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La Scena Musicale - Vol. 10, No. 5

Edwin Bélanger (1910–2005)

Par Isabelle Picard / 15 février 2005


Edwin Bélanger est décédé le 14 janvier dernier. Chef d'orchestre, violoniste, altiste, arrangeur, professeur, il a été une figure majeure de l'histoire musicale québécoise. Il a obtenu un doctorat h.c. de l'Université du Québec en 1984. Il dirigea notamment le Cercle philharmonique de Québec (1935–1942), la Musique du Royal 22e Régiment (1937–1961) et fut le premier directeur de L'Orchestre symphonique de Québec (1942–1951) sous sa forme actuelle.

Il étudia d'abord le violon au collège des Frères du Sacré-Cœur, à Montmagny, puis au séminaire de Québec avec J.-Alexandre Gilbert. En 1933, Edwin Bélanger obtint le Prix d'Europe pour le violon, ce qui lui permit de suivre les cours de Carl Flesch (violon) à Paris (1933–34). Il étudia par la suite la direction d'orchestre avec Ernest Read à Londres.

De retour au Canada (1935), il fut l'un des fondateurs du Cercle philharmonique de Québec, qu'il dirigea jusqu'à sa fusion avec la Société symphonique de Québec en 1942, pour devenir l'Orchestre symphonique de Québec. Il assura la direction de l'OSQ de 1942 à 1951, puis la confia à Wilfrid Pelletier. Il dirigea par la suite fréquemment l'orchestre à titre de chef invité, fut chef de pupitre des seconds violons (1966–75) et alto solo (1975–77).

Edwin Bélanger fut également directeur musical des Concerts Couperin (1977–1982), président de l'Académie de musique de Québec et propriétaire de la Procure générale de musique.

Ont été baptisés en son honneur :

  • le Kiosque Edwin-Bélanger, scène de spectacle en plein-air sur les plaines d'Abraham
  • la salle Edwin-Bélanger de Montmagny

Une bonne nouvelle pour Pierre-Laporte
Réjean Beaucage

Décidément, la valse hésitation se poursuit au ministère de l'Éducation du Québec (MEQ), qui, après avoir reculé sur sa décision de subventionner à 100% les écoles privées de la communauté juive (une aberration dans une société qui favorise l'école publique laïque), recule encore sur un autre malheureux dossier, soit celui de la mise à mort, lente, du programme intensif de musique de l'école secondaire Pierre-Laporte, à Montréal. Le ministère annonçait en effet en mars dernier son intention de retirer 96 700 $ par année de la subvention accordée à l'école pour ce programme, jusqu'à ce que son budget atteigne zéro, comme dans les autres écoles publiques (c'est ce qui s'appelle un bel exemple de nivellement par le bas). Anne-Marie Desbiens, responsable du programme musical à Pierre-Laporte, nous confirmait en effet au moment d'aller sous presses que l'école bénéficiera d'un sursis de 5 ans avant de voir revenir le ministre et son couperet. Mais 5 ans, c'est loin, et il peut se passer bien des choses d'ici-là! Nous reviendrons en détails sur ce dossier dans notre prochaine édition.

SIMMM
Réjean Beaucage

Nouvelle initiaitve de l'Équipe Spectra, le premier Salon des instruments de muique et des musiciens de Montréal (SIMMM) verra le jour durant la 26e édition du festival de jazz de Montréal, soit du 7 au 10 juillet. Visant ni plus ni moins qu'à accroître le nombre de personnes pratiquant un instrument de musique (avec le nombre toujours croissant d'événements qu'organise Spectra, on comprend qu'il commence à en manquer!), l'événement veut être un lieu de rencontre privilégié entre le public et les musiciens, mais aussi pour les manufacturiers d'instruments, écoles de musique, intervenants de l'industrie, associations, éditeurs et médias spécialisés.

Un encan organisé pour aider au financement du salon permettra aussi de recueillir des fonds pour Jeune musiciens du monde, un organisme que notre collaboratrice Isabelle Picard vous présentait en octobre dernier (LSM, vol. 10 no 2); Jeunes musiciens du monde vise à implanter des écoles de musique traditionnelle sur les cinq continents et travaille actuellement à la mise sur pied d'une école de musique traditionnelle québécoise dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. On vous reparlera très certainement de ce nouveau salon montréalais.

Lost Vocal Greats

The musical world lost several great singers in 2004, among them baritone Robert Merril (1919-2004) and Italian soprano Renata Tebaldi (1922-2004). The former, reputed for his velvet-smooth voice, earned admiration for his interpretations of dozens of roles, including Escamillo in Carmen and Figaro in The Barber of Seville. Renata Tebaldi, a great rival of Maria Callas, will be remembered for her rich and creamy voice and her masterful technique. As we prepared to go to press, we also learned of the passing away of Spanish soprano Victoria de los Angeles (1923-2005). Despite beginning a career as a coloratura soprano, she went on to be recognized as one of the most outstanding lyric singers of the century, never for an instant abandoning her Spanish roots.

La Scena Musicale's May issue dedicated to Voice will take a more in delph look at what made these singers great.


(c) La Scena Musicale 2002