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La Scena Musicale - Vol. 20, No. 2

Bénédicte Lauzière

Par Renée Banville / 1 octobre 2014

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 Bénédicte Lauzier

Depuis son passage au Concours de musique du Canada à l’âge de 14 ans, où elle a remporté le Premier prix trois années de suite, Bénédicte Lauzière, passionnée de violon depuis sa tendre enfance, continue sa progression. Elle remportait en 2010 la médaille d’argent au Stulberg International String Competition à Kalamazoo au Michigan et en 2011, le Second prix au Shean Strings Competition à Edmonton. Elle vient d’obtenir sa maîtrise en musique à l’école Juilliard, sous la direction de Massao Kawasaki. Elle rêvait de vivre à New York pour s'immerger dans les arts et la vie culturelle trépidante qu’on trouve à Juilliard. « Même juste en allant s’asseoir à la fontaine du Lincoln Center, il y a toujours quelque chose d’inspirant à voir », dit-elle.

Les parents de Bénédicte ont toujours encouragé sa passion musicale. Elle entre au Conservatoire à 9 ans. Elle y étudie avec Helmut Lipsky durant neuf ans. « Ce n’est pas seulement une musicienne, dit-il, c’est une artiste complète. » Des dessins de Bénédicte décorent son bureau. À l’âge de 12 ans, elle assiste à un concert de l’Orchestre symphonique de Montréal à la Place des Arts. Assise dans la première rangée, la petite fille ne quitte pas des yeux l’impressionnant violon-solo Jonathan Crow qu’elle entend pour la première fois. « Il était tellement jeune et imposant », se souvient-elle. Béate d’admiration, Bénédicte est loin d’imaginer qu’il sera, sept ans plus tard, son professeur à McGill.

L’Académie de musique du Québec vient de couronner ses efforts en lui accordant le Prix d’Europe 2014. Contrairement aux autres concours, le Prix d’Europe a ceci de particulier qu’il couvre toutes les disciplines, rendant la tâche plus difficile aux membres du jury. Quatre finalistes des catégories vents, clavier, cordes et voix ont été entendus au gala le 15 juin dernier, ce qui nous a permis de découvrir, en plus de la jeune violoniste, un clarinettiste (François Laurin-Burgess), un pianiste (Steven Massicotte) et une soprano (Jana Miller). Au dévoilement des résultats, la jeune lauréate est apparue sur scène, rayonnante et sereine. Elle attribue cette tranquille assurance au yoga qu’elle pratique régulièrement et qui l’a aidée à gérer le stress. « Le trac est un bon élément pour un concert, dit-elle, à condition de le transformer en énergie positive. »

Ambitieuse, Bénédicte aimerait idéalement toucher à tous les répertoires. Autant elle juge indispensable de se concentrer quelques années sur le répertoire d’orchestre, autant elle adore le répertoire de musique de chambre, particulièrement les quatuors de Beethoven, qui repoussent les limites de cette instrumentation. Elle considère que son concerto pour violon est le « roi des concertos », même si son concerto signature est celui de Korngold. Imaginative, la jeune violoniste a déjà présenté aux diffuseurs montréalais une offre de concerts conjoints avec des collègues de Juilliard. Elle prépare un projet de salons musicaux incluant la technologie qu’elle diffusera sur Internet et songe à d’autres projets intégrant plusieurs formes d’art.

www.benedictelauziere.com


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