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La Scena Musicale - Vol. 4, No. 6 Mars / March 1999
E-mail: info@scena.org | Web: http://www.scena.org (c) La Scena Musicale 1999

Les Disques / CDs

Review Policy / Politique de critique

Dinu Lipatti
Grands Pianistes du XXème Siècle :
Philips 456-892-2
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CD-Philips-4568922.jpg (4077 bytes)Il n'est jamais facile de critiquer un disque de Lipatti : que dire d'un interprète que personne, en plus d'un demi-siècle n'a été contesté? Quand Philips a fait la sélection des enregistrements du pianiste, un des critères a manifestement été la qualité des enregistrements; l'autre a sans doute été un choix exhaustif visant à montrer les différentes qualités de Lipatti, chacune à son tour étant mise en valeur: la technique dans l'Alborada del gracioso, la polyphonie dans la Partita, la variété des ressources instrumentales dans la Sonate K.310, la sensibilité inégalable dans le Nocturne, le génie dans la 3e Sonate de Chopin, et la puissance indescriptible gorgée d'émotion des oeuvres avec orchestre, les légendaires concertos de Grieg et de Schumann. Le seul véritable malheur est que dans le pressage utilisé par Philips, la bande de la 3e Sonate de Chopin ne tourne pas exactement à la bonne vitesse.


Artur Rubinstein (Vol. 1)
Grands Pianistes du XXème Siècle
Philips 456-955-2
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CD-Philips-4569552.jpg (3836 bytes)Nous avons ici une sélection irréprochable du célèbre coffret RCA de Chopin enregistré sur le tard par Rubinstein. Il n'existait jusqu'ici aucune anthologie valable, et ce volume satisfera autant les amateurs de Chopin que les inconditionnels du pianiste qui ne peuvent se payer la collection complète. Si le Nocturne opus no 1 et la quatrième Ballade restent encore insurpassés dans la discographie, les Impromptus quant à eux s'imposaient, avec les nouvelles Études, comme cycles complets. La deuxième Sonate est un monument discographique, ainsi que les légendaires Polonaises. Les trois Nocturnes, ainsi que les Valses, l'Andante Spianato et Grande polonaise brillante, et surtout la Berceuse et la troisième Ballade, sont autant de merveilles. La puissance descriptive et profonde de ce jeu que le micro a peine à contenir font de ces gravures un must. Il est heureux qu'elle soient enfin disponibles dans une présentation autre que le coffret de 12 CDs ou les cycles complets. -Frédéric-Pascal Stein-Ducroq


Verdi : Falstaff
Will Humburg / Orchestre de l'Opéra d'État hongrois
Naxos 8.660050/51 (2 CD) (119')
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Falstaff, l'ultime chef-d'oeuvre de Verdi, débordant de mélodie, ne contient pourtant pas d'airs universellement populaires. En conséquence, cet opéra est encore insuffisamment représenté dans les séries de disques économiques. L'enregistrement de Naxos vient donc combler un vide et, comme il est excellent, on ne trouvera rien de mieux à un prix comparable. Domenico Trimarchi (Falstaff) a connu une longue et brillante carrière et s'est fait une spécialité de ce rôle pour l'avoir maintes fois interprété à la scène. La voix commence à montrer des signes de fatigue (vibrato assez prononcé), mais quel métier! Et voilà justement un opéra où le métier du théâtre compte pour beaucoup. Le reste de la distribution, généralement de haut niveau, avec tout au plus un petit point faible ici et là, a le mérite considérable d'être constitué surtout de chanteurs italiens, ce qui signifie : (1) qu'ils comprennent parfaitement tout ce qu'ils chantent et (2) qu'ils savent rendre justice à la couleur d'un texte qui, pour la plus grande part, dépend de sa prononciation «idiomatique». Ils savent aussi faire équipe - atout indispensable pour une oeuvre où presque tout se fait en ensemble - et ils sont solidement épaulés par le chef, Will Humburg, dont l'expérience des partitions compliquées lui permet de se jouer de toutes les difficultés. Sa direction manque un peu d'humour, mais, comme les chanteurs en ont à revendre, on s'en rend à peine compte. Livret complet, mais en italien seulement, excellents synopsis (en français, anglais et allemand), notes assez fournies et biographies des artistes. -Pierre M. Bellemare


Richard Strauss: Lieder
Edith Wiens, soprano. Rudolf Jansen, piano
Les Disques SRC MVCD1090 (57'54")
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Cette compilation de vingt-deux lieder couvre toute la carrière du compositeur allemand Richard Strauss, et comprend aussi bien des "raretés" (e.g. Malven, sa dernière composition, publiée en 1985) que des oeuvres bien connues (Die Nacht, Allerseelen, Morgen, Ruhe meine Seele, Wiegenlied, etc.). La plupart ont un ton sentimental ou philosophique, mais Schlechtes Wetter et Muttertändelei sont plutôt comiques. Malgré quelques aigus forte (particulièrement dans Zueignung) où la voix devient dure et les voyelles sont déformées, Edith Wiens possède une belle voix, riche et pleine de personnalité. Elle chante ce répertoire avec sensibilité et fraîcheur. Le chant et l'accompagnement ne font qu'un. Ce disque constitue non seulement une excellente introduction aux lieder de Strauss, mais tient même une place respectable au sein de la discographie complète de ce répertoire. Le livret est très complet. Par contre, il n'y a que 58 minutes de musique, ce qui ne rend pas justice à la fertilité du compositeur soulignée dans les notes. -Eric Legault


Ae Fond Kiss: Ballads and Folksongs
Edith Wiens, soprano. Rudolf Jansen, piano. Judy Loman, harpe
Les Disques SRC MVCD1102 (73'59")
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CD-CBC-1102.jpg (5830 bytes)La diversité du répertoire sur ce disque peut surprendre. Les compositions de Stephen Foster et de James Butterfield, et les ariettes d'opéras quasi oubliés de Flotow, Balfe et Bishop, représentent bien le genre de musique qui se trouvait dans les bancs de pianos nord-américains au début du siècle. Mais ce recueil contient, en plus, des arrangements modernes de chansons traditionnelles et des mélodies originales modernes (Willan, Britten, Copland, Ives). Romantique, nostalgique ou comique, le ton des morceaux est encore plus varié que dans le récital Strauss (CBC MVCD 1090). De ce dernier, je répète ici mes commentaires favorables sur l'interprétation, et je souligne particulièrement l'articulation claire et l'expression très naturelle d'Edith Wiens. Les notes du livret ne suivent aucun ordre apparent et sont trop brèves (quatre des onze compositeurs sont pratiquement ignorés.) Il ne faut pas s'attendre non plus à y trouver une explication claire des trois genres musicaux mentionnés dans le titre même. Par contre, le minutage total est généreux. - Eric Legault


Britten : Curlew River
Sir Neville Marriner / St. Martin in the Fields
Philips 454 469-2 (70’) DDD
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CD-Philips-4544692.JPG (3673 bytes)This is an atmospherically played and lovingly presented recording of Britten’s "parable for church performance." It is also one of the century’s strangest products of cross-cultural fertilization. The libretto is based on the medieval No-play Sumidagawa, which Britten enjoyed in his 1955 tour of Japan. He transferred the outline to medieval England, but scored it with Asian instrumentation (drum, flute, horn, harp) in mind. The Abbot (bass baritone Gidon Saks) narrates in a Sprechgesang fashion, accompanied by male chorus. Luxury casting includes baritone Simon Keenlyside (The Traveller) and tenor Philip Langridge (The Madwoman). This is a wonderful chance to discover another facet of Britten’s genius. Notes and libretto in English, French and German.


No Tenors Allowed
Samuel Ramey, basse. Thomas Hampson, baryton
M. Gómez-Martinez / Münchner Rundfunkorchester
Teldec 0630-13149-2 (73’12")
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CD-TELDEC-0630131492.jpg (4811 bytes)Les duos pour basse et baryton sont peu nombreux, mais ceux qui sont présentés ici sont pleins d’intérêt tant musical que dramatique. Parmi les raretés, citons les duos d’Il Matrimonio Segreto de Cimarosa et du Marino Faliero de Donizetti. Les duos mieux connus comprennent « Suoni la trombaÊ» d’I Puritani et le duo saisissant entre Posa et le roi Philippe de Don Carlos. Ramey est en belle voix riche et paraît plus expressif que son cadet Hampson. Accompagnement d’orchestre discret et acceptable. Le son vif et net de ce disque généreux est bien centré sur les voix.


Brahms : Concerto pour violon / Sonate no 2
Maxim Vengerov, violon
Daniel Barenboim / Chicago Symphony Orchestra
Teldec 0630-17144-2 (61’52")
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Encore dans la vingtaine, le violoniste russe Maxim Vengerov est l’un des plus grands violonistes vivants. Malgré son talent (et son splendide Stradivarius, c. 1723, « ex-Kiesewetter »), cet enregistrement en direct réalisé en octobre 1997 n’est pas sans défaut. Bien que sa technique puissante et économe soit impressionnante et aide à projeter le son, les micros captent des moments troublants lorsque la pression de Vengerov altère la tonalité. Le son de l’orchestre de Chicago est tout en rondeur, somptueux, minutieux, mais Barenboim n’est pas un grand spécialiste de Brahms. Ce disque plaira aux amateurs de Vengerov, mais j’attendrais un enregistrement en studio avec un chef plus inspiré.


Sir Georg Solti : A Celebration
Zubin Mehta / London Philharmonic
London 466-000-2 (76’ 48")
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La meilleure raison musicale d’acheter ce disque est l’extraordinaire prestation par Maxim Vengerov du Concerto pour violon de Tchaïkovski. Vengerov avait déjà enregistré ce concerto en mai 1995 avec Abbado et le Philharmonique de Berlin, mais quelle différence trois années — et Rostropovitch au podium — peuvent faire ! Vengerov est le Heifetz des temps modernes, livrant une interprétation étrange et brillante qui recrée en profondeur ce concerto. Le reste de l’album est du remplissage : une ouverture négligeable, des arias passables de la soprano Angela Gheorghiu et de la mezzo Anne Sofie von Otter, et l’inévitable scène de clôture du Götterdämmerung, bien inférieure à la version vieille de trente ans de Solti. Les profits des ventes de ce DC iront à la Fondation Solti pour les jeunes musiciens.


Chopin : Piano Works
Gabriela Montero, piano
Palaxa CD-0510 (71’) DDD
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CD-PALEXA-0510.jpg (4503 bytes)This is Venezuelan pianist Gabriela Montero’s second recording on the Montreal-based Palexa label. This all-Chopin program finds her in a relaxed and confident mood, considerably more commanding than in her recent Chopin Festival recital at Centre Pierre-Péladeau, which featured the same repertoire. On disc Montero is master of varied styles and genres, from the moody, poetic Nocturne in C minor, Op. 48 no.1, to the epic Sonata in B flat minor. She comes across as a technically secure young artist with a brave willingness to impose her romantic vision on familiar masterpieces. The bright clear sound of the Fazioli piano is well-suited to this repertoire. The recorded sound is naturally balanced and clear.


Concerti Italiani
Christopher Millard, basson
Mario Bernardi / CBC Vancouver Orchestra
CBC SMCD 5185 (69’57") DDD
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Cette anthologie de musique italienne pour basson et orchestre réserve de nombreuses et agréables surprises : l’Andante sonore de la Suite concertino en fa majeur de Wolf-Ferrari, op. 16, et le Concerto pour basson de Nino Rota, leste et aguichant, plein de l’atmosphère cinématique. Les Variations sur un air de Pergolèse d’Otmar Nussio sont plus expérimentales : il s’agit de dix courtes études de tempi différents, d’un certain intérêt académique, qui illustrent les capacités du basson. Le Concerto pour basson (1952) de Franco Donatoni est une œuvre contemporaine caractéristiquement sombre et angoissée. Le soliste est le bassonniste solo du CBC Vancouver Orchestra Christopher Millard, dont le jeu est impeccable. L’orchestre sous la direction de Bernardi offre un excellent accompagnement tout en retenue. Si ce répertoire de spécialiste vous intrigue, n’hésitez pas.


Sacred Music at the Saxon-Polish Court
H.-C. Rademann / Dresdner Barokorchester & Kammerchor
Raum Klang RK 9702 (65’43")
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Hasse’s Miserere (c. 1760) and Zelenka’s Missa Dei Filii(c. 1740) are two liturgical works of great individuality and charm. Composed for the Dresden court of Augustus the Strong (Elector of Saxony and King of Poland) both these works celebrate a theatrical and sensuous Roman Catholic faith. Court composer Johann Adolf Hasse was married to the celebrated soprano Faustina Bordoni and his light-hearted Miserere is shamelessly italianate and operatic. Zelenka’s Kyrie and Gloria, all that remain of his Mass, ZWV 20, are also delightful. All credit to the excellent Dresden orchestra and choir, sounding glorious in the authentically churchy resonance of the Lukaskirche, Dresden.


Bertolt Brecht by Sylvia Anders
Justus Noll & Jazz Friends
Myto 982.H016 (69’)
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CD-MYTOBERTOLTBRETCH.jpg (4624 bytes)Fans of Lotte Lenya and Ute Lemper should grab this recording of 26 cabaret songs by Hamburg-born chanteuse Sylvia Anders. Her half-sung, half-spoken recital of Brecht’s spicy and revolutionary lyrics is more authentic than Lemper, more easy on the ear than Lenya. Familiar songs like Surabaya-Johny are outnumbered by other Brecht masterpieces. Anders’s only weakness is her singing of six English songs, marred by bad diction and rhythm. Accompaniment by a vast range of instruments (synthesizer, percussion, piano, clarinet, guitar, flute, etc.) is exceptionally innovative and impressive.


Mozart : Clarinet Concerto K. 622
Philippe Entrement / Wiener Kammerorchester
Musique d’abord HMX 2901304 (61’34") DDD
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An excellent mid-price recording of Mozart’s Clarinet Concerto K. 622, a genial composition dating from the last year of his life. Also included, Symphony No. 27 and Symphony No. 21, featuring the Wiener Kammerorchester’s especially fine string section. recorded in 1989, the acoustic is spacious and clear. Notes in Englsih, French, and German.


Haydn : "Prussian" String Quartets Op. 50, Nos. 1-3
Naxos 8.553983 (65’02") DDD
Schubert : String Quartets (Vol. 3)
Naxos 8.550592 (73’15") DDD
Kodaly Quartet
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CD-NAXOS-8553983.jpg (4025 bytes)Two more great recordings from the Kodaly Quartet. Haydn’s Prussian quartets and Schubert's early Quartets Nos. 3, 9, and 7, all played with the Kodaly Quartet’s usual firm intonation, good ensemble coordination, rich sound and plenty of color. Budapest’s acoustically excellent Unitarian Church is the recording venue. A real budget price bargain.


Winter Poems : Music of Glenn Buhr
Bramwell Tovey / Winnipeg Symphony Orchestra
CBC SMCD 5184 (76’38")
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Le compositeur canadien Glenn Buhr pourrait fort bien s’avérer le prochain grand vulgarisateur de la musique classique contemporaine de ce pays. Son dernier disque est une merveilleuse collection de compositions vocales et orchestrales facilement accessibles, écrites dans les années 1980 et 1990. L’œuvre titre, winter poems (1994), voyage d’hiver orchestral inspiré par la vue des prairies enneigées environnant Winnipeg, est émouvante sans être kitsch, nouvelle-âgeuse sans faire entendu. Le Concerto pour alto (1995), pour l’altiste solo de l’OSM Neil Gripp, est une composition franchement cérébrale. Beren & Lúthien, suite tripartite basée sur une partie du Silmarillion de Tolkien, projette de fabuleuses images sonores. The Jumblies est la seule faiblesse du disque, un air interminable d’après le poème absurde d’Edward Lear. Le talent de la soprano colorature canadienne Tracy Dahl est gaspillé dans ce lassant exercice d’avant-garde. Autrement fortement recommandé.


Bach : Cantates, Vol. 1 (BWV 4, 150, 196)
Masaaki Suzuki / Bach Collegium Japan
BIS-CD-7751
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CD-BIS-CO751.jpg (4310 bytes)Voici le premier volume de l’intégrale des cantates de Bach que se propose de réaliser le Bach Collegium Japan (BCJ). Comme nous le savons, le BCJ a déjà enregistré des interprétations fort honorables de Schütz et Händel, mais dans les notes de ce disque, le chef Masaaki Suzuki pose ouvertement la question : « Les Asiatiques peuvent-ils comprendre Bach ? » Il affirme que « le Dieu que Bach a servi et le Dieu en lequel je crois aujourd’hui sont le même ». Certes, le BCJ est un excellent ensemble, supérieur à bien des formations de musique ancienne européennes ou américaines. L’orchestre est impeccable et le chœur, avec des divisions claires et disciplinées, est d’une belle tenue. Les solistes sont moins convaincants. La soprano Yumiko Kurisu a une voix d’église nette et convenable, mais il lui arrive de trébucher. Le contre-ténor Akira Tachikawa est excellent, avec sa voix puissante et suave, sans vibrato, mais le ténor Koki Katano déçoit.


La Folia
Jordi Savall, viole de gambe, et al.
Aliavox AV 9805 (54'45")
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CD-ALTAVOX-9805.jpg (6805 bytes)Les enregistrements du gourou de la musique ancienne Jordi Savall sur sa nouvelle étiquette Aliavox remportent des honneurs mérités. Son dernier album trace le développement (de 1490 à 1701) de la folía, une sorte de danse vive et animée venant de la péninsule ibérique (les groupes montréalais La Nef et l’Ensemble Claude Gervaise sont d’excellents interprètes de ce répertoire). La plupart des compositions sur ce disque unissent la viole, la guitare (ou le théorbe, la vihuela) et le clavecin. Comme Savall nous y a habitués, la conception et l’exécution sont de bon goût et de haute qualité. La musique est aérienne, et la sonorité riche et magique (les enregistrements ont été réalisés en Suisse et en France en 1998). Seul problème : comme tant de violoncellistes, Savall met beaucoup d’émotion dans ses grognements, ce qui entache le charme de plusieurs pièces sur ce disque trop court (on aurait pu ajouter 15 minutes de musique !). Notes en français, anglais, allemand, espagnol, catalan et italien.


John Browning : Debut Recital
EMI 7243 567017 (70'20")
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CD-EMI-7243556569.jpg (5065 bytes)Le pianiste américain John Browning avait 25 ans lorsqu’il a enregistré en 1958 ce premier disque, aussi impressionnant aujourd’hui qu’il l’était à l’époque. EMI a ajouté 22 minutes de musique captée en direct lors d’un récital de 1959 au New York Town Hall (présence donc de toussotements et applaudissements). Les interprétations de l’Impromptu no 4 de Schubert et de la Partita no 2 en ut mineur, BWV 826 de Bach sont compétentes, mais non renversantes. Il est intéressant de comparer le Bach « romantique » de Browning au style plus cérébral d’un Glenn Gould. Le report numérique des bandes originales est excellent. Bonne introduction nostalgique à ce musicien délicat.


Vaughan Williams : Symphony No. 6, etc.
Bernard Haitink / London Philharmonic Orchestra
EMI 5567622 (68’41") DDD
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This is a frustrating disc. The London Philharmonic under Bernard Haitink play with miraculous clarity and incision. The recorded sound (rec. Watford Colosseum, Dec. 1997) is an audiophile’s dream. But, alas, Vaughan Williams’s late Symphony No. 6 (1944-1947), composed in his seventies, is a meretricious pastiche with nary an original idea. The opening Allegro’s ostinato figures and episodes of domestic angst are simili-Janacek. The jaunty programmatic "street scenes" are Coplandish, and the fate motives are watered-down Holst. The Scherzo is second-hand Shostakovich. The symphonic impressions of In the Fen Country (1904-7) take us back to the pastoral Vaughan Williams. On Wenlock Edge, a song cycle based on Houseman’s poems, contains the famously haunting "Is My team Ploughing." Tenor Ian Bostridge is a remarkable artist with a stunningly expressive voice, but the songs lie so high he almost screams the high-pitched lines. One prefers the less effeminate baritone versions (try Bryn Terfel’s album Vagabond, DG 445-946-2).


Caldara: La Passione di Gesù Cristo Signor Nostro
Fabio Biondi / Europa Galante
Virgin 7243 545 32528 (79’31") DDD
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This oratorio is a bore. Composed circa 1730 for Habsburg Emperor Charles VI by Antonio Caldara and librettist Metastasio, it has none of the operatic thrills of Caldara’s earlier Maddalena ai piedi di Cristo (wonderfully recorded last year by René Jacobs on harmonia mundi). The first Holy Week performance in Vienna featured a castrato as St. Peter, a male soprano as St. John, a female soprano as Mary Magdalene, and a bass as Joseph. This recording uses a contralto for St. Peter, two female sopranos, and a bass. The voices are strong but none of the solists sound very comfortable singing their dreary lines. Soprano Patricia Petibon (the exciting Blonde on the recent Erato recording of Mozart’s Entführung aus dem Serail) makes no impression here. Biondi and his band play well, but the music is deadly.


Wolfgang Holzmair : La voix en vedette

CD-PHILIPS-4464072.jpg (4510 bytes)Parmi les interprètes suprêmes du lied vivants, le baryton autrichien Wolfgang Holzmair occupe une place à part. En finesse d’interprétation et en subtilité vocale, il est l’égal des meilleurs chanteurs allemands, c’est-à-dire parmi les meilleurs des meilleurs. Dans la catégorie des hauts barytons lyriques, il trône au sommet.

Dans la quarantaine, Holzmair se situe entre les légendes maintenant à la retraite comme Peter Schreier et Dietrich Fischer-Dieskau et la nouvelle génération de jeunes Wunderkinder comme le baryton allemand Matthias Goerne et le ténor anglais Ian Bostridge. Le timbre haut et clair de Holzmair évoque le Hermann Prey des grandes années, alors que sa diction et sa qualité d’interprète surpassent celles de l’Américain Thomas Hampson. Holzmair adore chanter dans le registre supérieur du baryton, où l’on trouve les effets les plus touchants des lieder d'un Schubert ou d’un Schumann. Son pianissimo, sa mezza voce, sont des splendeurs. Mais les comparaisons donnent une idée bien imparfaite du charisme d’un interprète du lied. Les grands chanteurs de lieder sont des figures orphiques, des demi-dieux qui accomplissent des miracles vocaux — et Holzmair est indubitablement l’un des élus. Aucun autre métier d’interprète n’exige autant d’expérience, d’étude et d’intelligence. Chaque prestation, risquée, passionnément imprévisible, tient à une interaction complexe entre l’interprète, le public, le chant et le lieu.

  • Le prochain récital de Holzmair à Montréal (dernier arrêt d’une tournée qui l’a mené au Kentucky, à Atlanta et à New York) sera une célébration du 250e anniversaire de naissance de Goethe. Au programme : 12 lieder de Schubert et 11 lieder de Hugo Wolf sur des textes de Goethe.

La Société musicale André Turp présente Wolfgang Holzmair, baryton, et Russell Ryan, piano à la Salle Pollack, Faculté de musique de McGill, 555, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, le 5 mars 1999 à 20 h. Billets : 46,31 $, 55,52 $. Billetterie McGill : (514) 398-4547. Admission : (514) 790-1245. 1-800-361-4595. Société André Turp : (514) 397-0068.

Discographie de Wolfgang Holzmair

  • Schubert : Schwanengesang D. 957, etc. Imogen Cooper, piano. Philips 442-460-2 (76’55")

  • Schumann : Dichterliebe, op. 48. Liederkreise, op. 24. Heine Lieder. Imogen Cooper, piano. Philips 446-086-2 (66’42")

  • Schubert : Winterreise D. 91. Imogen Cooper, piano. Philips 446-407-2 (69’55")

  • Beethoven : Airs populaires. Trio Fontenay Philips 442-784-2 (60’45")

  • Fauré, Ravel, Duparc : Mélodies françaises. Gérard Wyss, piano. Philips 446-686-2 (77’27")

  • Krenek : Reisebuch aus den österreichisen Alpen. Gérard Wyss, piano. Philips 454-446-2 (69’37")


La Flûte enchantée à l’Université de Montréal

Raphaelle-Paquette.jpg (4943 bytes)Les programmes d’opéra des universités et conservatoires du Québec ne sont pas seulement des camps d’entraînement pour les étoiles de demain. Les productions annuelles, bien qu'elles soient appuyées sur des budgets minimes, sont souvent soulevées par l’imagination et l’enthousiasme de la jeunesse. C’est ainsi que nous avons pu assister chez nous, ces dernières années, à des prestations opératiques très séduisantes. On gardera les meilleurs souvenirs des Dialogues des Carmélites, à l’université de Montréal, d’Ariadne auf Naxos et de Die Fledermaus, à McGill. (Photo: Raphaël Paquette, la Reine de la nuit)

Le mois prochain, le département de musique de l’Université de Montréal fait un pas de géant vers la création de conditions professionnelles pour ses étudiants en art vocal, reconnus parmi les plus doués au Canada. Pour la première fois, l'université présentera son opéra annuel avec un orchestre complet. Autrefois, les opéras de l’université avaient lieu dans la petite chapelle, avec accompagnement au piano. L’orchestre de 60 musiciens de l’université de Montréal, dirigé par Jean-François Rivest, accompagnera, du 18 au 21 mars prochains, quatre représentations de La Flûte enchantée, l’opéra féérique de Mozart, à la salle Claude Champagne.

Il a fallu déménager de la chapelle à la salle Claude-Champagne afin d’accommoder l’orchestre. Cependant, la nouvelle salle, malgré ses qualités acoustiques indéniables, n’a pas été conçue pour l’opéra. Il n’existe pas d’emplacement spécifique pour l’éclairage et l’entreposage de décors. Les changements de décor devront donc être réduits au minimum. En l’absence d’une fosse pour l’orchestre, les 60 musiciens seront sur scène, ce qui pose un délicat problème pour le metteur en scène, Nathalie Deschamps.

Madame Rosemarie Landry, directrice du département d’art vocal de l’Université de Montréal, brûle d’enthousiasme à l’idée de voir ses étudiants se produire à la salle Claude-Champagne. «La salle Claude-Champagne a dix fois la capacité de la chapelle; les jeunes chanteurs devront donc penser à faire porter leur voix et leur jeu. Ils aurent aussi chanter avec l’orchestre, et non seulement avec le piano.»

Les quatre représentations compteront une double distribution, avec des étudiants au bac et en maîtrise. L’un des Tamino a été prêté par le Conservatoire. Raphaëlle Paquette, l’excellente soprano colorature, jouera le rôle de la Reine de la nuit. Pour la première fois, l’entrée à l’opéra de l’Université de Montréal ne sera pas libre, mais le prix d’admission est minime et pour une bonne cause. Au plaisir de vous y rencontrer!

 

(c) La Scena Musicale 1999