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LSM Online Reviews / Critiques

 

Critiques de La Scena Musicale Online. [Index]


La fiancée vendue de Bedrich Smetana

Par Stéphane Villemin / 26septembre 2000

Hummingbird Centre, Toronto

Jeník Miroslav Dvorsky
Marenka Eva Urbanová
Kecal Dean Peterson
Krusina John Avey
Ludmilla Gaynor Jones
Vasek Benoît Boutet
Maître de manège John Kriter
Esmeralda Valerie Gonzalez
L'indien Christopher Cameron
Háta Sonya Gosse
Mícha Thomas Goerz


Chef d'orchestre: Kenneth Montgommery

Le succès de cet opéra ne réside pas dans son livret trivial, qui de surcroît a plus que mal vieilli, mais plutôt dans sa verve et sa candeur qui ne peuvent être traités qu'au premier degré. La fiancée vendue brille depuis 1866 grâce à son rythme et ses étincelles de vie qui jaillissent tout au long de ses trois actes. Le chef, Kenneth Montgommery, en symbiose avec l'esprit de l'oeuvre, enleva l'ouverture de façon magistrale et confirma jusqu'à la fin le ton à la fois folklorique et pyrotechnique tout en maintenant la cohésion des ensembles. Hélas mille fois, sa vision d'ensemble et son charisme furent trahis par l'acoustique artificielle de la salle dont la correction sonore renvoyait malheureusement trop d'orchestre sur la scène et pas assez de voix dans la salle. Lorsque les instruments jouaient dans la nuance piano ou dans les airs a cappella (ou alors en tendant l'oreille), les vertus musicales de la voix de Madame Urbanová s'avéraient bien réelles. La pureté de sa diction et la chaleur de ses sonorités auraient presque mérité le silence total. Miroslav Dvorsky, le ténor slovaque qui lui donnait la réplique sous les traits de Jeník, semblait aussi à l'aise vocalement qu'engoncé théâtralement, alors que son demi-frère, joué par le Canadien Benoît Boutet réussit fort bien sur les deux plans. Kecal, le marieur chanté par le baryton américain Dean Peterson avait lui aussi une belle tenue malgré quelques faiblesses dans le bas de son registre. Mais avec l'acoustique, il est permis de douter. Quant aux choeurs, il était agréable d'apprécier leur haute qualité rythmique et scénique. Tous les choeurs ne savent pas dancer la polka et garder leur cohésion comme celui du COC. Malgré des decors basiques et déjà vus (l'opéra de Toronto est bien nécessiteux), la mise en scène rafraîchie par Reinhard Heinrich apportait une sorte de minimum acceptable en action et en spectacle. Le fameux cirque était bien monté avec son maître de manège texan (John Kriter) qui chantait en anglais surtitré en tchèque, son équilibriste, son cracheur de feu, son charmeur de serpent sans serpent et ses clowns bien léchés. On dansa, on but de la bière, la fiancée fut bien vendue et l'orchestre joua bien, mais fort. L'amateur de belles voix fut frustré.

Stéphane Villemin




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