No 3. A charming Bottesini Fantasia arranged for cello and double bass and orchestra follows. Last, a blazing performance of Brahms’ Symphony No 1.

-Stephen Habington

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David Greilsammer, l’alchimiste du son

Ne vous étonnez pas si au cours des années à venir, ce nom apparaît dans la majorité des programmes des grandes salles du monde, dans les concerts les plus prestigieux, et sous la baguette des grandes « stars » de la direction d’orchestre… Car David Greilsammer, déjà reconnu comme un « artiste qui compte », est en passe de devenir un véritable interprète de génie admiré et compris dans sa démarche artistique.

Techniquement, il a tout des grands maîtres du passé, un toucher somptueux, une articulation moderne et souple, une intensité passionnée. Artistiquement, ses choix de répertoire et sa programmation en font un artiste original et unique, quasi visionnaire. Personnellement, David est un homme simple et disponible, chaleureux et engagé : un ami plus-que-parfait…

Greilsammer est né à Jérusalem en 1977 et débute le piano au Conservatoire Rubin. Après avoir étudié à Florence puis à Paris, il retourne en Israël pour parfaire sa formation artistique avec Yahli Wagman et Shoshana Cohen. Après son service militaire, David rejoint la Juilliard School et le Professeur Kaplinsky, puis Richard Goode.

Une des grandes passions de ce jeune pianiste est la musique de compositeurs rarement donnés : ainsi, en 2004, sous la baguette de James Conlon, il joue la première américaine du Concerto pour piano d’Erwin Schulhoff, mort dans un camp de concentration en 1942. En 2007, il enregistre pour la radio allemande le Deuxième Concerto, très jazzy, d’Alexandre Tansman. Son dernier album, fantaisie_fantasme, fait la part belle à John Cage et aux œuvres pour piano « préparé ».

Partout où sa carrière le mène, Greilsammer reçoit les ovations des critiques et du public : New York, Londres, Trieste, Bologne, Paris, Venise, Montpellier, Mexico, Jérusalem, Haïfa, Cuba, Taipei sont déjà tombés sous le charme de ce pianiste également chef d’orchestre. Ses débuts discographiques témoignent – et avec quel succès – de cette double casquette artistique : le disque des concertos de jeunesse de Mozart (Vanguard Classics) fut loué par les critiques du monde entier. Depuis 2007, David est sous contrat exclusif avec la maison française Naïve.

Les dernières grandes nouvelles de la jeune carrière de ce pianiste plus que prometteur : il donnera l’intégralité des Sonates pour piano de Mozart en six concerts au Festival de Verbier (Suisse) et il concourt pour le titre de « Révélation musicale de l’année 2008 » aux Victoires de la Musique en France.

Rencontre…

Audrey Roncigli : David, en quoi les éléments de votre vie personnelle ont-ils influencé votre jeu, votre répertoire, vos interprétations ?

David Greilsammer : Je suis né en Israël et j’y ai été élevé. Cela a vraiment joué un rôle important dans mon développement artistique et musical. Israël est un lieu vraiment spécial, un lieu unique : ce pays est ancré en moi aujourd’hui, il a contribué aussi à me forger moi-même. Je pense que le fait d’avoir été élevé à Jérusalem, tout en ayant la possibilité de beaucoup voyager, d’étudier dans des lieux différents, tout cela a eu une grande influence sur mon jeu et sur mes idées artistiques. J’ai toujours eu en quelque sorte l’esprit de découverte, l’esprit d’aventure !

Audrey Roncigli : Vous avez dédié une large part de votre carrière à Mozart. Comment expliquez vous cette fascinante affinité personnelle que vous avez avec le compositeur ?

David Greilsammer : Du plus loin que je m’en souvienne, Mozart a toujours été présent dans ma vie… Le premier enregistrement que ma maman m’a fait écouter était Mozart. Je ne sais pas vraiment pourquoi Mozart est si proche de moi, mais il l’est réellement et profondément. Lorsque je joue Mozart, je me sens chez moi, il me semble que je m’exprime dans un langage qui m’est tout à fait naturel. Vous savez, comme une sorte de langue maternelle. C’est un peu comme si Mozart était tout ce que j’avais toujours recherché. Mozart me semble si humain, si réel, et en même temps, il vous entraîne dans de nouvelles sphères, de nouveaux mondes, de nouveaux lieux que personne n’aurait jamais imaginés. Lorsque j’entends la musique de Mozart, c’est la vie qui ressort. Je sens chaque élément, et à la fois tous les éléments de la vie : ils sont là, derrière les notes.

Audrey Roncigli : Vous avez été le premier pianiste à interpréter le Concerto pour piano op. 43 d’Erwin Schulhoff aux États-Unis, sous la baguette de maestro Conlon. Vous manifestez ainsi un grand intérêt pour ces compositeurs juifs qui ont péri dans les camps. Jouer ces œuvres relève-t-il pour vous, interprète juif, d’une sorte de « devoir », d’une recherche de vos origines ? Ou alors d’une pure découverte musicale ?

David Greilsammer : Il y a différents aspects que je dois aborder pour parler de ce répertoire. Tout d’abord, je pense que ces compositeurs ont tout simplement écrit des œuvres magnifiques et fascinantes. Beaucoup étaient considérés comme les plus prolifiques et les plus créatifs de leur temps. De grands visionnaires, en quelque sorte ! Mais leur mort brutale durant la Shoah a tout arrêté… Je pense qu’il est de notre responsabilité de nous assurer que même si ces compositeurs ont péri dans les camps, leur musique, elle, ne disparaîtra jamais. Si nous ne faisons pas survivre ces pièces, qui le fera ? De plus, bien entendu, en tant qu’artiste israélien, je me sens très proche des pièces de ces compositeurs. Une partie de ma famille a péri durant l’Holocauste et, de fait, je ne peux m’empêcher de sentir un lien très personnel et intime avec ces compositeurs ; quand je joue leur musique, je ressens vraiment des émotions très intenses et profondes.

Audrey Roncigli : Votre dernier album, fantaisie_fantasme, est une sorte de voyage au gré de vos rêves musicaux, ce qui signifie en pratique un choix original et unique de pièces. Considérez-vous qu’il soit urgent de reconstruire le répertoire de récital, d’ouvrir le public à de nouvelles œuvres, de nouveaux programmes ?

David Greilsammer : Oui, tout à fait. Il est grand temps de repenser de nombreux aspects du monde de la musique classique. Nous sommes au 21e siècle… Il me semble toujours qu’il existe tant de pièces et tant de projets musicaux qui sont laissés de côté, jamais explorés… alors que le public aime les surprises, il aime écouter et voir de nouvelles choses, le public ne demande qu’à faire de nouvelles découvertes. En tant qu’artistes, il est de notre devoir de proposer ces nouvelles pièces au public. Je ne parle pas seulement de ces compositeurs qu’on qualifie de « rarement joués » ou des compositeurs contemporains, que j’admire énormément. Je parle aussi des pièces de compositeurs très connus qui ne sont jamais jouées. Par exemple : Mozart a écrit près de 630 pièces, mais nous entendons toujours les mêmes 30 ou 40 dans les concerts ! Alors, je vous le demande : où sont passées les autres ?

Audrey Roncigli : Cette hétérogénéité extrême dans votre répertoire signifie-t-elle un besoin artistique ? Tant de grands pianistes n’explorent jamais le répertoire de John Cage, ou se « spécialisent » dans un ou deux compositeurs. Je pense que ce répertoire si vaste et si diversifié signifie quelque chose de votre personnalité…

David Greilsammer : Oui… J’ai toujours été quelqu’un de curieux, je cherche continuellement de nouveaux secrets à propos de la vie… Pour assurer mon développement artistique, j’ai besoin de beaucoup de connaissances sur l’Art en général, je regarde continuellement autour de moi, ce que font les autres, ce qui se passe dans les autres formes d’art. Ainsi, les pièces de John Cage pour piano préparé représentent pour moi non seulement une superbe musique, mais expriment aussi un esprit d’innovation, de liberté. Cage demande de placer des boulons et des élastiques dans le piano de manière à obtenir une nouvelle gamme de sons. Il invente de nouvelles sonorités et révèle des éléments dont nous ne pouvions imaginer l’existence. Cette idée représente tant à mes yeux. Il me semble que c’est la définition même de l’artiste : aller toujours de l’avant, toujours rechercher, toujours se poser des questions, toujours tenter d’aller plus loin que ce qui est évident. Comme je l’ai déjà dit, nous, artistes, avons une grande responsabilité envers le public, et cette responsabilité va bien plus loin que de simplement « réussir un bon concert ». Cela signifie aussi emmener les auditeurs dans un voyage inconnu vers un nouveau monde, là où ils ne sont jamais allés, où ils n’iront qu’avec vous. La musique classique est liée indubitablement avec le passé et avec des compositeurs qui sont morts. Mais pour moi, la musique classique devrait d’abord être un art du présent. On ne peut pas vivre toujours dans le passé.

Audrey Roncigli : Vous reliez-vous à la génération des jeunes pianistes prodiges dans laquelle on classe Lang Lang ou Yundi Li ? Il me semble que non. Donc, ma question devient : en quoi diriez-vous que votre approche artistique, votre jeu, vos interprétations, sont différents de celle de la génération actuelle de pianistes ?

David Greilsammer : Je ne me suis jamais considéré comme un « prodige » ou comme un produit d’une quelconque génération ou école. J’essaie simplement de suivre mon propre chemin et de faire ce en quoi je crois. Mon approche musicale est basée sur le fait d’avoir une vision artistique vraiment personnelle, pour chacune des pièces et pour toutes les pièces que je joue. Vous pouvez être un merveilleux musicien, un virtuose épatant, mais sans une vision profonde et une conception claire de votre art, il manquera toujours quelque chose. Le son… Voilà également une question qui m’est très importante. Lorsque je travaille une œuvre, l’une des premières choses sur lesquelles je m’interroge est le son : quel est le son que je recherche pour ce moment particulier de cette pièce ? J’essaie d’imaginer le son que je veux entendre et ensuite, je tente de lui donner réalité par le clavier. Je veux croire que je peux trouver un son qui m’est propre, un son par lequel on puisse identifier mon jeu. Et qu’importe ma vision d’une pièce, la question originelle est toujours celle du son.

Audrey Roncigli : Quels sont les musiciens ou les artistes qui ont influencé votre éducation musicale, votre développement artistique ?

David Greilsammer : Quelques pianistes ont eu une grande influence sur mon développement musical : Daniel Barenboim, Murray Perahia, Radu Lupu ou Richard Goode avec qui j’ai travaillé à New York. Mais les pianistes de jazz m’ont également beaucoup inspiré. Je pense à Keith Jarrett, Bill Evans, Thelonious Monk… Il me semble que lorsque ces grand jazzmen s’assoient devant le clavier, la première chose a laquelle ils pensent est : « Comment faire pour que cet instrument sonne comme la voix humaine ? » Cela est merveilleux…

Audrey Roncigli : Vous êtes en lice cette année aux Victoires de la Musiques, en France. Vous avez aussi de grandes relations avec le pays ?

David Greilsammer : C’est un grand honneur pour moi de concourir au titre de « Révélation instrumentale de l’année 2008 » aux Victoires de la Musique. C’est vraiment un titre prestigieux et très réputé en France et en Europe. Je partage ma vie entre Paris et New York, selon mes concerts, mes tournées et mes enregistrements. J’ai aussi débuté une collaboration avec la maison de disques Naïve et je joue souvent en France. C’est là qu’il y a le plus de festivals en Europe et les saisons les plus intéressantes. J’ai toujours adoré jouer à Paris, le public est vraiment fantastique et très ouvert.

Audrey Roncigli : Quels seront les grands moments de cette saison ?

David Greilsammer : Il y aura ma première tournée en Chine en juin, je suis impatient d’être là-bas. Surtout, je me réjouis de jouer l’intégrale des sonates de Mozart au Festival de Verbier cet été. C’est un défi tellement fascinant, cela me donne également la possibilité de réexplorer un répertoire que j’adore plus que tout au monde. Chaque fois que je reviens à une sonate de Mozart, je me sens découvrir un nouveau secret, une nouvelle magie, même si je connais la pièce depuis de nombreuses années.

Audrey Roncigli : Hormis le piano, quelles sont vos passions ?

David Greilsammer : Lire, les bons films… J’aime beaucoup sortir dans des clubs pour écouter du jazz, du blues, de la musique cubaine ou brésilienne. J’apprends beaucoup à écouter ces musiciens improviser, à les regarder faire de la musique ensemble, à s’écouter. J’aime plus que tout la manière dont ils font chanter leurs instruments…

-Audrey Roncigli

Crédit photographique : © Antoine Le Grand, Naïve
Visitez le site web de David Greilsammer
Lisez une critique de son disque: fantaisie_fantasme

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Today's Musician Birthdays: February 7 (Muzio, Gabrilovich)

1889 - Claudia Muzio, Pavia, Italy; opera soprano

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Claudia Muzio

Claudia Muzio sings Vissi d'arte from Puccini's Tosca (Rome, 1935)




1878
- Ossip Gabrilovich, St. Petersburg, Russia; pianist, conductor


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Naxos bio

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Wednesday, February 6, 2008

Beside such misanthropy, antisemitism is almost incidental

This weekend, CBC Toronto will be airing a conversation between Dominic Lawson and me on the question of Herbert von Karajan, and whether (as discussed on this blog) a bad man can make good music.

A comment by Richard V Harris has been rolling round my mind.

Biology, he writes, 'is the science of exceptions, and we are not dealing here in absolutes (of goodness), only tendencies. Wagner was a great composer, but we do not see him as having been a good man, largely because he was an anti-Semite. I have no idea as to whether or not he privately carried out acts of kindness more than the average person.'

Well, from the evidence in his letters and autobiography, not to mention Cosima's diaries, Wagner never knowingly performed an act of kindness without intending self-benefit. He abandoned his first wife Minna, milked the affections of rich women like Mathilde Wesendonck, seduced and impregnated the wife of his acolyte Hans von Bulow and flaunted his conquest to her father, Franz Liszt, who had done more than anyone to assist his career.

Cosima was just as bad. When Liszt lay dying in the middle of a Bayreuth Festival, his daughter was seldom at his side. Beside such wilful misanthropy, their rabid anti-semitism can appear almost incidental.

The question that arises is: did Wagner have to be such a brute in order to achieve his Ring? Every act of creation requires a degree of egotism. Do the greatest acts demand the most inhuman conduct? Discuss.

Source: Artsjournal

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David Greilsammer : fantaisie_fantasme

Naïve V 5081 (76 min 36 s)

Il y a dans toute vie d’auditeur des moments que l’on n’oublie pas… La première écoute des Beethoven de Furtwängler, des Mahler de Bernstein, des Mozart de Fricsay… La première fois que l’on entend l’archet émotif de Menuhin, la pureté du phrasé d’Oïstrakh ou, au clavier, la persuasion de Pollini, la rigueur de Richter…

Hier, il y eut dans ma jeune « carrière » d’auditrice et de critique musical la découverte de David Greilsammer. Je n’oublierai jamais cette première impression absolument hallucinante à l’écoute du jeu de ce pianiste israélien : mélange de force, de conviction, de douceur et de chaleur. Ce pianiste est un magicien; il sait user de tous les sentiments, de toutes les couleurs et de toutes les nuances de son piano, pour fournir un jeu quasi hypnotique. Hypnotique, tant il est difficile de se résoudre à cesser l’écoute de ce remarquable album – au contraire, on est tenté de ne jamais arrêter le « fantasme » des plages magnifiquement interprétées par Greilsammer.

Certes, de prime abord, le choix des pièces peut déconcerter : de Bach à Cage en passant par Mozart, Schoenberg et Ligeti… Mais il n’en est rien. Car en plus d’être un interprète exceptionnel, techniquement parlant, David Greilsammer est un véritable artiste, au sens où il ne souffre pas de la comparaison avec les « grands » du passé. Chose rare dans le monde des pianistes d’aujourd’hui, il a trouvé une vraie individualité et des choix musicaux qu’il défend avec passion et conviction. Une clarté dans l’articulation, une sincérité de l’intonation et du touché : c’est ce talent hors norme qui lui donne la possibilité d’explorer toutes les libertés, non pour le plaisir de déranger les convenances, mais dans un vrai projet rationnel et musicalement novateur. À l’aise dans tous les répertoires et dans tous les registres d’émotion, le jeune pianiste israélien nous ouvre la porte de ses fantaisies et de ses fantasmes.

Avec pour toile de fond et départ de ce voyage onirique la Fantaisie en do mineur KV 475 de Mozart, les œuvres les plus diverses se lient harmonieusement : on retiendra une superbe interprétation toute en touché et en nuances de la Sonate 1.X.1905 de Janácek, et Greilsammer excelle dans un Brahms douloureux et tragique, puissant. Ardent défenseur de la musique du XXe siècle, le jeune pianiste, nominé aux Victoires de la Musique françaises, s’amuse dans la Sonate de Cage, où les boulons et le caoutchouc sonnent dans son Steinway comme une invocation à la « différence ». Bach le fondateur ouvre et clôt ce rêve, où l’on appréciera également la fraîcheur et le dynamisme jazzé des œuvres du compositeur américain Jonathan Keren.

David Greilsammer, déjà salué pour son premier album consacré aux Concertos de jeunesse de Mozart, s’impose avec fantaisie_fantasme comme un interprète « différent » : intense, passionné, généreux, il nous entraîne, loin des sentiers battus, dans une expérience hors norme et unique. Finalement, avec son jeu si personnel et si passionnant, le suivre dans son rêve et dans sa fantaisie est plus qu’un simple voyage figuré, auquel on ne songerait qu’à l’écoute rationnelle de l’album. C’est plutôt une vraie proposition artistique novatrice qui, à n’en pas douter, mènera David Greilsammer vers des réalisations exceptionnelles. Et nous l’y suivrons…

-Audrey Roncigli
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Lisez une entrevue avec David Greilsammer

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Tchaïkovski : La Dame de pique

Orchestre et chœurs de l’Opéra national de Paris/Gennadi Rozhdestvensky, Vladimir Galouzin (Hermann), Hasmik Papian (Lisa), Irina Bogatcheva (la Comtesse), Nikolai Putilin (Tomsky), Ludovic Tézier (Yeletsky)
Mise en scène de Lev Dodin
TDK - DVWW-OPPIQUE - (178 min)

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Lev Dodin a choisi de situer l’action de l’opéra dans un hôpital psychiatrique. Sur un plan strictement théorique, ce choix se justifie dans la mesure où, au fil de ce drame fantastique, le personnage principal, Hermann, sombre progressivement et consciemment dans la folie. En pratique, l’idée s’avère désastreuse. Pour commencer, le parti pris d’adopter la perspective d’un aliéné ne peut que jeter de la confusion sur le cours des événements. Bien vite, le spectateur néophyte s’y perd. Seuls s’y retrouveront (peut-être) ceux qui connaissent déjà l’œuvre sous sa forme habituelle. Mais il y a pis. La partition de Tchaïkovski abonde en « divertissements » dont le rôle est de relâcher la tension, pour mieux la resserrer par la suite. En transférant le récit de l’univers de Pouchkine à celui de Dostoïevski, Dodin n’a réussi qu’à conférer une allure étrange et sinistre à ces passages, qui sombrent alors dans un climat de claustrophobie générale. Le rythme de l’œuvre étant désormais compromis, le spectacle dégénère en une interminable série de « petits quarts d’heure » tous plus ou moins lourds les uns que les autres. Or l’opéra dure près de trois heures... On le déplorera d’autant plus que la direction artistique et la distribution sont du plus haut niveau, comparables à celles de n’importe quel autre enregistrement de l’œuvre disponible en DVD. (C’est le cinquième à paraître en région 1.)

-Pierre Marc Bellemare

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Récit au Grand Orgue : Entretiens avec Antoine Reboulot

Par Jacques Boucher et Odile Thibault
Kirkland, Québec, Éditions de la Taille, 2006.
ISBN-13 : 978-2-9809455-0-2 - ISBN-10 : 2-9809455-0-1
374 p., ill., photos.

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Antoine Reboulot (1914-2002) est l’un des nombreux musiciens français non voyants, notamment des organistes, qui ont été formés à l’Institut national des jeunes aveugles de Paris. Après une belle carrière parisienne, il émigre au Canada en 1967, pour devenir une figure éminente sur la scène musicale montréalaise, comme pédagogue, interprète et musicologue. Le corps de l’ouvrage que lui consacrent aujourd’hui Jacques Boucher et Olive Thibault est constitué d’une série d’entretiens où la parole du musicien a été si bien saisie au vol qu’à travers elle, il semble revivre dans l’écrit. Tandis que les personnes qui ont personnellement connu Reboulot s’attacheront davantage aux chapitres où il fait état de ses origines et de sa vie personnelle et professionnelle en France, puis au Québec, l’attention des autres se portera plutôt sur la deuxième partie de ces entretiens, intitulée « Regards », où il parle de musiciens qui l’ont marqué, à commencer par ses maîtres, Marcel Dupré, André Marchal, Georges Caussade et Henri Büsser, suivis d’autres qu’il a fréquentés ou côtoyés de plus ou moins près : ses aînés, Charles Tournemire et Louis Vierne, ce dernier qu’il a vu, ou plutôt entendu, rendre l’âme en concert à Notre-Dame, le 2 juin 1937, et ses contemporains, Gaston Litaize, dont il fut très proche, Marcel Dupré, Jehan Alain, Jean Langlais, Maurice Duruflé et Olivier Messiaen.

La partie « entretiens » du livre comprend plus d’une centaines de pages de documents divers - photos, reproductions de programmes de concerts, mais aussi (entre autres) un catalogue complet des œuvres de Reboulot, une analyse détaillée de son œuvre d’orgue, par Sylvain Caron; plusieurs textes signés de lui, dont des hommages à des collègues, des essais sur l’organiste liturgique, l’improvisation, des notes d’accompagnement à divers enregistrements, etc.; et, enfin, une discographie.

L’ouvrage regorge d’aperçus éclairants qui devraient aider le lecteur, mélomane ou musicien, à mieux comprendre ou apprécier la musique d’orgue française de la première moitié du vingtième siècle.

-Pierre Marc Bellemare

On peut se procurer cet ouvrage chez l’éditeur: http://www.delataille.net

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Gustav Mahler: Symphony No 10 (Cooke Version)

BBC Philharmonic; Gianandrea Noseda, dir.
Chandos CHAN 10456 (78 min 24 s)
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The BBC Philharmonic under Gianandrea Noseda has never committed an indifferent performance to disc for Chandos and the present issue is no exception. Mahler's Tenth in the performing version by Deryck Cooke now occupies a secure space in the symphonic landscape and the addition of this account from Manchester is very welcome. Noseda's objective interpretation is similar to those of Kurt Sanderling (1978 - Berlin Classics) and Micahel Gielen (2005 - Hännsler). His escalation of the tension in the opening Adagio is subtle and this ultimately magnifies the effect of the eruption of dissonance later (17:15) in the movement. The performance features loving tenderness at all of the right moments without descending into maudlin exaggeration. The orchestra plays with wholehearted dedication as Noseda draws out moving string tone and immaculate wind passages. In this demanding field of endeavour, which received the best efforts of Eugene Ormandy, Sir Simon Rattle (twice), Riccardo Chailly and Eliahu Inbal (as well as Sanderling and Gielen), Noseda's performance can be regarded as distinctive and distinguished.

The participation of David Matthews in the recording is of great importance. In the authoritative booklet note, Matthews relates how he and his brother Colin became involved in Cooke’s revision of his first amended draft of the score. Youthful enthusiasts, the Matthews boys worked along with Cooke over a period of twelve years until the publication of "the final revision" in 1976.

On the Absolute Necessity for Mahler’s Tenth: Michael Steinberg put it this way: "Having a Mahler Tenth adds a great human and musical experience to our lives...Knowing this music also alters our perception of Mahler’s life work." Distinguished Mahlerians who could never accept this included Bruno Walter, Leonard Bernstein, Pierre Boulez and Bernard Haitink. Late in life, Sir Georg Solti was studying all of the available performing versions to devise a conflation or best solution in order to record a hybrid Tenth. In addition to the Cooke version, the work has been undertaken by Joe Wheeler, Clinton Carpenter, Remo Mazzetti Jr. and Rudolf Barshai and all have been recorded. While Cooke has gained the most adherents, each version adds to the sum of our knowledge about the symphony.

There has been wide speculation about the prophetic nature of the music of Gustav Mahler, particularly the Sixth Symphony. This is illusory. We merely had to endure two-thirds of the most violent century in history to align human experience with the scope and articulation of Mahler’s musical expression. But just as the Sixth could be construed as heralding the world wars, the Tenth can evoke the range of emotions experienced on and after September 11, 2001. Horror, rage, fear, grief and, ultimately, consolation in immortal love all leap from the pages of the score. There is even a ghostly connection between the music and those terrible events. The muffled drum strokes which close the fourth movement and continue into the fifth were inspired by the funeral procession of a New York City fire captain who had been killed on duty. Mahler observed this ceremony and was deeply moved by it. Symphony No. 9 had an element of what Dylan Thomas related: "Though wise men, at the end, know dark is right." Mahler, with the Tenth completed the stanza: "(They) do not go gentle into that good night."

Wait for it...The Last Word is at Hand: The Ides of March will be an auspicious date for English-speaking admirers of the composer this year. On that day, Gustav Mahler: Volume 4: A New Life Cut Short 1907-1911 by Henry-Louis de La Grange will be published. This is not simply a translation from the original French, but a full revision to take in the most recent revelations about the subject and the latest scholarly research into his music. It will certainly offer the most extensive analysis of the Tenth Symphony to date. Hopefully, Oxford University Press will get around to republishing the revised first volume in time for the Mahler centennial in 2011.

-Stephen Habington

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Today's Musician Birthday: February 6 (Arrau)

1903 - Claudio Arrau, Chillán, Chile: pianist

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Claudio Arrau plays Mendelssohn Rondo Capriccioso


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Tuesday, February 5, 2008

2008 Juno Awards Nominees Announced

The list of nominees for the 2008 Juno Awards has been released.

The nominees for the four classical categories are reproduced below. In addition, the Windsor Symphony was nominated in the Children's Album of the Year category for their self-published recording of Prokoviev's Peter and the Wolf featuring Canadian actor Colm Feore as the narrator. See the story at the Windsor Star.

CLASSICAL ALBUM OF THE YEAR: LARGE ENSEMBLE OR SOLOIST(S) WITH LARGE ENSEMBLE ACCOMPANIMENT
  • James Ehnes, Andrew Davis, Philharmonia Orchestra ELGAR VIOLIN CONCERTOS, Onyx*SRI
  • James Ehnes, Bramwell Tovey, Vancouver Symphony Orchestra KORNGOLD, BARBER & WALTON VIOLIN CONCERTOS, CBC*Universal
  • Les Violons du Roy WATER MUSIC, ATMA Classique*SRI
  • Tafelmusik Baroque Orchestra VIVALDI: L’ESTRO ARMONICO, Analekta*Select
  • Yannick Nézet-Séguin, Orchestre Métropolitain du Grand Montréal LA MER, ATMA Classique*SRI
CLASSICAL ALBUM OF THE YEAR: SOLO OR CHAMBER ENSEMBLE
  • Angela Hewitt RAMEAU KEYBOARD SUITES, Hyperion*SRI
  • Jean-Guihen Queyras BACH CELLO SUITES, Harmonia Mundi*SRI
  • Marc-André Hamelin ALKAN CONCERTO FOR SOLO PIANO, Hyperion*SRI
  • Matt Haimovitz AFTER READING SHAKESPEARE, Oxingale*KOCH
  • The Gryphon Trio SHOSTAKOVICH: COMPLETE WORKS FOR PIANO TRIO/SILVESTROV: POSTLUDE DSCH, Analekta*Select
CLASSICAL ALBUM OF THE YEAR: VOCAL OR CHORAL PERFORMANCE
  • Gerald Finley SAMUEL BARBER SONGS, Hyperion*SRI
  • Les Voix Baroques BUXTEHUDE – MEMBRA JESU NOSTRI, ATMA Classique*SRI
  • Measha Brueggergosman SUPRISE, Deutsche Grammophon*Universal
  • The Alderburgh Connection SCHUBERT AMONG FRIENDS, Marquis*EMI
  • The Gryphon Trio CONSTANTINOPLE, Analekta*Select
CLASSICAL COMPOSITION OF THE YEAR
  • Brian Current THIS ISN’T SILENCE, Centrediscs*Fusion III
  • Christos Hatzis CONSTANTINOPLE, Analekta*Select
  • Jeffrey Ryan QUANTUM MECHANICS, Centrediscs*Fusion III
  • R. Murray Schafer LETTERS FROM MIGNON, ATMA Classique*SRI
  • Oskar Morawetz A CHILD’S CRY FROM IZIEU, Centrediscs*Fusion III
The Juno Awards are the annual Canadian awards for recording excellence.

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La Scena Musicale Fevrier 2008 Éditorial

Éditorial

Repensant à l'année 2007, je suis fasciné par l'évolution de la technologie et l'accessibilité sans cesse croissante qu'elle permet. L'an dernier, le Met a profité des percées technologiques pour lancer les diffusions en direct de ses productions dans les salles de cinéma du monde entier. L'éclatant succès de l'entreprise en a surpris plus d'un et ce succès ne pourra qu'aller en s'accélérant en 2008, étant donné que même les reprises des présentations en HD remplissent partout les salles. Là où il y a de l'argent à faire, on peut s'attendre à voir arriver la concurrence et bientôt le Met ne sera plus seul dans ce marché (voir les Notes) - beau dilemme en perspective !

Je prévois que nous verrons cette année une convergence des vieilles technologies avec Internet. Il existe maintenant plus de 50 000 chaînes de radio sur Internet, dont 5000 font jouer de la musique classique. Imaginez un radiorécepteur pouvant syntoniser 50 000 chaînes ! On trouve maintenant des récepteurs de radio Internet sur le marché et LSM sera là pour vous guider dans ce nouvel univers de la musique.

Chef de file en musique et en arts en ligne, LSM continue également d'innover grâce à la technologie. Nous avons ajouté à notre site Web un nouveau blogue qui offre des nouvelles, des critiques et des commentaires (plus de 70 affichages dans notre premier mois) et, récemment, des sections uniques comme les Anniversaires de musiciens (incluant certaines vidéos) et le Fil de presse LSM, un service gratuit pour diffuser des communiqués de presse se rapportant à la musique et aux arts (plus de 80 communiqués affichés en un mois). En outre, toutes nos critiques de CD sont maintenant publiées en ligne avant même la sortie de la version imprimée du magazine. D'autres services s'ajouteront bientôt à l'intention de la communauté artistique. En mars, nous lancerons une section « Nouveautés » (pour les CD, DVD, livres, instruments et accessoires) dans notre magazine imprimé et en ligne.

Ce mois-ci, l'article-vedette est un portrait du clarinettiste André Moisan qui célèbre ses 30 ans avec l'OSM. Le récit de sa lutte pour vaincre le stress est particulièrement éclairant. Nous présentons aussi l'étoile montante Julie Boulianne, qui sera en février la Rosine de Rossini à l'Opéra de Montréal.

Nous poursuivons notre série sur le compositeur Claude Vivier et, en hommage aux héros de la musique, nous nous penchons sur la vie de Maria Callas d'un point de vue psychologique. Nous soulignons également la disparition de deux grands noms de la musique, Karlheinz Stockhausen et Oscar Peterson.

Ce numéro fait enfin le bilan de la 11e édition du Gala annuel des prix Opus présentés par le Conseil québécois de la musique (CQM), où on rendu hommage au musicien et compositeur Otto Joachim, toujours très actif à l'âge de 97 ans. Téléchargez la version PDF.

Au nom de toute l'équipe, je vous souhaite une merveilleuse année 2008, de la musique et de la santé ! N'oubliez pas de prendre votre exemplaire de La Scena.

Wah Keung Chan

Fondateur ET rédacteur en chef

La Scena Musicale / La SCENA


P.-S. Cette année, la collecte de fonds annuelle de la Saint-Valentin de La Scena Musicale est jumelée à une soirée à l'opéra. Vous pourrez assister, le jeudi 14 février, à la présentation de l'Opéra de Montréal du Barbier de Séville de Rossini, l'histoire de deux jeunes amoureux qui surmontent les obstacles à leur union. Le prix comprend un enregistrement-cadeau de l'opéra de Rossini. Comme les billets sont offerts en quantités limitées, ne tardez pas à réserver.
Pour plus d'information visitez http://saintvalentin2008.scena.org.
LSM est un organisme caritatif sans but lucratif et compte donc sur votre soutien de ses diverses activités de collecte de fonds et votre générosité.


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La Scena Musicale February 2008 Issue

Editorial - February 2008

As I look back on 2007, I cannot help but marvel at the pace of technology and its ability to enable accessibility. Last year, the Met made good use of technological advances when it introduced its Metropolitan Opera Live in HD telecasts at movie theatres around the world. Its resounding success has taken many by surprise and the momentum of this success can only be expected to accelerate in 2008, given that even encore presentations of the live performances are filling theatres everywhere. Where there's money to be made, competition is soon to follow and the Met will no longer be the only option in town (see the Notes section) - a nice dilemma for audiences to have!

This year, I predict that we will see the convergence of old technologies with the web. There are now over 50,000 internet radio stations, of which 5,000 play classical music. Imagine if your radio receiver could tune in to all 50,000 channels! Internet Radio Receivers are now on the market and LSM will be there to guide you through these exciting times.

As a global leader in music and arts online, LSM also continues to make good use of the available technology. We've added a new blog to our website http://www.scena.org offering news, reviews and commentary (we've had over 70 posts in our first month) and recently introduced unique features such as Today's Musician Birthdays (including selected videos) and LSM Newswire (http://newswire.scena.org) , a free service for disseminating music and arts press releases (more than 80 press releases have been posted in one month). As well, all of our CD reviews are now published online even before the print version of our magazine hits the stands! Watch for more services to be launched to further benefit the artistic community. In March, we will be introducing our "NEW RELEASES" section (for CDs, DVDs, books, instruments and accessories) in our print magazine and online.

This month's cover features clarinetist André Moisan who celebrates 30 years of playing with the Montreal Symphony Orchestra. His battle to overcome stress makes for an interesting and insightful read. As well, we introduce Julie Boulianne as our rising star as she takes on the role of Rosina at the Opéra de Montréal.

We continue our series on composer Claude Vivier and as we honor our musical heroes, we take a look at Maria Callas' life from a psychological angle. With their recent passing, we pay homage to musical greats Karlheinz Stockhausen and Oscar Peterson.

This issue also takes a look at the 11th Annual Opus Awards presented by the Conseil québecois de la musique (CQM) as it honors musician and composer Otto Joachim who remains very active at 97. Download the issue in PDF format.

On behalf of my team of staff and volunteers, I wish you a wonderful and healthy 2008! Remember to take the time to treat yourself to "La Scena."


Wah Keung Chan
Founding Editor and Publisher
La Scena Musicale

P.S. This year, La Scena Musicale's 3rd Annual Valentine's Day Fundraising initiative is An Evening at the Opera, which includes tickets to Opéra de Montréal's performance of Rossini's Barber of Seville, a story of young love overcoming adversity. Included in this package will be a gift bag containing a recording of the opera. Tickets are limited so please reserve early. Visit http://valentines2008.scena.org for more info. As a non-profit charity, LSM counts on your active support of its various fundraising activities throughout the year as well as your generous donations.

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Today's Musician Birthday: February 5 (Björling)

1911 - Jussi Björling, Borlänge, Sweden; opera tenor

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Museum

Jussi Björling sings Che Gelida Manina from Puccini's La Bohème with Renata Tebaldi


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Monday, February 4, 2008

Karajan: The Music, The Legend


Soloists; Berlin Philharmonic Orchestra; Orchestra of La Scala, Milan; Herbert von Karajan, dir.
DG 4777097 (CD: 70 min 55 s, DVD: 74 min 2 s)
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CD: Bach: Concerto for 2 Violins; Liszt: Hungarian Rhapsody No. 5; Brahms: Symphony No. 4
DVD: Beethoven: Symphony No. 5; Suppé: Light Cavalry Overture; Excerpts from: Brahms: A German Requiem; Rachmaninov: Piano Concerto No. 2; Tchaikovsky: Symphony No. 4; Wagner: Das Rheingold; Leoncavallo: Pagliacci

This audiovisual set represents the entry-level offering in the DG commemoration of the Herbert von Karajan centennial. It marks a subtle change in marketing strategy by the yellow label. DG now appears intent on recruiting a whole new generation of Karajanites from youngsters scarcely born when he died. Youth is also being actively courted on the company's website, where an avalanche of HvK is available for download. For seasoned collectors, the welter of commemorative reissues mostly boils down to a case of, "Been there...got that." That said, the CD encased in the handsome hardcover booklet does have a certain degree of collector appeal. The sombre Liszt Rhapsody is beautifully played in its CD premiere. Never previously released in any format, the Bach concerto may be inauthentic in style but the interplay between soloists Christian Ferras and BPO leader Michel Schwalbé is fascinating. The Brahms Fourth gets a splendid outing from 1964, a version that many might not already have.

Rated on its own, the DVD would be lucky to walk away with two stars. With the exception of the 1973 Unitel film of a "mock-live" Beethoven Fifth (already issued on DVD) and a genuine and pleasing concert performance of Suppé's Light Cavalry overture, the rest of the programme consists of "bleeding chunks" to promote forthcoming releases. Of these, four minutes' worth of Jon Vickers from Pagliacci and a quarter of an hour from Rheingold appear to offer the most promising prospects. There is also eleven minutes of Alexis Weissenberg in the Rachmaninov concerto.

Other attractions of the centenary are listed in the booklet. A look at the "selected discography" indicates that it is pretty much business as usual as far as Karajan's most memorable recordings. It is a pity that DG seems to have lost enthusiasm for re-mastering into SACD since 2003. More of Karajan's most durable hits need to be heard in super audio, especially the Schumann and Bruckner symphony cycles and his indelible accounts of Mahler's Sixth and Ninth. His last recordings (with the VPO) of Bruckner 7 and 8 would be spectacular in surround sound.

The Lebrecht Manifesto: Herbert von Karajan is the man that Norman Lebrecht loves to hate. The blaze of publicity surrounding DG's Karajan celebrations incited an outburst in his column of January 30 which dripped with vitriol. Certain to please the misinformed and prejudiced, the details are not worth bothering about except his concluding statement that, "Herbert von Karajan was a moral and creative nullity." The towering intellectual, Sir Isaiah Berlin once told Richard Osborne that he considered Karajan to be "an ignoble conductor," yet Berlin's concise summation of the conductor: "He was a genius - with a whiff of sulphur," is surely closer to the heart of the matter than Norman's rant.

The truth is out there: Richard Osborne's biography of Karajan was published in 1998 (Herbert von Karajan: A Life in Music). Lord Yehudi Menuhin had this to say about the book: "...A monumental work of scholarship, of integrity, of sympathy born of respect and humanity. A woven tapestry rather than a mere listing of events and accomplishments, it reveals itself quietly and objectively, leaving the reader to judge a man whose personality was inseparable from the history of the age and his own background." If you care about the Karajan legacy and possess an interest in music making in the 20th century, read this book before buying a single commemorative disc. The Pimlico trade paperback can be ordered from reputable bookshops at a cost of about $65. Online, amazon.ca offers a hardbound edition at half that price.

Meanwhile from EMI: While DG is being very selective in choosing commemorative albums and boxes, EMI is re-releasing...everything. Two mega-boxes (orchestral: 88 CDs and vocal/choral/opera: 62 CDs) at super-budget prices will be offered along with a number of sampler sets. More about that later...

-Stephen Habington

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Today's Musician Birthdays: February 4 (Leinsdorf, Talvela)

1912 - Erich Leinsdorf, Vienna, Austria; conductor

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Erich Leinsdorf conducts Schoenberg's Chamber Symphony op. 9; Sinfonieorchester des Südwestfunks (recorded 1984)





1935 - Martti Talvela, Hiitola, Finland; opera bass

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Bio

Martti Talvela in the final scene of Mussorgsky's Boris Godunov (sung in Finnish, 1974)



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Sunday, February 3, 2008

Can a bad man create good music?

Dominic Lawson, in a typically thoughtful Independent op-ed, took my Karajan column last week as a springboard for contemplating the connection between genius and virtue.

I am inclined to agree with his argument in respect of original creators. Aesthetically, and scientifically for that matter, lack of moral fibre is no impediment to genius. Byron was a rotter. So were Shelley and Dylan Thomas. Picasso was no paragon. Rodin was a bit of a shit, and as for Klimt, Schiele and the Viennese school... decadent, the lot of them. 

Music, though, for some mysterious reason, is different. In music there are few instances of a great composer who was not, in some way, a good man. Misanthropes abound, but Beethoven, Brahms, Bruckner, Britten were decent to the core. Bach was a friendly teddy-bear for the most part. Mozart was much misunderstood. Sibelius was a moral rock hiding behind a vodka bottle. 

Mahler once said - and I think he meant composers: 'there are no great men without some goodness'. Schoenberg said of Mahler: er war ein Heiliger - he was a saint.'

There is, of course, Wagner - but he's an exception to all known rules.

So why do composers tend to the good? You tell me.

Source: Artsjournal

** Should you wish to post a comment, please do so on Artsjournal


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Today's Musician Birthdays: February 3 (Mendelssohn, Dallapiccola)

1809 - Felix Mendelssohn, Hamburg, Germany: composer
Felix Mendelssohn Piano-Trio No.1 in D minor op. 49 Felix Mendelssohn Piano-Trio No.1 in D minor op. 49 Gala-Concert, Lanaudiere Music Competition





1904 - Luigi Dallapiccola, Pisino, Istria: composer

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Istrianet

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Friday, February 1, 2008

Today's Musician Birthday: February 2 (Kreisler)

1875 - Fritz Kreisler, Vienna, Austria; violinist

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Bakers' Bio

Fritz Kreisler plays the Méditation from Massenet's "Thaïs", February 2, 1928


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Today's Musician Birthday: February 1

1859 - Victor Herbert, Dublin, Ireland; composer, conductor, cellist

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Mason & Hamlin AMPICO reproducing piano plays Victor Herbert Favorites





1922 - Renata Tebaldi, Pesaro, Italy; opera soprano

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Renata Tebaldi sings "Un bel di vedremo" from Madama Butterfly, telecast of February 2, 1959



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