Accueil     Sommaire     Article     La Scena Musicale     Recherche   

La Scena Musicale - Vol. 17, No. 6 mars 2012

Jazz

Par Marc Chénard / 1 mars 2012

English Version...


Version Flash ici

Contrebasse en rafale
par Annie Landreville

Le festival d’hiver Jazz en rafale revient ce mois-ci pour sa douzième édition annuelle. En 2011, les femmes étaient mises à l’honneur de son programme; cette fois-ci, ce sera au tour de la contrebasse (et de la basse). Instrument souvent relégué à l’arrière-plan, autant dans des orchestres classiques que dans les combo jazz, il marque essentiellement le tempo, servant alors d’appui aux mélodies jouées par les autres instrumentistes. Mais ceux qui aiment cet instrument savent bien qu’il est plus qu’un métronome géant. Que de sons l’on peut tirer de cet imposant coffre à musique, des sons chaleureux, des plaintes douloureuses et des rythmes enlevants.

Jazz en rafale s’étalera sur les deux dernières fins de semaine de mars, soit du 21 au 24 et du 29 au 31, et ce, dans trois lieux différents: l’Astral, l’Upstairs Jazz Bar et la Chapelle historique du Bon-Pasteur. Une centaine de musiciens pourront être vus dans les quelque 24 concerts inscrits au programme, sans oublier une bonne quinzaine de cours de maître.

En ouverture du festival, le public est invité à découvrir l’Orchestre de contrebasses, un ensemble de six bassistes hexagonaux. Quant au répertoire, il se décline sous le signe de la liberté: leurs compositions, tantôt folles, tantôt sages, valsent avec le jazz et flirtent avec des trames sonores. Impossible de les oublier une fois qu’on les a vus sur scène. Ces virtuoses, qui font preuve de beaucoup d’humour, ont un excellent sens de la mise en scène, utilisant leurs instruments comme de véritables partenaires. Une belle façon de démarrer la fête.

Parmi les grands noms au rendez-vous, notons la présence du renommé Rufus Reid. Ayant joué avec les plus grands (dont Dexter Gordon, Bill Evans, J.J. Johnson, Lee Konitz et Kenny Burrell), il se produira avec son trio les 30 et 31 dans l’intimité du bar Upstairs.

Seule femme en vedette cette année, la Canadienne Brandi Disterheft se présentera avec son quartette le 29 à l’Astral. Ancienne élève de Rufus Reid et d’Oscar Peterson, elle était si grandement estimée par ce dernier qu’il n’a pas hésité à la comparer à nul autre que Ray Brown. Plus près d’Esperanza Spalding que de Joëlle Léandre, elle est l’une des étoiles montantes de la scène jazz au pays et elle a été d’ailleurs saluée l’an dernier comme l’une des révélations de Radio-Canada.

Un autre grand instrumentiste qui mérite d’être entendu est le contrebassiste torontois Joel Quarrington, dont l’enregistrement Garden Scene a remporté un prix Juno en 2010 dans la catégorie « Album classique de l’année, solo ou musique de chambre ».

Parmi les nôtres, le bassiste Alain Caron sera en scène à l’Astral le 30, tout juste dans la foulée de son prix Félix – attribué récemment à l’album de l’année 2011, jazz création – et de quelques tournées européennes. Directeur de l’événement et contrebassiste de surcroît, Alain Bédard s’est sûrement fait très plaisir cette année et sera sur scène le 22 à la tête de son Auguste Quartet, en concert au Upstairs.

Pour boucler la boucle, un autre orchestre de contrebasses sera présenté en soirée de clôture. À cette occasion, le spectacle réunira quelques-uns de nos meilleurs protagonistes de l’instrument, soit Normand Guilbeault, Guy Boisvert, Fredéric Alarie, Fraser Hollins, Dave Watts et Adrian Vedady, qui créeront une œuvre du tromboniste Jean-Nicolas Trottier.

Pour la septième année, Jazz en rafale présente son concours destiné à la relève. Cinq jeunes formations assureront les premières parties d’autant de concerts. Le lauréat sera récompensé par un enregistrement sur l’étiquette Effendi. Le Jérôme Beaulieu trio, qui avait remporté ce prix l’année dernière – et qui a fait de même au concours du FestiJazz international de Rimouski en septembre dernier – lancera d’ailleurs son disque en première partie du concert de clôture du 31 à l’Astral.

Jazz en rafale, 21-24 mars et 29-31 mars
www.jazzenrafale.com


Spectrum en rappel
par Marc Chénard

Le 24 février dernier, le saxophoniste ténor Yannick Rieu présentait en première son hommage au groupe Uzeb dans un spectacle intitulé Spectrum 3, spectacle donné en reprise ce mois-ci à Sherbrooke (le 21) et Québec (le 23). Comme on peut s’y attendre, sa formation était électrique, avec batterie et basse électrique, quoique sans guitare. En fin de mars, il récidive avec un autre concert, cette fois-ci en formation acoustique à laquelle s’ajoute le pianiste cubain Rafael Zaldivar. « Spectrum existe depuis 2007, explique Rieu, mais j’utilise ce nom pour étiqueter l’ensemble de mes projets. Par le passé, j’engageais différents musiciens et j’expérimentais avec eux, comme au resto-bar Dièse Onze, où je peux jouer au moins deux fois par mois, c’est mon laboratoire. »

En 2009, Rieu publiait chez Justin Time une double offrande, dont un DVD tourné lors d’une de ses tournées fréquentes dans l’empire du Milieu. Il parle d’ailleurs avec enthousiasme de ses expériences là-bas, mentionnant du reste l’ouverture l’automne prochain d’un centre culturel destiné à des échanges de musiciens, sujet sur lequel nous reviendrons en temps opportun. Dans un avenir plus prochain, cependant, il annonce une nouvelle sortie de disque, cette fois-ci sur sa propre étiquette. Histoire(s) à suivre…

Yannick Rieu et Spectrum 4 en scène au Gesù, Centre de créativité, le 31 mars à 20h


À voir en spectacle
par Marc Chénard

Harris Eisendstadt: Canada Day II
Songlines SGL-1589-2   
www.songlines.com

4/6
Il fait partie d’un nombre grandissant de Canadiens qui font carrière dans la mecque du jazz. Âme dirigeante d’un quintette dans la mouvance du jazz américain contemporain, le batteur originaire de l’Ontario Harris Eisendadt semble avoir trouvé sa place dans ce lieu privilégié. Bien que le nom de son groupe (Canada Day) puisse être perçu comme une affirmation de sa nationalité, il se trouve que la première prestation eut lieu un 1er juillet. Paru sous l’étiquette vancouvéroise Songlines, ce deuxième album de moins de 50 minutes comprend huit compositions concises de son chef. À l’instar du disque précédent (paru sous l’étiquette portugaise Clean Feed), cette formation se distingue des quintettes habituels en remplaçant le piano par le vibraphone, instrument joué ici par Chris Dingman. La sonorité plus légère que le piano donne une certaine qualité aérienne à la musique, plus ouverte harmoniquement. Parmi les autres complices, le ténor Matt Bauder fait preuve d’une belle intensité dans ses solos, le trompettiste Matt Wooley étant un peu moins audacieux dans ses escapades, sauf celle en ouverture de To see/Tootie, un temps fort de l’album. L’interaction fluide du chef et de son bassiste Eivind Opsik suggère une pulsation omniprésente mais jamais mécanique. Dans l’ensemble assez composé, ce disque est le résultat d’un travail concentré en studio. Souhaitons que le passage à Montréal (Casa del Popolo, le 4 mars) de ce quintette puisse donner ce petit soupçon de plus à une musique soigneusement conçue et exécutée.

The October Trio: New Dream
Songlines SGL-1593-2   
www.songlines.com

4/6
En fin de mois, un autre ensemble de ce même label canadien se produira en première montréalaise (Casa del Popolo, le 28 mars), soit l’October Trio de Vancouver. Piloté par le saxophoniste Evan Arntzen et appuyé par ses rythmiciens, le batteur Dan Gaucher et le bassiste Josh Cole, cette formation sans piano s’inscrit un peu dans une filière de jazz moderne, tributaire du post-bop. Alors que les groupes de ce genre sont souvent propulsés par des souffleurs virulents, ce trio crée une musique nettement moins encline à l’hyperactivité. En un peu plus de 40 minutes, ces trois messieurs négocient huit pièces, dont six de leur cru, l’une des deux autres étant une lecture presque élégiaque d’une chanson de Björk, You’ve been flirting again. À deux reprises, Arntzen se permet quelques superpositions, son saxo soprano et sa clarinette entendus sur Wide, le saxo ténor doublant sa clarinette sur Potential Bog. Oscillant quelque part entre un tempo moyen et rapide, la musique est dotée d’un groove qui, heureusement, évite de tourner en mode pilote-automatique. L’approche n’est en rien avant-gardiste, et le trio poursuit donc sa muse comme bon lui semble, sans excès aucuns.

Traduction: Richard Mercier


Batteurs aux commandes
par Alain Londes

Les batteurs les plus en vue de nos jours peuvent être autant interprètes, compositeurs, éducateurs que producteurs. À titre d’exemple, citons les deux percussionnistes suivants, l’un et l’autre à la tête de leurs propres ensembles. Tommy Igoe et Kevin Crabb ont amorcé leur périple musical dès un jeune âge. Bien qu’empruntant des voies très différentes, ils ont acquis leur expérience dans une variété de contextes musicaux. Tous les batteurs de jazz connaissent leurs styles, même leur matériel didactique, comme le DVD Groove Essentials d’Igoe ou les contributions de Crabb au magazine Modern Drummer.

Tommy Igoe and the Birdland Big Band: Eleven
Deep Rhythm Music: 2011  
www.tommyigoe.com

5/6
Tommy Igoe dirige sur Eleven une troupe éclectique de premier ordre de 19 musiciens dans une collection de pièces riches et variées. Ce disque donne un genre d’aperçu des prestations hebdomadaires de l’ensemble au Birdland de New York. New Ground, en ouverture, se déploie sur un groove soca (soul calypso) contagieux et irrésistible, l’une de deux compositions signées par Darmon Meader (saxophoniste et membre du groupe vocal New York Voices). La seconde de Meader, Open Invitation, offre l’occasion au trompettiste Glenn Drewes de souffler suavement dans un style proche de Chuck Mangione des années 1970. Suit alors Moanin’ de Bobby Timmons, où la rythmique précise de l’ensemble et l’harmonica de Rob Paparozzi apportent une touche résolument swing et blues. Coup sur coup, l’orchestre s’attaque à Armando’s Rhumba et Got a Match de Chick Corea. Parmi les autres faits saillants, soulignons Spherical, un morceau fusion-funk de Michael Brecker, et Butterfly, le grand tube de Herbie Hanckock. Dans le sillon latin, Igoe s’attaque à On Fire de Michel Camilo, pièce qui met en vedette le très percussif pianiste Hector Martignon et l’altiste Matt Hong. Les arrangements nous rappelent du reste l’écriture de Bob Mintzer, surtout pour les cuivres, mais en version plus actuelle. Les 11 titres joués par cet ensemble bien huilé forment un tout équilibré, la variété des styles et la qualité d’éxécution garantissant une expérience d’écoute des plus agréables.

Kevin Crabb: Waltz For Dylan
Crabbclaw Records: 2010  
www.cdbaby.com

3/6
Citoyen des deux pays, Kevin Crabb a quitté le Canada pour s’installer à Los Angeles. Ce spécialiste de la caisse claire a collaboré avec de nombreux musiciens des deux côtés de la frontière. Pour réaliser la présente série de neuf pièces dédiées à son fils, il s’est entouré du pianiste John Beasly et de deux Torontois, le bassiste Don Thompson et le saxophoniste Kelly Jefferson. Issus de ce lien très personnel, la plupart des morceaux baignent dans une ambiance intimiste, comme la pièce d’ouverture Ecology, un swing limpide en 4/4. Unbelievable But True, le titre suivant, est une ballade où Jefferson, au soprano, colore la musique d’une délicate mélancolie. It Could Happen, pièce courte mais cadencée, permet d’apprécier la grande maîtrise instrumentale de chaque musicien. Flight, en contraste, commence par un délicat prélude pianistique, puis  une ballade incluant des solos contemplatifs de Jefferson et de Thompson. Ce morceau, le préféré de Crabb, selon ses dires, n’est pas sans rappeler la pièce d’ouverture. Le tempo reprend de plus belle avec Spirit Dance, une samba décontractée qui se déploie sur un montuno rythmique de batterie. Rythmée elle aussi, Nightscape comporte de délicats assaisonnements latins. L’album se termine sur une note d’élégance avec la pièce-titre durant laquelle chaque musicien donne le meilleur de lui-même.

Traduction: Richard Mercier


En direct de la Mecque du jazz

Si vous comptez faire le détour vers la Grosse Pomme ce mois-ci, prenez note de l’événement suivant, soit un festival consacré à l’étiquette suisse Intakt. Du premier au 15, pas moins de 13 Helvètes partageront la scène avec autant de leurs confrères et consœurs états-uniens au Stone, cette minuscule boîte de l’East Village parrainée par John Zorn. Parmi les plus connus, signalons les pianistes Irène Schweizer et Sylvie Courvoisier (cette dernière pleinement établie à New York) ainsi que le batteur Pierre Favre, sans oublier des grandes pointures locales comme Oliver Lake, Andrew Cyrille, Mark Feldman, Eliot Sharp et même l’inénarrable Fred Frith… Fondé en 1984 pour documenter l’œuvre de Mme Schweizer, le label Intakt compte parmi les chefs de file du jazz contemporain européen et de la musique improvisée, son catalogue comptant 200 titres. Parmi ses productions, voici deux nouveautés :

Irène Schweizer: To Whom It May Concern (Piano solo, Tonhalle Zürich)
CD200

4/6
Habituée du piano solo, cette grande dame de 70 ans a étalé tout son art en avril de l’an dernier dans une des prestigieuses salles de concert du Vieux Continent. Avec l’âge vient la sagesse, nous dit-on, et c’est le cas ici. Avec un égal bonheur, elle puise chez Monk, dans la musique sud-africaine, même chez Carla Bley, sans oublier quelques-unes de ses escapades évocatrices du free jazz d’antan. Toujours en possession de ses moyens techniques, elle ne sent plus cette nécessité de se réinventer chaque fois, mais cherche tout simplement à se faire plaisir, comme à un public lui aussi installé sur cette longueur d’ondes.

Jürg Wickihalder European Quartett (Feat. Irène Schweizer) Jump!
CD 194

4/6
De plus de 30 ans le cadet d’Irène Schweizer, le saxo soprano et parfois alto Jürg Wickihalder compte parmi les disciples de Steve Lacy, l’influence étant marquante sur son jeu, ses pièces étant teintées de tournures monkiennes. Avec la pianiste, il offre, lui aussi en concert, une belle partie de plaisir avec deux solides compatriotes rythmiciens. Du post-bop jouissif.             MC
(Jürg Wickihalder à Montréal le 21 mars)
Information sur les disques Intakt et le programme des concerts: www.intaktrec.ch


Feu le free jazz?...
par Marc Chénard

Enfant mal aimé, le free jazz a certainement fait couler pas mal d’encre à une époque. En France, l’étude Free Jazz Black Power de 1971 en fit l’éloge, alors que Feu le Free Jazz, dix ans plus tard, prit le contrepied. Quelle que soit la prise de position, cette musique est encore parmi nous, présente sous de nombreuses mutations. Historique à son tour, comme le bebop et le swing, le Free fait l’objet de (re)découvertes de documents inédits de cette chaude époque des années 1960 et 1970. Chez nous, par exemple, le désormais légendaire (sinon mythique) Quatuor de Jazz Libre du Québec (QLJQ) a été le pionnier du genre, ne laissant qu’une seule trace de son passage météorique, le microsillon éponyme (et toujours non réédité) coproduit par Radio-Canada et les disques London. Mais voici que, 37 après sa disparition, un nouvel enregistrement voit le jour. Intitulé tout simplement Le Quatuor de Jazz Libre du Québec 1973 (Productions Tenzier TNZ8051 www.tenzier.org), cette réalisation reprend une diffusion radio de la société d’État. La valeur historique de cette parution mérite l’attention, ne serait-ce que pour son tirage limité à 300 exemplaires et en format vinyle seulement (un choix du producteur). Sont au rendez-vous de cette séance de 41 minutes ses deux promoteurs de la première heure (Yves Charbonneau, trpt. et Jean Préfontaine, saxo ténor/flûte), la batterie assurée par Jean-Marc Poirier, la contrebasse par Yves Bouliane, ce dernier étant (avec le batteur d’origine Guy Thouin) le dernier survivant de la formation. Inspiré autant par les coups d’éclat de la New Thing américaine que par la conjoncture sociopolitique du temps, le QLJQ vit le jour en 1967, devenant le porte-étendard de cette double cause dans notre province. Décapante, sa musique était l’extension naturelle du discours politique militant tenus par ses protagonistes, ceux-ci ayant connu une part d’ennuis (dans l’après-Crise d’octobre), mais aussi une mesure de reconnaissance publique en côtoyant Robert Charlebois pour un bref moment. Mais comment cette musique d’outre-tombe retentit-elle de nos jours?... Pour ceux qui ont vécu cette époque à chaud, cela évoque des souvenirs teintés d’une touche inévitable de nostalgie; pour les autres, en revanche, il révèle une qualité essentielle qui transcende son époque, soit un sens d’urgence qui ne se manifeste pas assez de nos jours, en musique comme ailleurs. Si la physique nous dit que « rien ne se perd, rien ne se crée », en art, « tout se crée et rien n’est à perdre »!


Sam Rivers : éminence grise de la musique noire
par Félix-Antoine Hamel

Disparu le lendemain de Noël, le saxophoniste, flûtiste et compositeur Sam Rivers aura été pendant plus de quatre décennies une force souvent souterraine sur la scène américaine du free jazz. Après un apprentissage à Boston dans les années 1940 et 1950, il est révélé aux amateurs en 1964 lorsqu’il fait un bref passage dans le quintette de Miles Davis. Il est alors souvent présent dans les studios Blue Note pour une série d’enregistrements sous son nom, mais aussi auprès de certains des musiciens les plus « progressistes » du catalogue, dont Andrew Hill et Bobby Hutcherson. À la fin des années 1960, il collabore avec certaines des figures majeures du free jazz, dont Cecil Taylor et Bill Dixon. Enseignant, Rivers fonde en 1971 avec sa compagne Beatrice le studio RivBea, haut lieu de la loft scene new-yorkaise des années 1970, où sera enregistrée la célèbre série de disques Wildflowers, véritable florilège des jazzmen avant-gardistes de l’époque. À la même époque, on retrouve souvent le saxophoniste en tournée, ses collaborateurs les plus fréquents étant Dave Holland et Barry Altschul. Depuis les années 1980, son ténor sinueux, sa flûte agile et son piano percussif avaient trouvé une variété de contextes pour s’affirmer, du solo (Portrait) aux Winds of Manhattanet au RivBea Orchestra, véritable formation intergénérationnelle.

Quelques essentiels 
Fuchsia Swing Song (Blue Note, 1964).
Trio Live (Impulse, 1973).
Crystals (Impulse, 1974).
Contrasts (ECM, 1979).
Inspiration et Culmination (BMG, 1998).

www.rivbea.com


English Version...

(c) La Scena Musicale 2002