la Danse

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L’été peut être le temps pour une histoire d’amour insouciante, mais avec l’arrivée du froid apparaissent aussi les complications. L’automne est alors le temps idéal pour aborder ce genre de danse classique, le pas de deux, et y injecter un peu de pathos. Prenez Ta Douleur d’Anne Le Beau, une exploration de la face sombre de la vie de couple moderne qui va être présentée sur scène du 18 au 29 septembre et dansée par Le Beau et Francis Ducharme; la chorégraphie est de la metteure en scène Brigitte Haentjens. Plus tard cet automne, Danse-Cité présente Projet Harlequin de Nancy Leduc, qui jette un coup d’œil sur le roman sentimental dans sa forme la plus populaire, la collection de poche Harlequin. (www.danse-cite.org)

Mais la diversité des pas de deux est examinée beaucoup plus en détail dans Duels de Cas Public, série d’une quinzaine de duos explorant des partenariats de tous genres. Ce spectacle ouvre la saison de l’Agora.

Le gros plan de l’Agora cet automne est cependant sur le solo. L’Agora organise une table ronde sur la danse en solo ainsi que la représentation, entre autres, des œuvres solos de Daniel Léveillé et Anne Plamondon. Deux de ces solos sont inspirés de la musique: Marc Boivin adapte la musique d’Ana Sokolović (jouée par le Quatuor Bozzini) à la danse, et Vertiges de Paul-André Fortier est présenté sur scène avec le violoniste Malcolm Goldstein. (www.agoradanse.com) La musique classique se manifeste aussi dans plusieurs autres programmes cet automne: José Navas/Compagnie Flak danse sur la musique de Bach (www.dansedanse.net), La jeune fille et la morve de la Brigitte Nielsen Society/Mathieu Jedrazak est un solo inspiré de Schubert et interprété par Amélie Poirier (www.lachapelle.org); Étude no 1 et Les 24 Préludes de Chopin de Marie Chouinard feront le tour du Québec (www.mariechouinard.com). Le théâtre classique a inspiré The Tempest Replica de Crystal Pite qui est présenté cet automne à l’Agora ainsi qu’au Centre national des Arts à Ottawa. (www.nac-cna.ca)

Bien sûr, ce n’est pas que solos et duos. Un autre spectacle en tournée dans la région–il sera présenté par Danse Danse à Montréal, au CNA à Ottawa et au Grand Théâtre de Québec (www.grandtheatre.qc.ca) – est Political Mother, la première œuvre complète de l’Israélien Hofesh Shechter, qui représente un  travail énergique et percutant pour dix danseurs. Awàa d’Aszure Barton utilise aussi une bande sonore de percussions et sera présenté par ce chorégraphe albertain avec Busk, une œuvre urbaine inspirée des spectacles de rue. Danse Danse présente aussi en avant-première la dernière création de Frédérick Gravel infusée de la culture pop Usually Beauty Fails, et Danse-Cité lance la dernière partie de la trilogie de Charmaine Leblanc sur la vie de quadragénaires. Au Théâtre Centaur, la musique de Leonard Cohen sert de tremplin pour Dance Me to the End of Love, un mélange de danse, théâtre, arts visuels et musique live rassemblé par la compagnie Granhøj Dans venant du Danemark. Deux des plus grandes productions auront une touche asiatique: Kaguyahime, La Princesse de la lune, de Jirí Kylián, sera mise en scène par les Grands Ballets et est une version moderne d’un conte japonais (www.grandsballets.com); puis l’une des plus importantes troupes modernes de Chine, le Tao Dance Theater, sera accueillie ici par Danse Danse.

Il y a aussi quelques spectacles anniversaires: Les Ballets Jazz de Montréal célèbrent leurs 40 ans et font équipe avec Danse Danse, qui entre dans sa 15e saison, pour mettre en scène un triple programme de danses par Benjamin Millepied, Cayetano Soto et Barak Marshall. (www.bjmdanse.ca) Il y aura également beaucoup de choses à vérifier à la 10e édition du festival Quartiers Danses. (www.quartiersdanses.com) O Vertigo fête aussi son histoire. Les petites formes mettra en valeur le parcours de sa fondatrice, la chorégraphe Ginette Laurin, en rassemblant quelques pièces de ses productions précédentes. Son autre production cet automne, Khaos, est une pièce électroacoustique où la scène et les artistes seront rattachés à des capteurs audio. (www.overtigo.com)           

Traduction: Svetlana Proshunina