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La Scena Musicale - Vol. 14, No. 10

Jazz

July 8, 2009

Version française...


Boosting Creativity

Paul Serralheiro

“The arts create a space between the spiritual and material worlds,” says Dr. Norman Cornett, the host of an interactive series of workshops aimed at deepening musical experience. Entitled Body and Soul, these talks will run parallel to the FIJM.

Dr. Cornett, a former professor of religious studies at McGill University, has achieved some notoriety of late due to his summary dismissal from that institution. He is also the subject of a recent NFB documentary entitled: “Since When do We Divorce a Right Answer from an Honest Answer?”

Held under the auspices of Creative Boost, (“a school for the arts and language,” as mentioned by Dr. Cornett in a recent phone interview) and taking place at Galérie Gora (279 Sherbrooke W.), this year’s series will welcome such prominent musicians as Ingrid and Christine Jensen, Matt Herskowitz, Susie Arioli and no less than Branford Marsalis.

The goal of these meetings is to plumb the creative potential of those who participate in them. “I call these dialogic sessions,” states Dr. Cornett. “We will have the latest recordings of our dialogic partners and do what I call blind auditions. First, we go into a darkened space where everyone wears a blindfold. Then, in a stream-of-consciousness manner, people write down their responses to the music.” This provides a heightened sense of hearing as well honest reactions to the music. The operative principle here is creativity, something best achieved by letting individuals express themselves in an uncensored, unedited and unplugged way.”

The writings of the participants will then be read out to the prominent guests who, in turn, will respond. Over the last dozen years, Dr. Cornett has conducted these sessions with several prominent musicians including Oliver Jones, David Murray, Kenny Werner, Toots Thielemans and the late Bud Shank.

With Branford Marsalis, whose date of appearance is not yet finalized, Dr. Cornett plans to “talk about the relationship between jazz and classical music, since he has performed music by Darius Milhaud and Heitor Villa Lobos.” The hope is that this kind of activity will “create a space for the imagination, one of the greatest human assets, but which is not nurtured enough nowadays.”

For full details and information on registering to this series visit:

www.creativeboost.ca (514-844-7752)

Workshops run from June 30-July 12.

24e édition du Festijazz international de Rimouski

Du jazz et du rythme à profusion !

Annie Landreville

Placé cette année sous la présidence d’honneur de Stanley Péan, le Festijazz international de Rimouski confirme deux grandes tendances : la scène européenne pour les spectacles en salle et la présence de DJ et de musiques électroniques pour des spectacles sous la tente. Le jeudi 3 septembre, la chanteuse Suzie Arioli (et son groupe) se produira en salle, suivie le lendemain soir du quartette du trompettiste français de l’heure Éric Truffaz. De passage au FIJM au début juillet, on pourra l’entendre à Rimouski avec sa formation originale. Le samedi soir, les festivaliers pourront découvrir Yaron Hermann. Salué l’an dernier dans l’Hexagone, sa patrie adoptive, ce jeune pianiste israélien se démarque par des performances assez spectaculaires qui font parfois songer à celles de Keith Jarrett, quoique plus éclatées stylistiquement.

Le lendemain, ce sera au tour du trio hyper médiatisé The Bad Plus de mettre le feu aux planches avec ses reprises de classiques du rock tels Barracuda, Comfortably Numb et autres. Cette année, les têtes d’affiches du festival sont des formations qui puisent autant dans le jazz que dans les musiques pop. Responsable de la programmation, Luc Lavoie s’est donné comme mission de présenter des groupes originaux et créatifs susceptibles de retenir l’attention du grand public par leur accessibilité.

Quant aux spectacles donnés dans une tente, la techno sera particulièrement mise en évidence, notamment par le Brésilien Amon Tobin et le duo Beast et Stefie Shock, ce dernier reprenant son rôle de DJ bien connu. Pour les amateurs de concerts en plein air (aux magnifiques Jardins de Métis), signalons la présence du pianiste Arden Arapyan, lauréat du prix GM 2008 au FIJM).

Festijazz de Rimouski : 3 au 6 septembre. (Plusieurs forfaits disponibles pour les spectacles.)

Information et réservations : www.festijazzrimouski.com

André Leroux : Corpus Callosum

Effendi FND089

On l’attendait depuis longtemps, ce disque d’André Leroux. Surdoué, ce saxo ténor ne manque jamais d’impressionner par l’aisance de son jeu. Accompagnateur polyvalent, le voici enfin signataire d’un premier disque sous son nom. Inscrit dans la lignée coltranienne, Leroux est capable de grands effluves virtuoses et il nous en met plein les oreilles dans les huit plages de ce compact de 56 minutes. Pourtant, il serait injuste de le qualifier de clône ou d’imitateur. Entouré du bassiste Frédéric Alarie, du batteur Christian Lajoie, de Normand Devault au piano (dont il faut saluer les solos inventifs) et du percussionniste Alain Labrosse sur deux plages, Leroux assume l’héritage du grand J.C., mais pas aux endroits qu’on le pense. Non, ce n’est ni dans Elvin’s Mood, ni dans Ode à John que l’influence se fait jour, mais plutôt dans le climat pianistique tynerien de Sa Ka Vin ou de la pièce de résistance Offrande en fin d’album (évocatrice de la période transitionnelle de Coltrane en 1965). Outre son ténor fougueux, Leroux est aussi convaincant au soprano et se sert aussi de la flûte et de la clarinette basse en surenregistrement dans certains thèmes et interludes. Conviction, maturité et expressivité sont les principales vertus de ce disque qui, on le prévoit déjà, sera un sérieux candidat pour le Félix du meilleur album de jazz de l’année. Quatre étoiles… et une autre demie tant qu’à cela. Marc Chénard

(En concert, FIJM, samedi 4 juillet, 18 h.)

Branford Marsalis : Metamorphosen

Marsalis Music 7496-0011-0

Deux ans après Braggtown, l’aîné du clan Marsalis récidive avec ce nouvel opus sur sa propre étiquette. Toujours entouré de son ensemble régulier (Joey Calderazzo, piano, Eric Revis, contrebasse, et Jeff « Tain » Watts, batterie), le saxo ténor et soprano (même alto, sur l’unique pièce de son cru sur ce disque, Jabberwocky) s’attaque à des pièces de ses accompagnateurs ainsi qu’à un vieux cheval de bataille de mæstro Monk (Rhythm-a-Ning). L’esprit monkien se fait aussi sentir dans la plage précédente (Abe Vigoda, du nom d’un acteur) et suivante (Sphere). À son crédit, Marsalis a réussi à se constituer des approches musicales distinctes sur ses deux principaux instruments, son ténor swinguant dans une veine néo-rollinsienne, son soprano résonnant d’un timbre tout classique, mais capable d’envolées plus énergiques, comme dans la finale Samo©). Marsalis maintient son cap sur ce disque et les amateurs d’un jazz mainstream contemporain ne seront point déçus. MC

(En concert, FIJM, dimanche 5 juillet, 21 h 30.)

Au rayon du disque / Off the Record

Félix-Antoine Hamel, Annie Landreville, Paul Serralheiro

Karen Young et Éric Auclair : Electro-Beatnick

Ursh, URCD-2007 (http://www.karenyoung.org)

Impossible, à l’audition de ce disque, de ne pas penser au duo qui nous a fait connaître Karen Young aux côtés du contrebassiste Michel Donato dans les années 1980. Vingt ans séparent donc ces deux époques, vingt ans où celle-ci s’est libérée de son étiquette de « chanteuse de jazz » au profit d’une polyvalence audacieuse : que ce soit la chanson, le country, la musique ancienne et le jazz, qui n’est jamais bien loin, elle a multiplié les expériences tout en ayant beaucoup composé. Très organique, son périple musical avec un complice de longue date, le bassiste Éric Auclair, met en valeur cette voix si habitée. Young signe tous les textes du disque sauf un, l’exception étant Last Laugh, de la plume de Wilfred Owen (« poète de la Première Guerre mondiale », nous dit-on) et dont l’interprétation donnera quelques frissons. Ce morceau et le suivant, Poppies, forment un tout indissociable par leurs propos nettement antimilitaristes. Auclair, pour sa part, a enrobé ces 11 chansons de sonorités provenant de sa basse acoustique et électrique, mais aussi d’instruments de percussion et d’électronique. Engagé et engageant !

Sophie Milman : Take love easy

Linus 2 7010 8 (www.linusentertainment.com)

Derrière un joli minois de midinette se cache une voix qui semble avoir 20 ans de plus que la chanteuse. Étonnante est cette voix chaude, enveloppante, duveteuse, grave, veloutée, toujours soucieuse de maîtriser chaque note et inflexion. Sophie Milman a autant de talent que d’ambition… et elle les assume. Pour son troisième album (qui suit un Juno, remporté pour Make Someone Happy), elle a misé ici sur des standards comme Take Love Easy de Duke Ellington, Love for Sale de Cole Porter et quelques reprises de chansons parfois inattendues, par exemple I’m on Fire de Bruce Springsteen. Les arrangements sont impeccables, comme la réalisation, et les accompagnateurs (Kieran Overs, Guido Basso, Chendy León, entre autres) offrent parfois de très beaux solos, comme celui du saxophoniste invité Wessel « Warmdaddy » Anderson dans I Concentrate on You. Un produit de classe, soit, mais il pêche tout de même par un petit manque de créativité et d’imagination de la part d’une chanteuse qui a certainement du temps devant elle pour montrer la pleine mesure de son talent. AL (En concert, FIJM, 6 juillet, 18 h.)

Trio 3 + Geri Allen : At This Time

Intakt CD 162 (www.intaktrec.ch)

Acteurs essentiels et témoins de l’histoire du jazz du dernier demi-siècle, Oliver Lake (saxo alto), Reggie Workman (contrebasse) et Andrew Cyrille (batterie) se sont associés à la fin des années 1980 dans l’ensemble Trio 3. Formation qui est devenue bien plus qu’un all-stars occasionnel, ce trio peut pleinement être apprécié sur un de ses disques antérieurs, Time Being (Intakt CD 106). Ajouter un quatrième membre peut toutefois être un pari risqué, pourtant déjà bien tenu avec Berne Concert (Intakt CD 150), où la pianiste Irène Schweizer faisait bonne figure. Avec At This Time, c’est une autre pianiste, Geri Allen, qui ajoute sa voix à celles des trois messieurs. Alors que la collaboration avec Schweizer mettait surtout en jeu des formes musicales plus libres, ce nouvel opus fait beaucoup plus appel à un matériau thématique, même si celui-ci est souvent rapidement évacué au profit de l’improvisation, All Net étant un bon exemple. Allen pose ses repères thématiques dès le départ, comme dans la composition en hommage à Alice Coltrane (le planant Swamini) et un classique d’Eric Dolphy, Gazzelloni. Chaque musicien du quartette signe au moins une pièce, Lake en contribuant d’ailleurs une dédiée au pianiste Curtis Clark (Lake’s Jump). Pourtant, ce sont les deux improvisations collectives (For Patrik L. et Barbara’s Rainbow) qui surprennent, la pianiste sachant s’intégrer avec brio à l’univers de ces trois maîtres improvisateurs. FAH

David Binney : Third Occasion

Mythology MR 0006 (www.davebinney.com)

Depuis une dizaine d’années, le saxophoniste alto David Binney a su s’imposer comme une voix importante de la scène new-yorkaise, collaborant, entre autres, avec Chris Potter, Uri Caine, Wayne Krantz et Jim Black. Après quelques disques remarqués sur ACT et Criss Cross, il revient ici à la production indépendante (Mythology étant sa propre maison). Soutenu par une section rythmique de premier ordre (Craig Taborn au piano, Scott Colley à la contrebasse et Brian Blade à la batterie), Binney livre 9 compositions originales bien modernes et dynamiques, enrichies de lignes contrapuntiques imaginatives. L’utilisation judicieuse d’un quatuor de cuivres ajoute du relief à l’interprétation et le souci de la mise en place annonce, peut-être, des projets de plus grande envergure. L’altiste est le soliste principal et il montre à la fois ses qualités de fin mélodiste et de bouillant improvisateur. Outre les deux chorals de cuivres sur lesquels l’album s’ouvre et se termine, puis un court Solo où le saxophoniste livre un concentré de son jeu en une minute, on compte quatre pièces de plus de dix minutes dans lesquelles la musique peut vraiment se déployer, notamment sur les deux pièces-fleuves qui dominent cet album : Squares and Palaces et Blood of Cities. FAH

Sylvain Kassap : Boîtes

Evidence/Frémeaux & Associés FA 475

Héritier d’une tradition française qui remonte à Michel Portal et contemporain de Louis Sclavis, Sylvain Kassap est un souffleur au jeu énergique qui passe sans complexe du jazz et de la musique improvisée à la musique contemporaine (il a joué Berio et Stockhausen). Sur Boîtes, disque paru en 2005, les clarinettes si bémol et basse du leader s’entrelacent avec le violoncelle de Didier Petit (que l’on a entendu avec un autre clarinettiste de l’Hexagone, Denis Colin), la contrebasse (impressionnante) d’Hélène Labarrière et les percussions éclatées d’Edward Perraud. Ouvrant avec une courte et saisissante version de Children d’Albert Ayler, Kassap nous offre ensuite sept de ses compositions, le batteur contribuant aussi une pièce, Mânes. Véritable fête de percussions, Madrugada rappelle par ses échos africains certaines pièces du trio Romano-Sclavis-Texier. Ailleurs, les cordes sont bien mises en évidence, si bien que la clarinette de Kassap semble par moments se faufiler dans une jungle de cordes frottées, pincées ou frappées. Perraud s’illustre aussi en déconstruisant complètement le rythme de la pièce Troglodytes & polyglottes, Petit accompagnant son solo de violoncelle incantatoire par une vocalise insistante. Mais c’est la contrebasse de Labarrière, ronronnante, foudroyante, fondamentale, qui propulse l’ensemble, sa contribution au thème orientalisant Anish Kapoor étant particulièrement mémorable. FAH

More Guitar Grooves

Sylvain Provost: Désirs Démodés

Effendi FND091

When Sylvain Provost broke onto the scene in the 1980s he was applauded as a distinct guitarist with impressive chops. Since then he’s carved out a solid career, with milestones like a 1983 award at the FIJM, a Felix for best jazz album in 2001 and international touring with a dance company. The guitarist’s sound here is mostly gentle although it can be more vigorous and energized. Supported sensitively by bassist Guy Boisvert and drummer Alain Boyer, Provost combines Metheny’s harmonic language with a Benson-like groove, stylistic traits most clearly combined on the title track (on which Carole Therrien supplies a floating vocal line). In the bossa “Poème Latent” the leader spins some fine melodies and skillfully navigates harmonic modulations. A jazz waltz like “Femme Murmure” and the cool drive of “Frère Jazz” are hard to resist. The one solo cut, “Février,” shows Provost’s way with an acoustic. Along with strong originals, the trio makes creative use of Coltrane’s “Central Park West” and Gershwin’s “Summertime.” All told, this recording showcases a significant talent in a most pleasing mainstream offering. (In concert, FIJM, July 4, 6 PM.)

Reno De Stefano Quintet: Mimi’s Dance

RDSCD 2009

More conservative in conception and expression, but equally noteworthy, is Reno De Stefano. A professor at Université de Montréal, this guitarist leads a quintet that includes members of McGill’s music faculty. Not surprisingly, the band has an authentic take on the standard jazz language. Each of the twelve originals has the stamp of former styles, the chief influence being Wes Montgomery, an artist whose improvisations are the subject of a book by De Stefano. Fortunately, the leader doesn’t imitate: Montgomery’s licks and grooves are organically assimilated and he wisely avoids the more obvious mannerisms such as octave and chord soloing. What stays is the language and the sound: with a barely electrified Gibson L5 in hand, De Stefano plays warm, ringing lines. He is supported by a rhythm team made up of Alex Walkington on bass, David Laing on bass, and Andrew White on piano, while sharing the front-line with trumpeter Kevin Dean. The repertoire is mainly original bop (“Bianca Taylor”) and hard-bop (“Fugitive), with one tender ballad entitled “Rwanda.” The title track, finally, is a straight-ahead jazz bossa that clearly exemplifies this group’s approach, both its strengths and limitations. But overall, the music is fluid, articulate and a pleasure to listen to.

Gary Burton, Pat Metheny, Steve Swallow, Antonio Sanchez: Quartet Live

Concord Jazz CJA31303-02

The mastery of the “Gary Burton Quartet” in this 2007 reunion live concert at Yoshi’s is twofold: excellent musicianship and vivid imagination. Burton, who formed the quartet in 1967 after leaving Stan Getz, had the daring to create music that was a refreshing alternative to the clichés of swing and bop. With rhythms derived from rock and with Swallow on electric bass, the band played some of the most original music of its day. By the time Metheny joined in 1974, the quartet had become one of the most artistically and commercially successful examples of “fusion.” When drummer Antonio Sanchez, the group’s newest member, first heard the quartet as a youngster, he was impressed by the combination of Burton’s vibraphone and Metheny’s guitar...as were so many others. In 2006 the quartet launched a reunion tour in Montreal, playing old tunes like “Sea Journey” and “Falling Grace,” which we get on this disc. We also get less-expected numbers, like Ellington’s wistful “Fleurette Africaine,” done in a gentle contemporary feel, and Metheny’s 1989 “Question and Answer.” These musicians have fun reviewing the quartet’s own book, and this convincing concert will be a satisfying stroll down memory lane for some, and an introduction to this great band for others. If you missed their recent gig in Montreal, here’s your rain check. PS

Darcy James Argue’s Secret Society : Infernal Machines

New Amsterdam records NWAM017 (www.newamsterdamrecords.com)

Les percussions presque tribales du joueur de cajón Jon Wikan entendues dès le début du disque servent de porte d’accès à un genre de société secrète entretenue sur le blogue du chef de cette grande formation. Véritable big band des temps modernes, cet ensemble new-yorkais comprenant une bonne vingtaine de musiciens (la trompettiste Ingrid Jensen étant la plus connue) interprète une musique oscillant entre le jazz orchestral et la fanfare. Les compositions de Darcy James Argue, diplômé en musique de McGill et Vancouvérois d’origine, sont inspirées autant par le bédéiste Alan Moore que par des événements politiques, en l’occurrence l’emprisonnement de Maher Arar (à qui il dédie une pièce), voire par les écrits de Pline l’Ancien ou de Robespierre. Cet éclectisme culturel et une solide compréhension de l’histoire musicale sont les pierres angulaires sur lesquelles repose l’édifice musical de cet ensemble parfois puissant, parfois très planant, pour ne pas dire carrément psychédélique, par exemple, dans le passage de guitare électrique tonitruante de Sebastian Noëlle dans Redeye. Le compositeur a mis beaucoup de travail dans l’élaboration des harmonies et des atmosphères qui font autant écho au big band traditionnel qu’au jazz fusion. L’utilisation judicieuse de l’électronique enrichit la musique de textures fort intéressantes sans toutefois la surcharger. À la fois ambitieux et visionnaire, le projet de ce jeune compositeur s’inscrit parfaitement dans la lignée des grands ensembles de notre temps, entre autres celui de Maria Schneider, avec qui il a étudié. AL

Jean Martin et Justin Haynes : Freedman

Barnyard records BR0306

www.barnyardrecords.com

À défaut d’une meilleure description, on pourrait qualifier la démarche de ce disque de simplicité volontaire : deux musiciens, deux instruments, soit un ukulélé et une valise, sans oublier un compositeur, un certain Myk Freedman. Aussi inusité soit ce projet, il dépasse la simple curiosité. Reste à savoir si on peut vraiment sortir l’ukulélé du folklore kitsch et de l’effet humoristique… Justin Haynes y parvient quand même en se faisant le chantre de mélodies dansantes et d’expérimentations diverses. Quant à son partenaire, Jean Martin produit toutes sortes de rythmes frottés sur sa valise, rythmes qui enrobent et soutiennent les mélodies de cet autre instrument atypique, mais qui s’avère la vraie vedette des 17 courtes pièces de ce recueil, toutes suffisamment brèves pour tromper l’ennui. AL


À surveiller cet été

Prière de consulter le blogue jazz de la Scena Musicale en juillet pour des comptes rendus de festivals canadiens (Montréal, Ottawa, Toronto et Vancouver) ainsi que Burlington, au Vermont.

http://www.scena.org/blog/jazz

Please stay tuned

Check out the Scena Musicale jazz blog in July for festival reviews from Montreal, Ottawa, Toronto and Vancouver, as well as Burlington in Vermont.


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(c) La Scena Musicale