Michelle Cormier Par Caroline Rodgers
/ 1 octobre 2011
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En mai dernier, Michelle
Cormier recevait le prix Bénévole d’affaires dans le cadre des Prix
Arts-Affaires pour son engagement depuis cinq ans auprès de l’Orchestre
Métropolitain à titre de présidente du conseil d’administration.
Cette distinction
est attribuée par le Conseil des arts de Montréal, en collaboration
avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Les Prix Arts-Affaires
visent à promouvoir les divers modèles de soutien aux arts afin
d’inciter d’autres gens d’affaires à s’engager pour faire de
Montréal une métropole culturelle. Le prix Bénévole d’affaires,
une nouvelle catégorie ouverte cette année, vise plus spécifiquement
à reconnaître l’apport bénévole d’expertise d’une personne
du milieu des affaires dans le milieu culturel.
Mme Cormier est vice-présidente
exécutive et chef de la direction financière de TNG corporation, une
entreprise privée. Elle siège également à plusieurs conseils
d’administration de sociétés. Depuis son arrivée en 2006 à la
présidence du conseil d’administration de l’OM, Mme Cormier a joué
un rôle majeur dans la revitalisation de l’Orchestre.
Elle partage ses
réflexions sur la musique et sur son engagement bénévole.
Quelle place occupe
la musique dans votre vie?
«À la maison, on écoute presque tous les styles de musique: classique,
rock, country et populaire. Elle prend beaucoup de place, on en écoute
beaucoup en vaquant à nos occupations, par exemple quand on cuisine.
Le seul genre de musique qui ne m’intéresse pas tellement est le
rap, mais je trouve quand même intéressant de savoir comment il s’est
développé. La musique traverse toutes les cultures et je trouve ça
extraordinaire. Je pense qu’il est important d’écouter de tout.
La musique classique
est à la base de toute musique, et j’ai souvent assisté à des concerts
et à des événements-bénéfice dans ma vie, mais c’est en travaillant
avec l’OM que j’ai vraiment découvert la passion du classique.
Elle m’a été transmise par le chef et les musiciens. Quand on sort
des concerts, je remarque que l’on ressent toujours une impression
de calme et de joie.
La musique apporte
beaucoup aux gens dès le plus jeune âge et pendant toute leur vie.
Quand les enfants sont petits, les parents mettent souvent une musique
douce dans leur chambre avant qu’ils s’endorment. On vieillit avec
la musique, et elle est également présente à la fin de notre vie.
Je me souviendrai toujours que lorsque ma mère était hospitalisée
durant la période qui a précédé son décès, elle ne voulait pas
lire ou regarder la télévision. Mais elle voulait entendre de la musique!
Qu’est-ce qui
vous motive à être bénévole à l’Orchestre
Métropolitain?
«Je trouve cela exceptionnel d’observer ces musiciens de grand
talent et si dévoués à leur profession. Ils travaillent très fort
et apportent tellement au public que l’on ne peut pas faire autrement
que de vouloir les appuyer! Il y a cinq ans, l’OM a traversé une
période difficile sur le plan financier, et on avait demandé à mon
patron de s’impliquer dans le redressement financier. J’ai travaillé
avec lui, nous avons organisé une levée de fonds et fait des changements
au conseil d’administration. Je me suis retrouvée au CA et à partir
de là, j’ai découvert un organisme extraordinaire. Aujourd’hui,
l’OM a atteint une belle stabilité financière.
Cela me motive énormément
de voir le progrès que l’OM a fait, pas seulement sur le plan financier,
mais aussi sur le plan musical et sur celui de la programmation. Yannick
Nézet-Séguin est quelqu’un d’extrêmement talentueux, qui a entraîné
l’orchestre avec lui pour atteindre un niveau d’excellence plus
élevé.
Je vais à tous
leurs concerts, à moins d’être à l’extérieur du pays. Et
j’essaie aussi d’y assister dans les arrondissements, car il s’agit
d’une expérience encore plus particulière, parce que ce sont les
gens du quartier, des gens de tous les milieux sociaux.
L’OM joue un rôle
très important pour la communauté en offrant des concerts à des prix
abordables pour tous.
Ce n’est pas aussi
facile de dénicher de l’argent pour aider la culture que cela peut
l’être pour la santé ou l’éducation. On a des philanthropes au
Québec, comme Jacqueline Desmarais ou Richard Renaud, qui donnent de
leur temps et de leur argent. Ce sont des gens qui demeurent dans l’ombre
et je pense qu’on devrait les mettre davantage en évidence pour passer
le message qu’il y a de belles choses à accomplir dans le domaine
des arts.
La vie de musicien
n’est pas nécessairement facile, il faut les aider. Ils travaillent
fort pour faire ce qu’ils aiment. Ils sont un bel exemple démontrant
que dans la vie, il faut faire ce qui nous passionne.»
Cet article est le
premier d’une nouvelle série reconnaissant les bénévoles, les philanthropes
et les entreprises qui ont contribué à la musique et aux arts. English Version... |