Accueil     Sommaire     Article     La Scena Musicale     Recherche   

La Scena Musicale - Vol. 7, No. 2

À VENIR : De l’orgue classique français à l’orgue symphonique de Vierne

Par Antoine Leduc / 1 octobre 2001

English Version...


La 7e édition du Festival des couleurs de l’orgue français présentera quatre récitals d’orgue, les dimanches 7, 14, 21 et 28 octobreÃà 15 h, en la chapelle du Grand Séminaire de Montréal. Le directeur artistique de la série, l’organiste et claveciniste Yves G. Préfontaine, donnera le premier récital. Il a retenu des pages du Livre d’orgue de Montréal, de Scarlatti, de Sweelinck et de Scheideman. Le chanteur Marcel De Hêtre se joindra à Préfontaine pour l’exécution du plain-chant, en alternance avec celle des trois versets du Veni Creator de Jean Titelouze (1563-1633). L’organiste Karen Holmes, professeur à l’Université d’Ottawa, jouera des pièces de Louis Marchand et de Louis-Claude Daquin, le 14 octobre. Le dimanche suivant, les mélomanes pourront entendre les cinq Hymnes de Nicolas de Grigny (1672-1703), lors du récital de Marc-André Doran. Ces pièces étaient destinées à accompagner les plus grandes fêtes de l’année liturgique mais elles s’écoutent fort bien au concert. On pourrait même dire qu’elles sont la quintessence du répertoire français pour orgue de cette époque. Enfin, l’organiste français Yves Cuenot, de la cathédrale de Dijon, un nouveau venu sur notre scène musicale, exécutera en clôture du Festival des pièces de Rameau et de Balbastre.

Les musiciens se succéderont au magnifique instrument de 39 jeux, qui fut installé en 1990 par les facteurs d’orgues Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe. Ils s’inspirèrent, pour cet œuvre, des traités de célèbres facteurs d’orgues français du XVIIIe siècle, Dom Bédos (1709-1779) et François-Henri Clicquot (1732-1790).

Rachel Laurin joue l’intégrale des Symphonies pour orgue de Vierne

Dans un tout autre registre, on pourra découvrir les six symphonies pour orgue de Louis Vierne. L’organiste Rachel Laurin, qui avait suscité l’éloge de la critique à l’été 2000 pour l’exécution intégrale de ces pages de Vierne à la basilique de l’oratoire Saint-Joseph, refait ce tour de force lors de trois récitals qu’elle donnera à l’orgue de la cathédrale Notre-Dame d’Ottawa, les mercredis 10, 24 octobre et 7 novembre 2001, à 20 h. Présentés par Les Amis de la Cathédrale d’Ottawa, en collaboration avec la Chaîne culturelle de la radio de Radio-Canada, ces œuvres s’inscrivent dans un autre courant de la musique d’orgue, qui puise ses origines dans la musique de César Franck, le maître de Vierne. À entendre absolument, par une musicienne qui sait transmettre l’esprit de cette musique avec brio. Renseignements : (613) 241-7496

Nouvelle mouture de La Dame de Pique

La dame de pique , une création du chorégraphe Kim Brandstrup, d’après la nouvelle d’Alexandre Pouchkine, ouvrira la saison des Grands Ballets Canadiens du 18 au 27 octobre au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts avant de partir en tournée à New York, Ottawa et Hartford en 2002. Le directeur artistique des Grands Ballets, Gradimir Pankov, rêvait depuis longtemps de transposer cette histoire en ballet. Après deux ans de travail, ce projet fusionnera, de façon inusitée, ballet classique et des animations vidéo qui permettront aux spectateurs de voyager entre les deux époques de l’histoire, l’année 1838 et la fin du XIXe siècle. Cette histoire d’espoir impossible, « pleine d’émotion » selon la première danseuse Anik Bissonnette — qui interprétera le rôle de Lisa, la jeune dame de compagnie de la Comtesse —, avait déjà inspiré à Tchaikovsky un opéra. Gabriel Thibaudeau, réputé pour ses orchestrations de musique de films muets, a adapté la partition du compositeur russe en plus d’écrire du matériel original qui permet au ballet en deux actes et sept scènes de se dérouler avec fluidité. Il associe son rôle à celui d’un adaptateur. « C’était comme si j’adaptais un roman pour le cinéma, a-t-il affirmé lors de la conférence de presse. J’ai fouillé dans les tiroirs de Tchaikovsky, y découvrant en même temps que les luxueuses chemises les sous-vêtements du quotidien. Je voulais que l’ensemble soit le plus conséquent possible et que la voix ne nous manque pas, reprenant l’orchestration de Tchaikovsky lorsque nécessaire, pour obtenir une production tricotée serrée satisfaisante musicalement. »

 

 


English Version...

(c) La Scena Musicale 2002