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La Scena Musicale - Vol. 20, No. 2

Sumi Hwang

Par Marc-Olivier Laramée / 1 octobre 2014

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Sumi HwangCréé en 1951, le Concours Reine Élisabeth est dédié à trois disciplines musicales, le piano, le chant et le violon, en alternance. Depuis sa création, le concours se tient sous l’égide de la famille royale de Belgique, en l’occurrence, sous le haut patronage de la reine Mathilde. En mai 2014, la soprano sud-coréenne Sumi Hwang remportait le premier prix.

Formée en Corée du Sud, Sumi Hwang fait ses débuts en chant dans une chorale d’église. Son chef de chorale, voyant son talent indéniable, l’invita à suivre des cours de chant classique. Elle a fait des études de baccalauréat et de maîtrise en chant à l’université de Séoul avant de se rendre à Munich pour y peaufiner sa formation.

« Il y a trois ans, j’ai vu en ligne la finale du concours Reine Élisabeth, dit-elle. La gagnante était aussi sud-coréenne, c’est pourquoi je me suis dit que je pourrais y participer. »

Trois ans plus tard, la voici qui remporte ce même concours par une remarquable prestation de 30 minutes avec orchestre. Lauréate d’un prestigieux concours international, elle reçoit maintenant de multiples propositions des États-Unis, du Brésil, de l’Inde, de la Corée du Sud et de la Russie.

Avant sa participation au Concours Reine Élizabeth, Sumi Hwang a fait ses marques sur la scène musicale européenne. En 2012, elle remporte le premier prix au concours de chanteurs d’opéra GRANDI VOCI à Salzbourg, en Autriche. L’année suivante, elle se voit décerner le premier prix du concours Anneliese Rothenberger à Constance, en Allemagne. Enfin, tout juste avant le célèbre concours de Belgique, elle gagne le concours Emmerich Smola, produit par la télévision allemande.

La prestation qu’elle a livrée au Concours Reine Élizabeth peut être qualifiée de magistrale. Accompagnée par l’Orchestre symphonique de La Monnaie, sous la direction du chef Roland Böer, la Sud-Coréenne interpréta un programme des plus variés. Elle commença avec Die Nachtigall d’Alban Berg. On y retrouve non seulement une chanteuse, mais une interprète, qui joue et vit la musique. Puis c’est avec des extraits de Puccini, Signore ascolta, et Donizetti, Quel guardo il cavaliere, que ses capacités techniques charmeront public et membres du jury. Elle monte facilement dans les aigus et en descend avec élégance et finesse. Pour terminer son programme, Charpentier, Depuis le jour, et Strauss, Im Abendrot. C’est justement avec ce dernier extrait qu’on peut assister à la révélation d’un vrai talent. Bien que dépourvu de fioritures et de grandes envolées, c’est l’essence du chant qu’on voit dans ce dernier extrait, émotion et cri du cœur. Sumi Hwang possède une polyvalence surprenante. Bien qu’elle soit encore jeune, elle possède une voix mature, juste et légère. De plus, fait rare chez les chanteuses, sa diction est sans reproche, peu importe la langue.

Au cours des prochains mois, elle poursuivra sa carrière à l’opéra de Bonn. Elle rêve d’interpréter les rôles de Violetta (Verdi), Mimi (Puccini) et Adina (Rossini).

www.sonoartists.com/artists/sumi-hwang


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