Critique Par Marc-Olivier Laramée
/ 1 février 2014
Version Flash ici.
Quartom
EKITABLE records (EKR24304)
Depuis quelque temps, des quatuors vocaux apparaissent. Certains commerciaux et d’autres de grande qualité comme celui-ci. Le chant choral est pour beaucoup un accessoire à l’église, pour d’autres un accompagnement à l’opéra. L’ensemble Quartom, formé de quatre chanteurs professionnels, réussira à en convaincre plusieurs. Se présentant comme « des héros de la corde vocale », Gaétan Sauvageau, ténor lourd, Philippe Martel, baryton-basse rationnel, Benoit Leblanc, baryton-peintre et Julien Patenaude, baryton bien-tempéré, ouvriront vos horizons de la musique a cappella.
Cet enregistrement regroupe un étonnant éventail de genres musicaux. Que ce soit sacré, profane et même populaire, dans tous les cas un seul mot : justesse. Cet attribut est rare chez ce genre de groupe. Le choix des pièces met en valeur chacun des membres.
Sur le plan musical, rien ne dépasse. Toutes les pièces ont un son parfait. Chacun des membres est capable d’écouter les autres. Cela permet alors une meilleure cohésion entre les voix. Les voix sont agiles et possèdent une profondeur et une maturité absente dans beaucoup de groupes du genre. Le seul défaut du disque serait peut-être la construction du programme. Bien que certaines pièces soient superbes, il semble manquer un lien entres elles.
La pochette humoristique du disque traduit bien l’esprit de l’enregistrement. C’est pourquoi le groupe tente sa chance en traduisant Yesterday des Beatles dans la langue de Molière, donnant ainsi la pièce Hier. On retrouve aussi des interprétations de pièces de chansonniers comme Félix Leclerc et George Brassens. Du côté classique, La Vergine degli Angeli (Verdi) et Sérénade d’Hiver (Camille Saint-Saëns) vous laisseront sans contredit bouche bée.
Cet ensemble mérite certainement d’être plus connu. Un ensemble vocal a cappella de se niveau est rare. La solide formation dans les chœurs d’enfants qu’ils ont reçue et leurs carrières professionnelles respectives donnent au disque ses lettres de noblesses. | |
