La rentrée culturelle montréalaise bat son plein. Le milieu de la danse n’est pas en reste et les noms de célèbres chorégraphes fleurissent affiches et programmes. La danse québécoise se porte fort bien. Un organisme en particulier travaille au développement de la danse dans ses multiples aspects : le RQD, le Regroupement québécois de la danse, qui fête cette année son 25e anniversaire.

« L’union fait la force. » L’association à but non lucratif défend les intérêts de plus de 500 professionnels de la danse sur les scènes publique et politique, nationale et internationale. L’organisme, que ses membres appellent simplement « le  Regroupement », est sans conteste l’artisan de la réussite de la danse québécoise. Le Regroupement des professionnels de la danse du Québec – sa première appellation –  concentre l’essentiel de ses énergies aux besoins de ses membres individuels et à l’amélioration des conditions des professionnels de la danse : la santé des danseurs, la situation de l’artiste et la syndicalisation des interprètes sont à l’ordre du jour. C’est d’ailleurs une enquête sur la prévention, la nature, la fréquence et la gravité des blessures chez les professionnels de la danse au Québec qui permettra au RQD de se faire connaître des médias et du grand public. Le Regroupement devient l’instrument d’affirmation du milieu de la danse. Gaétan Patenaude, membre fondateur et ex-directeur général du RQD (1984-1994) identifie le Regroupement à une force collective en mouvement et mise sur l’implication démocratique des membres dans ses activités.

À raison, car des passionnés se sont battus pour chaque reconnaissance accordée à la discipline. On doit en partie à la chorégraphe Martine Époque la naissance de l’Agora, un lieu de création et de diffusion dont le milieu de la danse avait grand besoin à une époque où les Édouard Lock, Louise Lecavalier, Ginette Laurin, Louise Bédard et Paul-André Fortier, tous issus de son laboratoire le Groupe Nouvelle Aire, établissaient avec l’audacieux Festival international de nouvelle danse (FIND) Montréal comme carrefour mondial de la danse. L’engagement exemplaire d’Anik Bissonnette a lui aussi donné un visage au RQD : elle a été réélue l’automne dernier à la présidence de l’association pour un sixième mandat consécutif, battant le record de cinq mandats établi par Pierre-Paul Savoie !

Vingt-cinq ans après sa fondation et à une époque où les déficits justifient toutes les coupures, le RQD se mobilise de nouveau afin de promouvoir les intérêts de la danse professionnelle et d’inciter gouvernements et instances de subvention à reconnaître les nouvelles exigences de développement de la discipline.

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