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LSM

Les Arts Florissants et Mozart : ravissant! L’orchestre de 50 musiciens joue avec à la fois une énergie et une finesse exemplaires, semant humour et intensité dramatique aux moments propices. La distribution, uniformément excellente, compte le ténor britannique à la voix argentée Ian Bostridge (Belmonte), la basse irlandaise Alan Ewing (Osmin) et — quelle découverte ! — la soprano colorature française Patricia Petibon (Blonde). Chaque chanteur est idéal dans son rôle. Seule réserve : la Konstanze de la soprano allemande Christine Schäfer, qui ne possède ni le timbre velouté ni l’agilité naturelle de la colorature pour affirmer la féminité de l’héroïne. Le son est superbement équilibré, centré, clair et naturel. Notes, biographies et livret en français et anglais.

Dawn Upshaw Sings Vernon Duke
Eric Stern / Orchestre non précisé
Nonesuch 79531-2 (50’19")

La soprano américaine Dawn Upshaw connaît une brillante carrière parallèle en chanson populaire. Les amateurs de comédies musicales trouveront irrésistible sa dernière collection, des chansons de Broadway de Vernon Duke (nom de scène américanisé de Vladimir Alexandrovitch Dukelsky, mort en 1969). Duke était aussi compositeur de musique sérieuse et gagnait sa croûte comme auteur d’airs populaires. Aujourd’hui, ces mélodies paraissent sirupeuses, mais elles furent jugées à l’époque trop subtiles pour obtenir du succès. Si l’on en juge par ces interprétations fraîches et sincères de Dawn Upshaw, l’heure de Duke est enfin venue.

Mussorgsky : Boris Godunov
Gergiev / Kirov Opera Orchestra & Chorus
Philips 462 230-2 (5CD) (306'10")

Gergiev's new recording of Mussorgsky's Boris Godunov with the Kirov Opera forces (recorded in Holland) includes two complete performance : one of the original 1869 score and the other, of the longer, more familiar score of 1872. The later edition contains important additional scenes — the Csarevitch's parrot story, the Polish scene, and Czar Boris's hallucination of the murdered czarevitch — and it's fascinating to be able to compare the two. The Russian soloists are respectable but won't displace memories of Ghiaurov, Talvella, Chaliapin in this work. The double casting for the roles of Grigory and Boris is a strange conceit, but we get to hear baritone Nikolai Putilin and bass Vladimir Vaneev's different interpretations of the title role. The unspecified orchestration could be either Shostakovich's, or Mussorgsky's original. Gergiev conducts with his usual blood and guts, which should have made the orchestra and chorus the stars of this show, but the recording engineers have lost much detail in the famous choruses, and the Coronation scene almost falls flat. Still, there are enough thrills on this 5 CD for the price of 3 package to earn it a firm place in every collection.

Max Reger : Variations « Bach » et « Telemann »
Marc-André Hamelin, piano
Hyperion CDA66996 (73'51") DDD

Tout juste sortie des presses, la dernière incursion de Marc-André Hamelin dans le répertoire moins fréquenté du piano nous apporte des variations pour piano du compositeur allemand Max Reger (1873-1916). Les Variations et fugue en 16 parties sur un thème de J. S. Bach (1904) sont plus académiques, mais dix ans plus tard, Reger avait appris à divertir, avec ses joyeuses Variations et fugue sur un thème de G. P. Telemann (1914). La marche charmante est développée en 23 variations d’un intérêt multiforme et soutenu. Comme à son habitude, Hamelin fait son miel des difficultés techniques. L’enregistrement est précis et naturel.