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La Scena Musicale - Vol. 12, No. 3 November 2006

Les grands maîtres/Top teachers

Par/by Isabelle Picard & Caroline Louis / November 5, 2006


Kevin Austin

Associate Professor, Electroacoustic Studies, Ear-Training, Music History, Music Theory

Department of Music, Concordia University

Instrument: Studied tuba for 15 years, and is mainly self-taught on the piano although he received some piano instruction

Academic Studies: B.Mus., MMA, Composition (McGill University)

Influential Teachers: His most fundamental understanding of Electroacoustics came from a lecture with Hugh Le Caine called “It is all amplitude”, which “it took [him] 10 years to really understand [it], but it was worth it, as he was right.” Istvan Anhalt, Paul Pedersen and Alcides Lanza all strongly contributed to his learning, and Marvin Duchow was influential on his teaching style in terms of rigor and compassion.

On Personal Development: Describing himself as a slow learner blessed with a good ear, Mr. Austin believes that it is because he faced some struggle throughout his studies that he sought further understanding of “why” and “how” the ear worked. With this purpose he began observing other people’s learning process, and he says that it took him about a decade to develop a reasonable understanding of aural perception and ear-training, for which he eventually produced a considerable educational set of dictation disks and books. Such a personal initiative towards comprehension of the ear’s functioning is certainly a reflection of his lifelong interest for sound.

Teaching Style: Education to him is about the development of the individual mind, and he believes that so long as students perceive school as a challenge between themselves and the instructor, education and knowledge are unattainable. “I think that education is about the student, not the teacher. However, I have learned much more from all of my students than they have ever learned from me.” He also believes in the dissemination of ideas in a non-academic environment and has actively been developing a sense of community through free publications, having co-founded the Canadian Electroacoustics Community for this purpose:

http://cec.concordia.ca/econtact/index.htm and email lists http://cec.concordia.ca/cec-conference/index.html


Claude Dauphin

Professeur, pédagogie, musicologie

Département de musique de l’Université du Québec à Montréal

Instrument: Guitare

Parcours académique: Commence l’étude de la musique dès le secondaire; Baccalauréat en enseignement de la musique, UQÀM; Maîtrise ès arts (musicologie), Université de Montréal; Certificat d’études avancées (analyse et pédagogie musicales), Institut Kodaly, Hongrie; Doctorat (Ph.D.) en musique (musicologie), Académie Liszt, Budapest

Professeur marquant: Sa directrice de thèse à l’Académie Liszt, Erzébet Szönyi, «pour cette alliance de grande rigueur et de sensibilité intense. Et c’est une musicienne remarquable.»

Pourquoi étudier la musique? «Je dirais parce que c’est une matière tout à fait noble! C’est une grande et belle discipline, une discipline qui repose à la fois sur l’affectivité et sur l’intelligence. C’est une discipline synthèse, au niveau onthologique, de tout ce qui compose l’être humain. Sa pensée, son intelligence, son corps – en musique, il faut bouger, il faut agir comme un athlète en présence de son instrument, mais aussi il faut sentir, il faut avoir des sentiments. Le but de la musique est d’exprimer des sentiments, mais ça se fait par une conjonction du corps et de l’esprit. Je crois que c’est une matière unique en son espèce.»

Approche comme enseignant: Ce qui m’a amené dans cette discipline, je crois que c’est encore ce que j’essaie de transmettre à mes étudiants. Ou plutôt à leur faire réaliser, parce que je ne leur transmets rien du tout. Ça existe, chez eux. Ce n’est peut-être pas à un niveau de conscience aigu, mais il sont là parce qu’ils ont l’intuition de cette dimension onthologique de la musique.


Denis Gougeon

Professeur agrégé, composition

Faculté de musique de l’Université de Montréal

Instrument: Guitare

Parcours académique: Commence l’étude de la guitare et de la théorie musicale en autodidacte à l’âge de 15 ans; Baccalauréat en musicologie, Vincent-d’Indy; Baccalauréat en composition avec André Prévost, Université de Montréal; Maîtrise en composition avec Serge Garant, Université de Montréal.

Professeur marquant: «Sœur Renée Jacques, à Vincent-d’Indy, parce que c’était une femme modèle et très libre-penseur. Dans un cadre d’enseignement assez austère, stricte, c’est une femme qui, modestement, avec ses moyens, tentait d’échapper aux règles musicales de l’époque. Elle a stimulé une curiosité naturelle que j’avais.»

Pourquoi étudier la musique? «J’avais l’intuition qu’à travers la musique je pouvais me réaliser comme personne, que la musique touchait à tous les arts et qu’elle touchait aussi à l’humanité. C’est une manière de communiquer, au plan des idées et au plan affectif, au plan psychologique.»

Approche comme enseignant: «Dans le cadre des cours individuels en composition, c’est un travail très précis, personnel, sur les projets des étudiants, leurs compositions, les sujets qu’ils m’apportent. C’est un travail sur les idées musicales. Je travaille non pas comme un maître, mais comme un accompagnateur de leurs propres idées. Je questionne toujours les étudiants sur leur texte (leur musique), je les renvoie à eux-mêmes et en ce sens, je suis une sorte de miroir, le plus objectif possible, pour qu’ils se questionnent et s’auto-analysent constamment. Je veux qu’ils développent l’automatisme de toujours questionner la valeur de ce qu’ils font. Est-ce qu’ils sont vraiment satisfaits, pourquoi ils le sont, pourquoi ça fonctionne, pourquoi ça ne fonctionne pas, etc.»


Serge Lacasse

Professeur adjoint, histoire et analyse des musiques populaires

Faculté de musique de l’Université Laval

Instrument: De façon officielle, la percussion; de façon non-officielle, la guitare, les claviers, le piano, le studio d’enregistrement…

Parcours académique: Commence à jouer la musique des Beatles vers 8-9 ans; joue de façon semi-professionnelle vers 14 ans; B.A. en musique, Université McGill; B.A. en histoire et littérature musicale, Université Laval; M.A. en musicologie, Université Laval; Ph.D. en musicologie, Institute of Popular Music, University of Liverpool; Stage de recherche postdoctorale, CRELIQ, Université Laval.

Professeur marquant: Il y en a eu plusieurs. Philippe Tagg (son directeur de recherche au doctorat) pourrait être en première place: «Il a été déterminant dans ma façon de penser, dans la découverte de l’étude de la musique populaire». D’autres professeurs marquants, à l’Université Laval: Jean-Pierre Pinson, Marc-André Roberge, Paul Cadrin et le regretté Lucien Poirier, «qui m’a amené à réfléchir à des aspects de la musique auxquels je n’avais jamais pensé».

Pourquoi étudier la musique? «Parce qu’elle a un impact tellement fort sur les gens! Tant sur le plan personnel que social. Et aussi parce que je me suis toujours posé des questions sur ma propre pratique.»

Approche comme enseignant: Pour l’histoire, essayer de donner aux étudiants une connaissance du répertoire de la musique populaire, et toujours l’inter-relier avec le contexte socio-historique. Pour l’analyse, essayer de trouver les outils qui vont aider à vraiment rendre compte de la musique populaire, d’une part en adaptant les outils qu’on a déjà et d’autre part en développant des méthodes pour rendre compte des aspects que ne touchent pas les outils traditionnels, comme l’interprétation. Pour la théorie, l’interdisciplinarité.


André Laplante

Professeur, piano, musique de chambre

Conservatoire de musique de Montréal

Parcours académique: Étudie avec des sœurs de 6 à 14 ans, puis d’une manière plus sérieuse à Vincent-d’Indy. Première leçon avec Yvonne Hubert à l’âge de 15 ans. Étudie à la Juilliard School, à New York, avec Sascha Gorodnitzki, et deux ans en France avec Yvonne Lefébur. «En même temps, je jouais pour beaucoup d’autres personnes, parce que je pense qu’il n’y a pas vraiment un professeur qui peut tout enseigner, tout donner.»

Professeur marquant: Dieter Weber, qui enseignait alors à Vienne et qui était venu au Québec un été au début des années 70. «Il enseignait une méthode de travail qui m’a énormément aidé. On a beaucoup parlé, il m’a ouvert à plusieurs styles, plusieurs idées. je voulais aller étudier avec lui, mais malheureusement il est décédé cette année-là. J’ai quand même travaillé avec lui le long d’un été. C’était un timing parfait, je suis arrivé avec lui juste au moment où j’avais besoin de ça.»

Pourquoi étudier la musique? «Il n’y avait pas vraiment de raison. Ça n’avait pas rapport à la raison. Je n’imaginais pas pouvoir avoir le désir de faire quoi que ce soit d’autre.»

Approche comme enseignant: «Je ne la qualifierais pas d’absolument orthodoxe, elle est définie d’après ma propre expérience, d’après les années de recherche que j’ai faites. Ce que j’essaie d’inculquer à mes élèves, c’est de savoir comment travailler pratiquement. Il faut qu’ils sachent qu’on a toujours des échéances. J’essaie de les faire travailler le plus pratiquement possible et le plus musicalement possible. Régler les problèmes techniques à travers la musique. J’encourage aussi toujours mes étudiants à aller dans des cours d’été ou à aller jouer pour d’autres personnes. Une méthode... La méthode, ça n’existe pas.»


Michael McMahon

Associate Professor, piano, voice

Schulich School of Music, McGill University

Instrument: piano, voice

Academic Studies: Undertook musical instruction as a child in both piano and voice; also began teaching piano and church conducting in his teens; B.mus (McGill University); Graduate Hochschule für Musik (Vienna)

Influential Teachers: Viennese pianist and composer Erik Werba has had a tremendous influence on his artistic approach to vocal repertoire and his piano skills as an accompanist. Mr. McMahon describes his entire experience in Austria as an immersion in a country from which originated the “art song” tradition, and where culture itself reflects this lyrical sensibility. Charles Reiner and Jan Simons also had a considerable impact, as he recalls that when training with them at McGill University, a very large portion of their work focused on art song.

On Becoming a Vocal Coach: Strong piano training is certainly necessary, but a deep interest for vocal repertoire is perhaps most important. Though it used to be that one would attach oneself to a senior coach, and basically follow and assist this person to learn the job, he insists that nowadays university programs specializing in accompaniment and vocal coaching provide excellent instruction in this regard.

Teaching Style: Professor McMahon believes his role is to help students learn, and never to force anything upon them. Many students when coming to him, though having often achieved a high level of technicality, tend to lack the self-confidence which would allow them to go much deeper in their interpretation and enjoyment of the music. He teaches them to listen to themselves and others, and to develop a personal style.




10th Anniversary Celebrations at the Morningside Music Bridge

The Morningside Music Bridge, an international summer music school held one month annually by the Mount Royal College of Calgary, celebrated its 10th anniversary from July 5th to August 4th, by exceptionally hosting its 2006 activities in Shanghai, China. The Morningside Music Bridge, which has been providing intensive musical training each summer to some of the most talented young artists on the Canadian and international scene (violin, viola, cello and piano, ages 12-18), allows students to develop their musical skills through private lessons and coaching, masterclasses, public recitals and a concerto competition. This year, a cultural aspect was added to the educational value of this experience, as students were given the extraordinary opportunity of receiving musical instruction at the Music Middle School affiliated with the Shanghai Conservatory of Music. Furthermore, special anniversary concerts featured Morningside Music Bridge faculty and alumni, as well as internationally acclaimed performers such as cellist Lynn Harrell, pianists Gary Graffman and John Perry and the Shanghai Quartet.

On November 25, 2006, the Morningside Music Bridge is presenting a special concert performance with the Calgary Philharmonic Orchestra, featuring pianist Wang Yujia and violinist Ning Feng, at the Jack Singer Concert Hall (EPCOR Centre for the Performing Arts). For more information, visit: http://www.mtroyal.ca/conservatory/musicbridge


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