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La Scena Musicale - Vol. 17, No. 9 juin 2012

Le Festival International de Jazz d’Edmonton : Vedettes internationales et tradition locale

Par Kornél Zipernovszky / 1 juin 2012

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Le Festival International de Jazz d’Edmonton, relancé il y a six ans, est devenu un incontournable des festivals de jazz durant l’été. « Être membre de Jazz Festivals Canada (organisme de regroupement et de promotion des festivals canadiens) nous permet d’inviter des têtes d’affiche telles que Wayne Shorter, Chris Botti, Eliane Elias et Mike Stern », explique Kent Sangster, saxophoniste ténor de profession et directeur exécutif de l’Edmonton Jazz Society, responsable du festival.
Le festival, qui se déroulera du 22 au 30 juin, attirera à coup sûr de grands noms du jazz, Wayne Shorter en tête de liste. Sangster n’hésite pas à souligner la qualité extraordinaire du quartette qui comprend, outre Shorter, Danilo Perez, John Pattitucci et Brian Blade. Le trompettiste Chris Botti, quant à lui, est bien plus qu’un tombeur de femmes et la qualité de son groupe a grandement impressionné Sangster lors d’une performance sur scène.
Le festival compte miser non seulement sur ces vedettes, mais aussi sur des endroits emblématiques à Edmonton dont le Yardbird Suite, le plus ancien club de jazz du pays. Cette boîte est bien plus qu’un bar offrant des spectacles musicaux : c’est un véritable lieu de culte pour les amateurs de jazz qui y écoutent religieusement les grands noms du circuit de passage. Le regretté saxo Ronnie Scott, dont la mémoire est perpétuée par le célèbre club de Londres qu’il a fondé, aurait été bien heureux de l’avoir visité. Cette année, le Yardbird accueillera Médéric Collignon, le phénomène français de la trompette, Yggdrasil et Eivor de la Suède, le saxo écossais Tommy Smith et le trompettiste américain Terell Stafford. Le Yardbird sera le point central du festival, les autres principaux lieux, le Catalyst Theatre, le TransAlta Arts Barns et le Old Strathcona Performing Arts Centre, étant accessibles à pied. Deux autres endroits, certes plus petits, sont dignes de mention : le Jeffrey’s Café et le Blue Chair Café. Aux dires de Sangster, ces lieux jouent un « rôle de premier plan dans la tradition musicale de la ville en lui assurant une continuité. » La qualité acoustique du Winspear Centre, là où l’Edmonton Symphony Orchestra a élu domicile, n’est pas à oublier.
Le Yardbird est situé sur Tommy Banks Way, nommé d’après une figure emblématique du jazz de la ville. Après que celui-ci a tiré sa révérence comme directeur de son big band en 2005, l’Edmonton Jazz Orchestra a été créé afin de poursuivre cette tradition musicale. Véritable pilier du festival, cet ensemble a participé à de nombreux programmes de sensibilisation et d’éducation. Chaque année, le festival est aussi l’hôte d’une rencontre amicale de divers orchestres étudiants. De plus, les étudiants du programme de musique de l’Université Grant McEwan contribuent au festival en se produisant sur la scène locale. Ce renouveau est fort apprécié et c’est avec fierté que Sangster affirme que « plus de la moitié des artistes à l’affiche sont d’ici et il en sera ainsi tant que je serai impliqué dans cet événement ».

www.edmontonjazz.com
Traduction : Lina Scarpellini


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