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La Scena Musicale - Vol. 9, No. 10

Au rayon du disque / Off the Record Jazz

July 13, 2004


Kalaparush and The Light: Morning Song
Delmark DG-553 (63 min 3 sec)

The Light is an apt name for this sound, the enigmatic, unpredictable sound of Kalaparush Maurice McIntyre's heroic tenor sax complemented by his accomplished trio companions, Ravish Momin on drums and Jesse Dulman on tuba. The power of the lead player--a member of the Chicago avant-garde since the early days of the Association for the Advancement of Creative Musicians--is gripping, as the listener tries to figure out the source of the deep appeal of this music. The energy and flow of ideas come from McIntyre's spiritual approach, underlined by such titles as "Here Comes the Light," "I Don't Have an Answer Unless It's God," and the allusive echoes to the rituals of the hours in "Morning," "Noon," "Evening." The full richness of McIntyre's sound is spotlighted solo in "In My Morning Song," while "Noon" is a prime example of how the leader's expansive playing is matched by the funky ostinatos of the tuba and the propelling inventions of the drum kit, which are imaginatively explored. The trio creates a variety of textures, the most dramatic moments of shading being the heterophonous unison theme statement of "Symphony No 1" and the absolute sound/musique concrète of "Evening," with its pointillist deconstruction of the theme in the song's closing moments. At all times, even in the quieter passages, the music has thrust. This replicates, in sound, the drive of sunlight, continuously flowing, something brashly exposed in the title track; the music's particles travel in a coherent, forceful wave whose effect is radiance, brilliance, and ultimately enlightenment. Paul Serralheiro

Myra Melford : The Tent
Where the two Worlds touch
Arabesque AJB 159

L'année dernière, elle nous a charmés au Festival de jazz dans un des concerts de la série piano solo. À ce moment, elle nous promettait un nouvel enregistrement de son quintette, qu'elle a nommé « The Tent ». Arrivé au cours du printemps, ce quatrième disque pour le compte de l'étiquette américaine Arabesque démontre avec conviction qu'elle demeure l'une des compositrices les plus talentueuses de la génération du jazz contemporain new-yorkais. Pianiste fougueuse aussi, elle peut se déchaîner avec passion sur toute la tessiture de ses ivoires. Pourtant, sa vraie signature se trouve dans ses pièces originales, huit en tout, étalées sur 53 minutes. À noter qu' elle utilise aussi un harmonium, un accordéon souvent employé dans les musiques de l'Inde, pays où elle a d'ailleurs effectué un séjour en l'an 2000 pour parfaire ses connaissances auprès d'un maître. Elle en fait aussi bon usage dans la quatrième pièce « where the ocean misquotes the sky » dans un passage joué à l'unisson avec le clarinettiste Chris Speed (aussi entendu au saxo ténor). Du reste, ses accompagnateurs sont tous de haut calibre, en l'occurrence le trompettiste Cuong Vu, le bassiste électrique Stomu Takeishi et le batteur Michael Sarin. Parfois méditatifs, comme la brève ouverture, parfois frénétiques, comme la seconde ou la troisième plage, les morceaux font usage d'une belle inventivité, tant dynamique qu'harmonique, des atouts qui contribuent à la réussite de cette nouvelle réalisation de la pianiste, de loin sa meilleure depuis son album « The Same River Twice » de 1996. Marc Chénard

The Unexpected: "One"
Ambiances Magnétiques AM 122

The improvised music scenes in Vancouver and Montreal are thriving, a fact well reflected in this new release, which showcases musicians active in both cities. What's more, it has the added virtue of pairing two guitar and drum duos, the first being Bernard Falaise and Pierre Tanguay of Montreal, the second consisting of Ron Samworth and Dylan van der Schyff of Vancouver. For those who already know the work of these players, the "unexpected" of the title doesn't quite ring true, since this kind of exploration of sound textures via acoustic instruments and electronics, in an aleatoric intermeshing of aural pastiches, is just what one would expect. From the percussive clatterings of the opening track "Damn the Pique" through the industrial buzzings and urban hullabaloo of "Oh My," from the groove that is not a groove of "Corned Elephant" to the lyricism in "Cinq six boîtes de tomates," we get very eclectic aural experiences, as every means necessary is used to create the evolving interactions that make up all eight improvised cuts of this disc. The pièce de résistance "Pink Crimson" evolves through a wide range of moods over the 18 minutes it takes for these creative minds to have done with it, thus making it emblematic of what improvised music is all about. Rather than recreating, the musicians seek to invent, but to do so requires active listening on their part, and demands the same from the listener if he or she wishes to fully appreciate the rewarding musical gestures captured. No doubt about it--the music will keep lingering in your mind's ear, a little longer at each listen. Note: This group, with Michel-F. Côté subbing for Pierre Tanguay, will perform at the FIJM on July 10 at 9:00 p.m. at the Beverley-Webster-Rolph Hall of the Montreal Contemporary Art Museum.Paul Serralheiro

Karl Jannuska : Liberating Vines
Effendi FND042

Jadis Montréalais mais maintenant Parisien d'adoption, le batteur Karl Jannuska est revenu au pays en juin 2003 pour signer son premier enregistrement à la tête de sa propre formation. À l'instar de bien des jeunes percussionnistes de jazz, celui-ci veut aussi s'affirmer à titre de compositeur. Pour ce faire, il signe ici un programme de douze pièces originales. On appréciera ses efforts en ce sens, tant dans le développement de ses trames que dans sa façon d'intégrer des influences aussi diverses que les rythmes latins, certaines consonnances de folklores de l'Europe de l'Est et des relents de jazz new-yorkais contemporain. Pour servir ses desseins, il s'est entouré des saxophonistes Brody West (alto), Kelly Jefferson (ténor) et, sur deux plages, Christine Jensen (soprano). À ses côtés, Jannuska peut compter sur le bassiste Fraser Hollins, alors que le pianiste John Sadowy se fait entendre sur six plages, dont une (trop brève) où il se sert de l'orgue d'une façon assez aventureuse. Comme ses accompagnateurs résident à Toronto et à Montréal, il est fort possible que cette musique n'ait pas eu la chance de mûrir ou d'être jouée en public. Bien fignolée, elle est interpétée avec prudence, toujours avec mesure, mais il y a un manque d'étincelles de la part des solistes. Comme les parties écrites sont souvent assez longues, les musiciens n'ont pas beaucoup de place pour déployer pleinement leurs ailes. Un début respectable donc, mais souhaitons tout de même qu'ils puissent vraiment faire lever la musique des feuilles un de ces jours. En concert au FIJM, samedi le 3 juillet à 19 h et 22 h / Scène Club Jazz TD Canada Trust.Marc Chénard

Autre chronique : François Carrier / Travelling Lights / Justin Time
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