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La Scena Musicale - Vol. 11, No. 10

Notes

August 6, 2006


Conservatoire Solution permanente!

Le 22 juin dernier était rendue publique la solution trouvée pour rendre enfin permanent le domicile du Conservatoire de musique et d’art dramatique de Montréal (cmadm). Non, l’institution ne sera pas envoyée au centre-ville dans une nouvelle et dispendieuse construction comptant aussi une nouvelle salle pour l’Orchestre symphonique de Montréal (osm) et des bureaux gouvernentaux. Elle restera plutôt où elle est depuis 5 ans, dans un immeuble qu’elle partage avec l’École nationale d’administration publique de l’Université du Québec à Montréal (uqam), mais qui subira des transformations importantes d’ici la fin des travaux, en août 2008.

La ministre de la Culture et des Communications du Québec, Line Beauchamp, était visiblement fière de son coup au
moment de faire cette annonce. C’est qu’elle met ainsi un point
final à une très longue période d’itinérance pour le Conservatoire de Montréal, une situation devenue carrément absurde lorsque l’institution a quitté ses locaux du Vieux-Montréal pour s’installer au sous-sol de l’édifice Henri-Julien, propriété de l’UQAM. Comble du malheur, l’édifice avait été partiellement incendié en décembre 2005.

L’une des composantes de l’UQAM, la Télé-Université, ayant quitté les lieux, il devenait sans doute urgent pour l’université de trouver un locataire. La solution trouvée ne fait donc que des heureux. La ministre a fait savoir que de tous les projets étudiés, incluant ceux d’une nouvelle construction, c’est le seul qui réponde à 100 % aux besoins exprimés par l’institution. Les nouveaux aménagements de l’immeuble offriront une surface de 11 000 mètres carrés au Conservatoire, plutôt que les 7 000 envisagés auparavant, une augmentation de 64 %, alors que les coûts subissent quant à eux une diminution importante, passant de 100 millions de dollars pour le projet de nouvelle construction à 45 M $.

Le nouveau CMADM comprendra une salle de concert de 200 places, un théâtre de 200 places, une salle de récital de 100 places, de nombreux studios d’enseignement et de répétition, une bibliothèque… Bref, tout ce qu’il faut pour faire des jaloux ! Pour montrer le sérieux de la chose, les ouvriers se sont mis à l’œuvre dès la fin de la conférence de presse ! Il est prévu que la phase 1 des travaux (partie « musique ») soit complétée pour septembre 2007, tandis que la phase 2 (partie « art dramatique ») sera terminée pour septembre 2008. RB

Mécénat

La Fondation Imperial Tobacco Canada, mise sur pied en 2004, faisait connaître en juin la liste des organismes culturels canadiens qui se partageront cette année la somme d’un peu plus de 2 M $ offerte en subventions par l’organisme. C’est le Québec qui se taille la part du lion avec 33,1 % du budget total, octroyés à 84 organismes, devant l’Ontario (22,5 %, pour 61 organismes). Le montant offert en subvention est établi par la compagnie Imperial Tobacco selon le programme Engagement social des entreprises citoyennes de Imagine Canada, qui demande aux entreprises de verser annuellement l’équivalent de 1 % de leur bénéfice annuel avant impôts à des organismes sans but lucratif. RB

Petition for Fair Tax Credits

D. B. Scott of Cambridge, Ontario, is contesting Stephen Harper’s $500 tax credit for sports lessons because he believes it is fundamentally unfair. “Playing organized sports is one thing. But learning the piano or modern dance or how to sing in a youth choir is just as important,” he told CBC Radio. Scott has started an online petition, “Towards the fair treatment and support of all children,” to ask the federal government to extend the credit to art and music lessons. So far, it has garnered strong grass-roots support. As of June 26, the petition counted 33,000 signatures. To sign the petition, visit the link at www.scena.org (Selected Links section).

This is the latest dissent over the treatment of the arts in Harper’s budget. Under the new budget, the Canada Council will receive a boost of $50 million over the next two years, a far cry from the $300 million over three years promised by the Liberals before the last election. In
effect, the arts community lost $250 million under the Harper plan,
despite the assurances made by the present Heritage Minister Bev Oda to Radio-Canada during the election campaign. On a positive note, the budget contained a provision to eliminate capital gains taxes for donation of stocks to registered charities. Currently, donation of
securities represents about 3.9% of all donations. WKC


officiers et chEvaliers

La cuvée 2006 de l’Ordre national du Québec, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec, était dévoilée le 20 juin dernier lors d’une cérémonie durant laquelle le premier ministre du Québec a remis les insignes de l’Ordre à leurs 31 récipiendaires. Le monde de la musique a fourni un bon nombre de ceux-ci ; parmi les récipiendaires du titre de chevalier, on compte :

• La soprano Colette Boky, qui enseigne aujourd’hui le chant à l’Université du Québec à Montréal, où elle dirige aussi l’Atelier d’opéra, a mené une carrière internationale couronnée de succès et interprété une centaine de rôles d’opéra sur les plus grandes scènes du monde.

• Le baryton Robert Savoie a lui aussi contribué à faire rayonner internationalement l’excellence de l’art vocal à la québécoise. Son nom est également associé à la fondation de l’Opéra de Montréal et de l’Orchestre métropolitain du Grand Montréal, et il a aussi joué un grand rôle dans le développement des arts dans la ville de Lachine.

• Constance V. Pathy est présidente des Grands Ballets canadiens, du Ladies’ Morning Musical Club, de Brome Beaux Arts et de la Guilde canadienne des métiers d’art ! Depuis plus d’une quarantaine d’années, elle tient une place importante, par son mécénat et son
bénévolat, dans la vie culturelle de chez nous.

• Bernard Labadie, bien connu fondateur
et directeur musical de l’orchestre de chambre Les Violons du Roy et du choeur La Chapelle de Québec faisait la manchette début juin avec l’annonce de sa démission du poste de directeur artistique de l’Opéra de Montréal, qu’il occupait depuis 2002. Sa courte présence à ce poste aura servi à prouver que l’on peut
monter une saison d’opéra avec autre chose que les quelques canons habituels, mais elle aura aussi, malheureusement, prouvé que pour ça, il faut de l’argent. C’est l’impossibilité
financière de compléter le mandat pour
lequel on l’avait engagé qui a poussé Labadie à quitter son poste. On le regrette déjà !

• Élise Paré-Tousignant, qui a fait carrière dans l’enseignement, principalement à l’École de musique de l’Université Laval, où elle fut aussi doyenne de la Faculté des arts, a reçu le titre d’officier. Mme Paré-Tousignant a aussi été directrice artistique du Domaine Forget et présidente du Conseil québécois de la musique. RB


(c) La Scena Musicale