Littérature

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Le Festival international de littérature continue depuis 20 ans de séduire et surprendre, grâce à une programmation originale et audacieuse. Du 24 septembre au 3 octobre, on célébrera notamment la poésie de Serge Gainsbourg en ouverture de festival (24 septembre), à travers une lecture à trois voix de Jane Birkin, Michel Piccoli et Hervé Pierre (sociétaire de la Comédie-Française). Le magnétique Thomas Hellman nous convie à un voyage en mots et en musique chez nos voisins du sud, de la conquête de l’Ouest à la crise des années 1930 (25, 25 et 29 septembre) et on pourra assister à la reprise de l’envoûtant spectacle de Chloé Sainte-Marie À la croisée des silences (2 et 3 octobre). www.festival-fil.qc.ca/2015

De nouvelles voix à surveiller

Bien sûr, la rentrée est propice au retour des auteurs chouchous. Cette année, les fervents seront comblés par deux livres de Marie Laberge (Ceux qui restent, sur les effets du suicide, et un essai, tous deux chez Québec Amérique), un nouveau roman pour adolescents du prolifique Simon Boulerice qui adopte la forme d’un programme d’exercice (Paysage aux néons, Leméac). On retrouvera aussi Stéphane Dompierre (qui conclut sa trilogie amorcée par Un petit pas pour l’homme), Élise Turcotte, Dominique Fortier, Michel Jean, Gilles Archambault, ainsi que les reines du roman historique Dominique Drouin, Louise Lacoursière et Suzanne Aubry.

Il ne faut pas hésiter à se laisser séduire par la jeune littérature d’ici. Après tout, le livre au sommet des palmarès de l’événement « Le 12 août, j’achète un livre québécois » est La bête à sa mère, premier roman coup-de-poing du slameur et poète David Goudreault.

On surveillera la parution du foisonnant Tas d’roches de Gabriel Marcoux-Chabot (Éditions Druide), en français, vieux français, parler québécois, chiac et innu. Soleil de David Bouchet (La peuplade), éditeur et scénariste ayant passé l’essentiel de sa vie à Dakar, installé à Montréal depuis 2010, se veut une histoire d’immigration nous menant à la croisée des cultures. « Au fond, j’aimerais que “Soleil” donne chaud au cœur du lecteur, comme un thé à la menthe, au son de l’oud, une fin d’après-midi, sur une terrasse, dans une médina », souligne l’auteur. Son travail sur la langue dans Charlotte before Christ avait beaucoup fait jaser à sa sortie en 2012. On retrouve Alexandre Soublière dans Amanita Virosa, à la fois roman d’anticipation, d’action et d’amour.

La culture populaire joue un rôle-clé dans Poutine pour emporter de Marie-Ève Gosemick (Stanké), entre le roman initiatique et le road-movie, et La soirée du hockey d’Anne-Marie Vertefeuille (Québec Amérique). On surveillera aussi le premier titre adulte d’Alexandra Larochelle, Des papillons de la gravité, auteure qui, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, avait publié la série Au-delà de l’univers, vendue à plus de 110,000 exemplaires (Libre Expression).

Deux comédiens aimés du public feront également leurs premiers pas littéraires. Fleuve (Leméac) de Sylvie Drapeau se veut un conte poétique sur la douleur et la rédemption. Patrice Godin joue quant à lui la carte du récit avec Territoires inconnus, dans lequel il établit des parallèles entre les ultramarathons et son propre parcours (Libre Expression).

Du côté anglophone, on voudra aussi jeter un coup d’œil à The Mystics of Mile End de Sigal Samuel (Freehand Books), encensé par la critique depuis sa sortie en mai.