Justine Pelletier : une pianiste attachée à son milieu Par Julie Berardino
/ 1 décembre 2011
Version Flash ici.
Le 30 octobre dernier, Justine Pelletier
remportait le Concours Hélène-Roberge de Repentigny, obtenant ainsi
une bourse de 10 000 $ et un enregistrement dans les studios Opus. Outre
la visibilité et le dépassement de soi qu’entraîne l’événement,
la pianiste a particulièrement apprécié les rencontres stimulantes
et l’occasion de jouer devant des gens qu’elle estime. Sa réussite
n’a pas de secret : travail, humilité et sincérité, le tout dans
le respect de la partition et du compositeur. Elle a montré ses divers
visages, dont son talent pour le romantisme espagnol avec la suite
Iberia d’Albéniz.
L’artiste montréalaise apprécie
l’appui de son entourage et l’opinion de ses pairs. Elle souligne
le rôle marquant des professeurs de l’Université de Montréal qui
l’ont épaulée et soutenue. Parmi eux, Jimmy Brière et Jean Saulnier,
avec qui elle a commencé à étudier à 15 ans. Plus que des enseignants,
ces guides l’ont accompagnée dans une véritable aventure humaine
et pianistique. Au-delà de la technique, ils l’ont amenée à développer
sa propre identité musicale. « On est extrêmement bien encadrés
à Montréal, dit-elle. La qualité de l’enseignement est exceptionnelle.
C’est une grande chance. » La jeune pianiste tient ces propos après
deux ans d’études à Juilliard, où elle a obtenu une maîtrise en
piano auprès de Julian Martin. Elle a décidé de poursuivre un doctorat
à l’Université de Montréal, où elle analysera les problèmes d’interprétation
de tempo dans les sarabandes de Bach.
Pelletier note aussi l’efficacité
des structures dédiées au soutien de la relève à Montréal. Elle
s’est produite comme soliste avec l’Orchestre de la Francophonie
sous la direction de Jean-Philippe Tremblay et elle est active aux Jeunesses
Musicales. Fervente de l’éducation musicale, ses convictions rejoignent
celles de cet organisme. Pelletier a à cœur de parler des œuvres
avec le public et de les rendre accessibles. Elle sera en tournée avec
les JMC dans l’est du Québec et dans les Maritimes en février et
mars 2012, pour présenter des œuvres romantiques.
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