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La Scena Musicale - Vol. 15, No. 1

La Rentrée artistique / Fall Arts Previews

September 1, 2009


Arts visuels
Julie Beaulieu

» Expositions en cours
On le sait, la tendance est à l’environnement et la scène des arts visuels n’y échappe pas. C’est d’ailleurs une des préoccupations du Musée des beaux-arts de Montréal qui présente actuellement Grandeur nature, une exposition verte et écolo consacrée aux plus beaux paysages américains et canadiens. Photographies et peinture se côtoient dans un parcours scénographique et un catalogue de type « écodesign » qui met en valeur tant une exploration qu’une analyse de la peinture et de la photographie de paysage réalisées entre 1860 et 1918. C’est-à-dire entre le début de la guerre de Sécession, épisode tragique et incontournable de l’histoire des États-Unis, la Confédération canadienne, moment charnière de notre histoire, et la fin de la Première Guerre mondiale, qui marque une ère nouvelle caractérisée par une période de transformation. Plus qu’une simple exposition sur le paysage, cette rencontre avec la nature est aussi l’occasion d’explorer plus en profondeur ces deux nations. Musée des beaux-arts de Montréal, jusqu’au 27 septembre 2009.

En parallèle à l’événement Grandeur Nature et en collaboration avec la Cinémathèque québécoise et Radio-Canada, le musée présente l’exposition Frédéric Back, une nature témoin, qui commémore l’œuvre d’un artiste talentueux, visionnaire et sensible à la cause de l’environnement. L’œuvre de Frédéric Back, à la fois artiste, peintre, illustrateur et cinéaste, invite le public à contempler la beauté de la nature, mais aussi et surtout à la protéger. Carnets de dessins, gouaches et dessins, montages en séquence d’acétates originaux du célèbre film L’homme qui plantait des arbres (1987) constituent cette rétrospective inédite de l’artiste. Entrée libre, Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, jusqu’au 27 septembre 2009.

» Expositions à venir
Le changement de saison engendre le changement de programmation artistique. Voici, en bref, ce qui sera à surveiller cet automne.

» Je suis là même si tu ne me vois pas (Hadjithomas + Joreige), Montréal, Galerie Leonard & Bina Ellen, du 1er septembre au 10 octobre 2009.

» Madone de Bentalha (Pascal Convert), Montréal, Galerie de l’UQAM, 4 septembre au 10 octobre 2009.

» Francine Savard (rétrospective de mi-carrière), Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, du 9 octobre 2009 au 3 janvier 2010.

» J. W. Waterhouse. Le jardin des sortilèges, Montréal, Musée des beaux-arts de Montréal, du 2 octobre 2009 au 7 février 2010.

» Gabor Szilasi. L’éloquence du quotidien, Ottawa, Musée canadien de la photographie, du 9 octobre 2009 au 17 janvier 2010.

» Le nu dans l’art moderne canadien, Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, du 8 octobre 2009 au 4 janvier 2010.

» Afghanistan – Les trésors retrouvés, Gatineau, Musée des civilisations, du 23 octobre 2009 au 28 mars 2010.

» Estampe et verre (Alejandra Basañes), Trois-Rivières, Centre d’exposition Raymond-Lasnier, Maison de la culture de Trois-Rivières, du 20 septembre au 18 octobre 2009.

 

Théâtre français
Marie Labrecque

Fragments de mensonges inutiles
Une nouvelle création signée Michel Tremblay est toujours un événement attendu. Et les meilleures pièces de l’auteur d’Albertine en cinq temps reposent généralement sur une idée forte, une construction du temps et de l’espace qui s’éloigne du réalisme. Mise au monde par Serge Denoncourt, celle-ci navigue entre deux années, 1959 et 2009, alors qu’elle dépeint la relation amoureuse entre deux adolescents gays vivant à des époques différentes.
 » Du 9 septembre au 17 octobre, au Théâtre Jean-Duceppe

Un Tramway nommé Désir
Il y a d’abord la pièce de Tennessee Williams, l’une des plus puissantes du théâtre américain. Puis la rencontre entre un grand rôle féminin, la sensuelle et fragile Blanche Dubois, et une actrice formidable, Sylvie Drapeau. Ajoutez que ce spectacle marque les retrouvailles de la comédienne avec le brillant metteur en scène de Marie Stuart, Alexandre Marine, et vous comprendrez pourquoi il constitue probablement l’un des rendez-vous incontournables de l’automne.
 » Du 29 septembre au 31 octobre, au Théâtre du Rideau Vert.

Une truite pour Ernestine Shuswap
La problématique des relations entre Blancs et autochtones est rarement abordée sur les scènes montréalaises. Écrite par le grand dramaturge Tomson Highway, un Cri du Manitoba, cette pièce campée en 1910 revisite sur un mode tragi-comique un siècle d’histoire. Le spectacle marque aussi le retour d’André Brassard à la mise en scène, un an après Oh les beaux jours.
 » Du 15 septembre au 10 octobre, à l’Espace GO

Esteban
Ludique, audacieux, touche-à-tout, Stéphane Crête multiplie les entreprises décapantes. On lui doit notamment des Laboratoires Crête, mêlant science et théâtre, et la délirante pièce Mycologie. Mais sauf erreur, c’est la première fois qu’on le verra seul en scène, dans un numéro de cabaret « impudique » qui emprunte aussi à la danse, au mime et à la poésie. Bref, il faut s’attendre à tout.
 » Du 15 au 19 septembre, au Théâtre La Chapelle.

De l’impossible retour de Léontine en brassière
Depuis 2000, le Groupe de poésie moderne poursuit une démarche ludique fondée sur l’exploration sonore des mots. Cette déconstruction du langage confère à la petite troupe une niche originale. L’argument de leur quatrième spectacle paraît loufoque : la vengeance d’une comédienne renvoyée, pour cause d’âgisme, d’une pièce sur le peintre Paul-Émile Borduas.
 » Du 14 au 31 octobre, à la salle Jean-Claude-Germain

Tout est encore possible
Après l’amusant Les Exilés de la lumière, l’auteure Lise Vaillancourt revient avec une pièce dont la description intrigue. Se promenant entre l’Afrique et un cabinet de psychanalyste, elle présente quatre personnages qui racontent autant de récits « impossibles à croire ». La création bénéficiera de la touche du metteur en scène des Deux Mondes (Terre Promise), Daniel Meilleur.
 » Du 3 au 21 novembre, au Théâtre d’Aujourd’hui

L’Imposture
Avec sa plume fine, ironique et intelligente, Evelyne de la Chenelière s’affirme depuis quelques années comme l’un des auteurs les plus intéressants de la scène montréalaise. Centrée sur la relation entre une romancière et son fils, cette nouvelle pièce embrouille les fils de la création et de la réalité. L’auteure de l’étonnant Les Pieds des anges y renoue avecla metteure en scène Alice Ronfard, qui dirige une belle distribution : Violette Chauveau, David Boutin, Sophie Cadieux.
 » Du 17 novembre au 5 décembre, au Théâtre du Nouveau Monde

Il n’y a plus rien
Disparu en 1996, Robert Gravel a laissé quelques œuvres marquantes, posant un regard à la fois lucide, désopilant et d’une noirceur tragique sur l’humanité. Cet ultime volet de sa trilogie La Tragédie de l’homme brosse un saisissant tableau d’un hôpital pour vieillards. Montée cette fois par Claude Laroche, l’œuvre créée en 1992 paraîtra-t-elle encore plus actuelle dans notre société vieillissante, superficielle, obsédée par la santé ?
» Du 17 novembre au 19 décembre, au Théâtre du Rideau Vert.

Blackbird
Au printemps dernier, le Groupe La Veillée nous a fait découvrir cette puissante pièce de l’Écossais David Harrower. Montréal en accueille une production, louangée, du Théâtre des Célestins de Lyon. Deux acteurs réputés, Maurice Bénichou et Léa Drucker, s’affrontent dans cette œuvre complexe et nuancée, fouillant les zones grises d’une relation amoureuse entre un homme mûr et une fille de douze ans.
» Du 8 au 18 septembre, au Théâtre du Nouveau Monde.

Fall for English Theatre
Jessica Hill

Shows this season get serious as they tackle global and timely issues ranging from the war in Iraq to a worldwide pandemic. Yet, however thought-provoking many of these plays are, a few funny and refreshing productions have been sprinkled in to keep us looking on the bright side of life.

The Centaur Theatre delivers us just the thing, opening with the world premiere of In Piazza San Domenico, by the acclaimed author of Mambo Italiano, Steve Galluccio. Set in balmy Naples, in 1952, In Piazza San Domenico is a light-hearted comedy, inspired by Feydeau, Goldoni and Sophia Loren. Misinterpretations, scheming, fast-paced action and romance abound, providing us with a whirlwind of mirth. Sure to leave a smile on your face, In Piazza San Domenico runs from October 6 to November 1.

Centaur’s second play, Death and the Maiden, by Ariel Dorfman, running November 3 to December 6, presents a complete change in tone. An emotional, edge-of-your-seat thriller, it tells the story of a woman, a former political prisoner, who is forced to confront demons from her past when she suspects her neighbour was part of the old fascist regime that had tortured her. When she kidnaps him to extract a confession, her husband, a lawyer, is torn between his love for his wife and the law.

The Segal Centre opens its season with Inherit the Wind, by Jerome Lawrence and Robert Edwin Lee, October 18 to November 8. The play is a fictionalized retelling of the famous “Monkey Trial” of 1925 when a Tennessee school teacher challenged the state law by teaching Charles Darwin’s theories to his students. The trial, hinging on justice, knowledge, and the everlasting fight between science and religion, became one of the greatest trials of the century.

Educating Rita, by Willy Russell, lightens the mood as the Segal Centre’s second show, running from November 22 to December 13. A disillusioned, alcoholic professor and his continuing-education student, a free-spirited, working-class hairdresser, meet over the course of a university semester. The mismatched characters have an immediate, profound and lasting impact on each other. Self-development, class and education are the main themes in this comic and witty play.

This fall, Tableau D’Hôte Theatre ambitiously presents Suburban Motel, George F. Walker’s six-play cycle consisting of Problem Child, Adult Entertainment, Criminal Genius, Featuring Loretta, The End of Civilization, and Risk Everything. Try to catch more than one play in this cycle, as they echo and relate to each other through theme and character, thus enhancing the experience.

Imago Theatre presents Down from Heaven, by Colleen Wagner, September 24 to October 3 at Monument National. This unsettling play is set during a global pandemic and a food crisis. Civil society has collapsed and a wealthy family is forced into quarantine in the basement of their mansion, relying entirely on their former gardener for survival.

A paedophilic birthday clown meets a sixteen-year-old prostitute working for a fetish escort service in a motel room… It might sound like the premise for a bad joke, but is in fact the synopsis of Infinitheatre’s season opener, Rabbit, Rabbit, by Amy Lee Lavoie, a second-year NTS playwriting student. After a series of embarrassing and traumatic events, these two abnormal characters form a unique bond and the hotel room becomes a confessional for dark secrets and future dreams. This peculiar play runs from November 10 to November 29.

Teesri Duniya Theatre presents Truth and Treason at the Monument National, September 8 to 19. Set in modern Iraq, the play features a 10-year-old girl shot by a US soldier at a checkpoint. A complex story arises surrounding her mother, a Canadian woman, and her father, an Iraqi writer who was imprisoned by Saddam Hussein and considered a terrorist by the US. This story, plunging us into the heart of the action in Iraq, unveils the truth behind the war on terror.

Carol Cece Anderson’s Swan Song of Maria, is Black Theatre Workshop’s main stage production this season. Set in present-day Canada and 1960’s Cuba, and combining poetry, music and classical ballet, all with a Latin flavour, Swan Song of Maria, recounts the story of a woman coping with Alzheimer’s disease who withdraws into a world of her own, a reality her husband cannot understand. It runs from November 3 to 22.

Finally, for those searching for the festive fuzzy feeling this holiday season, Geordie Productions presents A Christmas Carol, for children 7 and up, December 4 to 13. Judging by the aesthetic beauty of their productions of Alice in Wonderland and Alice Through the Looking Glass, the company will surely find a way to give this old, warm classic a whimsical, phantasmagorical twist.

Beaucoup de danse à l’automne 2009 !
Aline Apostolska

Deux anniversaires
Une nouvelle saison passionnante s’annonce à Montréal pour cet automne. Deux anniversaires d’abord à noter et saluer: les 10 ans de Gradimir Pankov à la direction artistique des Grands Ballets (voir article) et une saison qui a été spécialement concoctée autour de reprises de spectacles phares choisis spécialement par Gradimir Pankov pour témoigner de la transformation de la compagnie depuis dix ans et de l’éclectisme remarquable et mondialement reconnu des trente-quatre danseurs de la compagnie. Autre anniversaire, autre échelle, les 25 ans du Studio 303 dédié à la recherche et à l’avant-garde, un lieu incontournable désormais malgré la petitesse de son espace, et devenu indissociable de la créativité montréalaise. Un spectacle gala aura lieu le 4 octobre, conçu spécialement par Marie Chouinard qui mettra son talent au service d’un hommage à ce lieu singulier et original.

Visages de la danse
J’aurai le plaisir d’inaugurer une série d’entretiens avec des chorégraphes et danseurs de renom qui tous composent le portrait de Montréal en matière de danse. Ces entretiens de fond, d’une durée de deux heures, porteront sur l’ensemble du parcours créatif des artistes et tenteront de montrer les liens entre vie personnelle et vie artistique, et auront lieu gratuitement devant public dans les trois lieux qui se sont associés pour produire cette nouvelle série originale, soit Circuit-Est Centre chorégraphique, l’Agora de la danse et les Grands Ballets. Il suffira au public de se rendre sur place pour assister à l’entrevue. Le programme de l’automne est le suivant :
» 6 octobre 2009 – 19 h, à Circuit-Est : Jeanne Renaud
» 3 novembre 2009 – 19 h au studio des Grands Ballets : Gradimir Pankov
» 1er décembre 2009 – 19 h à l’Agora de la danse : Margie Gillis
Les entretiens seront ponctués d’extraits de chorégraphies illustrant leur parcours. Ce sera une occasion unique de découvrir ces créateurs en profondeur. Venez nombreux !

Des spectacles à voir ou revoir
» Septembre : Pour la deuxième année, après la Catalogne en 2008, l’Agora de la danse nous convie à une Destination danse, cette année la France, en coproduction avec les Rencontres chorégraphiques de Seine-Saint-Denis, festival incontournable du mois de mai dans la région parisienne. Du 16 au 26 nous découvrirons quatre jeunes chorégraphes français très représentatifs: du 16 au 19, Julie Nioche avec Matter et Pierre Rigal avec Press / du 23 au 26, Nacera Belaza avec Le cri et Fabrice Lambert avec Abstraction-Gravité. www.agoradanse.com – Et puis, Catherine Lalonde, ma collègue éclectique du Devoir, poétesse talentueuse, Prix Nelligan 2009 et danseuse elle-même, nous présente sa chorégraphie Musica Nocturna avec la danseuse Geneviève La et le comédien Jean-François Casabonne dans le cadre du Festival International de la Littérature, lequel fête ses 15 ans. À voir à l’Usine C dans une coproduction avec Danse Cité du 23 septembre au 3 octobre.

» Octobre : Grand déploiement en octobre. Danse Danse nous propose du 1er au 3 octobre de découvrir la nouvelle tête d’affiche de la danse britannique, Hofesh Shechter avec deux pièces férocement contemporaines, Uprising et In your room, au Maisonneuve. À l’Agora, deux créations, Projet X de Chantal Lamirande, du 6 au 9, et Nuit_Nacht_Notte de Jocelyne Montpetit, du 27 au 31. Le cru 2009 des Danses Buissonnières, Nadine Sure dans une pièce de Deborah Dunn ainsi qu’une création de Sophie Dales et Francis Ducharme à Tangente et une programmation enlevée www.tangente.qc.ca. Reprise du superbe Çaturn de Naomi Stikeman à l’Usine C du 13 au 17. Et, par les GBCM en célébration, l’inoubliable Roméo et Juliette de Jean-Christophe Mailhot, du 15 au 30 octobre au Maisonneuve.

» Novembre : Danse Danse présente un doublé: la nouvelle pièce très attendue de l’iconoclaste Sidi Larbi Cherkaoui avec les moines du temple Shaolin, Sutra, du 4 au 8 au Maisonneuve, ainsi que la nouvelle création de José Navas, S. du 25 au 28 au Centre Pierre-Péladeau. À l’Agora, novembre sera entièrement placé sous le signe de Pierre-Paul Savoie qui fête les 25 ans de sa compagnie PPSDanse, avec son quatuor Diasporama autour de quatre créateurs québécois installés à l’étranger, en deux volets du 12 au 21. À découvrir, Noam Gagnon à l’Usine C avec The vision impure du 18 au 21 usine-c.com. Jacques Poulin-Denis et Catherine Gaudet à Tangente.

» Décembre : clora 2009 avec la reprise de la dernière pièce très enlevée de David Presseault, Corps Intérieur en coproduction avec Danse Cité du 2 au 5 au Monument National et les Danses Familiales à Tangente, sans oublier l’éternel Casse-Noisette du 12 au 30 à Wilfrid-Pelletier par les GBCM.

Sacré automne !

 

Cinéma
Jason Béliveau

A SERIOUS MAN
Joel & Ethan Coen
» En salles le 2 octobre 
Un film des frères Coen par année, une régularité dont-il est difficile de se plaindre. Toujours dans la comédie aigre, l’homme sérieux du titre est Larry Gopnik (Michael Stuhlbarg), professeur de physique se voyant contraint de consulter trois rabbins pour remettre un peu d’ordre dans sa vie. Car sa femme s’apprête à le quitter pour un de ses collègues de travail, son frère dort sur son canapé et se fait de plus en plus envahissant, ses enfants lui manquent de respect et ont un grave problème de discipline, sans compter qu’un de ses étudiants menace de le traîner en cour pour diffamation et que sa jolie voisine a la fâcheuse habitude de prendre des bains de soleil complètement nue. La distribution ne contient ni vedette ni habitué des productions des Coen, particularité qui servira peut-être au drame sous-jacent de cet homme en pleine crise existentielle, s’étant efforcé toute sa vie de mener une vie respectable. Un Barton Fink dans le Midwest de la fin des années soixante ?

WHERE THE WILD THINGS ARE
Spike Jonze
» En salles le 16 octobre
On l’attend depuis le début de 2008. Le tournage débuta en 2005 et les studios de la Warner qui produisirent le film furent tellement déçus par le résultat qu’ils jonglèrent un instant avec l’idée de reprendre la production à zéro. L’adaptation tant attendue du classique pour enfants de Maurice Sendak publié en 1963 réunit Spike Jonze (Being John Malkovich, Adaptation) à la réalisation, Sendak à la production et la compagnie Jim Henson (les Muppets, Labyrinth) à la conception des créatures. Ces créatures sont le fruit de l’imagination du jeune Max, envoyé dans sa chambre sans souper après avoir rétorqué à sa mère. Il se projettera donc sur l’île de ses créatures malicieuses, qui passent le plus clair de leur temps à se jouer des tours et qui feront de Max leur roi. Si les producteurs n’étaient pas convaincus de la performance du jeune Max et considéraient le film trop sombre et effrayant, il reste à espérer que Jonze aura pu préserver intacte sa version du livre. Il faudra attendre encore un peu pour voir s’il y aura divergence d’opinions entre les producteurs et les enfants de tous âges à qui le film est destiné.

LES DAMES EN BLEU
Claude Demers
» En salles le 16 octobre
Le phénomène Louvain dure depuis maintenant plus de 50 ans. Si les apparitions du chanteur se font aujourd’hui moins fréquentes, ses admiratrices elles n’ont pas perdu la flamme. Le dernier documentaire de Claude Demers (Barbiers, une histoire d’hommes) suit le quotidien de cinq femmes éprises des charmes du crooner originaire de Thetford Mines. Touchant tout en ne lésinant pas sur les rires, le film fera l’ouverture du prochain Festival du nouveau cinéma, qui aura lieu du 7 au 18 octobre, avant d’être présenté en salles à travers la province.

(c) La Scena Musicale