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La Scena Musicale - Vol. 19, No. 5

Souvenirs de camp d’été

1 février 2014


Version Flash ici.

Mon été musical
Extrait d’un article publié dans notre édition de mars 2005
par Kyle Irving-Moroz

J’avais huit ans quand mes parents m’ont demandé quel instrument je voulais apprendre à jouer.

- La cornemuse !

Papa et maman eurent le triste devoir de m’informer que l’école des beaux-arts que je fréquentais n’offrait pas de cours de cornemuse. Quant aux autres instruments qu’on y enseignait, aucun à mes yeux n’avait autant de prestige que la cornemuse.

La chance voulut que, cet été-là, maman et moi participions au camp musical des Musiciens amateurs du Canada (CAMMAC). C’est là que je découvris qu’il me serait quand même possible de trouver une place dans le monde musical.

Mon séjour au camp changea ma vie. Tous les campeurs étaient de bonne humeur du matin jusqu’au soir. Les professeurs, excellents musiciens, nous traitaient en amis. Tous se souciaient de nous, jusqu’aux directeurs.

Le point tournant de cet été-là fut, pour moi, le récital de violoncelle présenté par une de mes copines. J’étais fasciné par la sonorité profonde et chaleureuse de son instrument, une sonorité qui me faisait penser au rire d’un grand-père surpris à distribuer des biscuits à ses petits-enfants juste avant le souper. Dès ce jour, tous les autres instruments furent exclus de mes affections. J’aimais le violoncelle, point à la ligne.

Où cette première expérience de camp musical m’a-t-elle mené ? Eh bien, je termine actuellement ma dernière année à l’école FACE, j’étudie mon instrument auprès de Gary Russell et je fais toujours partie de deux orchestres. Je jouerai peut-être de la viole de gambe un jour, qui sait ? Pour l’instant, je sais que je chérirai toujours mes souvenirs d’un camp musical qui a changé le cours de mon existence. Si ce n’était de CAMMAC, j’en serais encore à vouloir apprendre la cornemuse.

Traduction : Michelle Gaudreau

 

Souvenirs des camps musicaux d’été
publié en anglais dans notre édition de mars 2011
par Shannon Mercer

« J’ai participé à différents types de camps d’été dans ma jeunesse. Parfois, l’accent était mis sur l’instrument, par exemple le violon, la clarinette, les percussions, plutôt que sur la voix. À cette époque, tout ce qui avait trait à la musique suscitait ma curiosité, éveillait mon intérêt. Je crois que c’est cette curiosité qui, plus tard, m’a poussée vers l’orchestration et l’exploration de l’interrelation entre les instruments comme support de la ligne mélodique. Les leçons que j’ai tirées du peu de temps que j’ai consacré au violon me sont encore utiles au niveau de la respiration, du phrasé et de l’articulation.

Beaucoup plus tard, j’ai pris part à plusieurs programmes destinés à la formation de jeunes artistes : Tanglewood en 2001, le programme Merola de l’Opéra de San Francisco en 2002, et enfin l’Académie de musique de l’Ouest à Santa Barbara en 2003.

J’y ai vécu de merveilleuses expériences. J’ai travaillé avec des professeurs, des mentors, des chefs d’orchestre et des collègues tous aussi extraordinaires les uns que les autres. J’ai pu me développer comme artiste tout en échangeant avec des gens qui partagent ma sensibilité et en créant des amitiés durables.

Ces camps nous font découvrir qu’il y a d’autres enfants qui, à un jeune âge, partagent cette passion pour la musique. Je me souviens en particulier d’un camp animé par Rod Ellias, un guitariste bien connu tant dans la région d’Ottawa qu’au Canada. Lors de ce camp, j’ai eu un plaisir fou à faire de la musique en jouant de  plusieurs instruments ! »

Traduction par Lina Scarpellini

 

Angela Hewitt au camp
par Lucie Renaud

Si elle admet détester le camping, elle garde de bons souvenirs de ces quelques semaines passées dans les académies estivales alors qu’elle était plus jeune. « Je n’ai jamais étudié à Banff, mais j’ai passé quelques jours à Orford, souligne-t-elle. J’ai aussi suivi des cours d’été donnés par le Conservatoire royal de Toronto quand j’avais neuf ans et joué avec un orchestre dirigé par Peter Maxwell Davies. Je me rappelle aussi ce séjour en Suisse en 1972, organisé par la Royal Academy de Londres. Simon Rattle, alors tout jeune, y participait en tant que percussionniste et chef d’orchestre. Je m’étais beaucoup amusée ! C’était la première fois que je passais du temps en montagne. Il y a encore plus de possibilités de nos jours et c’est tant mieux ! »

(c) La Scena Musicale