Destination Québec !
15 février 2005
En
cette saison où nous entendons surtout parler de Québec pour son Carnaval, La
Scena Musicale vous propose un regard différent sur la capitale. Un regard
musical, bien entendu ! Pourquoi ne pas faire coïncider votre visite de l'hôtel
de glace avec un concert en ville ? Notre correspondante à Québec, Isabelle
Picard, brosse dans les pages qui suivent un portrait invitant de la vie
musicale québécoise.
Découvrir Québec... en musique !
Isabelle Picard
Certaines grandes institutions musicales de Québec
sont bien connues du public ; on n'a qu'à penser à l'Orchestre symphonique de
Québec, au Club musical, aux Violons du Roy ou à l'Opéra de Québec. Mais la
capitale regorge d'ensembles moins connus, soit parce que leur histoire est
encore récente ou parce que le répertoire qu'ils abordent est plus marginal. En
voici quelques-uns.
Anonymus
Né
en 1978, l'ensemble Anonymus a été parmi les pionniers de la musique médiévale
au Québec et il a déjà fait ses preuves. « Cette persistance dans le temps,
c'est peut-être ce qui me rend le plus content », explique le directeur
artistique de l'ensemble, Claude Bernatchez. Car il faut dire qu'il y avait là
un défi de taille. Jouer de la musique médiévale, c'est un peu prêcher dans le
désert, être en dehors des sentiers battus. Après 27 ans, donc, Claude
Bernatchez est toujours là, mais Anonymus en est à sa troisième génération de
musiciens, ce qui fait que le directeur joue présentement avec des gens qui ont
l'âge de la compagnie ! « Je trouve que la palette vocale et instrumentale
actuelle est fascinante. Peut-être la plus intéressante qu'on ait jamais eu. »
Pour nous permettre d'en juger, l'ensemble Anonymus a
fait paraître récemment, sous étiquette Analekta (AN 2 9816), « Le Chant de
Robin et Marion – Chansons et motets au temps de Adam de la Halle ». Ce sixième
disque est basé sur le Jeu de Robin et Marion, considéré comme l'œuvre
fondatrice du théâtre musical et comme la pièce maîtresse d'Adam de la Halle
(1240-1287). Une œuvre qu'Anonymus connaît très bien pour l'avoir jouée avec
toute sa dimension théâtrale. Sans conserver le texte en entier, Claude
Bernatchez a pour le disque respecté le fil narratif de l'œuvre et l'a «
habillé » avec des musiques que les personnages de Robin et Marion ont
inspirées à Adam de la Halle et à ses contemporains. « Le but, explique
Bernatchez, était de raconter cette histoire en images sonores. C'est un peu
comme si j'avais enlevé le texte du Jeu de Robin et Marion et que
j'avais livré seulement les images. »
En quoi la musique médiévale peut-elle toucher les
gens aujourd'hui? « Je pense qu'elle a quelque chose d'intemporel, répond
Claude Bernatchez. C'est une musique de tradition orale, qui s'est élaborée sur
la pratique elle-même. On est passé plusieurs fois au même endroit et
l'écriture s'est faite par le sentier que ça a tracé. Il ne faut jamais le
perdre de vue, et c'est peut-être la plus grande difficulté, parce que nous
sommes formés dans une culture de l'écrit, où le compositeur est placé au
premier plan. Au Moyen-Âge, ce concept n'existait absolument pas. C'était l'œuvre
qui comptait. » Le travail de l'interprète consiste donc à retrouver une
pratique. « Bien sûr, nous sommes influencés par la musique que nous avons
entendue, mais ça n'empêche pas une certaine honnêteté. On ne peut pas non plus
chercher la vérité car c'est une utopie, on ne l'atteindra jamais. Je
revendique l'authenticité du comédien, à savoir pouvoir s'approprier un texte
et lui imprégner notre sensibilité. Il faut être capable de faire un travail de
fond sur le texte, de vérifier le contexte historique. Mais au départ, nous
sommes des artistes et nous avons un cheminement subjectif par rapport à un
domaine d'intérêt qui se veut en partie historique, objectif. »
http://www.anonymus.qc.ca
/ 418 649.7141
Ensemble vent et percussion de Québec
L'Ensemble
vent et percussion de Québec, vous connaissez ? Si vous pensez à un ensemble de
type "harmonie municipale" ou militaire, détrompez-vous. L'EVPQ est dans une
classe à part, et il vous suffira d'écouter les deux disques que l'ensemble a
fait paraître sous étiquette Atma en 1997 et 2002 (ACD22139 et ALCD21029) pour
vous en convaincre. Le premier de ces disques a d'ailleurs été ce que dans
l'industrie québécoise de la musique classique on peut qualifier de succès,
avec plus de 10 000 exemplaires vendus et une nomination au Gala des prix Opus
dans la catégorie Grands ensembles en 1998.
L'ensemble est en résidence à la faculté de musique de
l'Université Laval et entre dans sa dixième année d'existence, toujours sous la
direction musicale de son fondateur, René Joly. Ce qui distingue l'EVPQ, c'est
avant tout la qualité de ses cinquante-cinq musiciens, tous de niveau
professionnel, mais également le choix de son répertoire : l'un des mandats de
l'ensemble est de faire connaître un répertoire de haut calibre. L'EVPQ suscite
même, depuis quelques années, l'intérêt de compositeurs comme Evelin Auger,
François Morel, Robert Lemay ou Denis Dion, qui ont écrit des œuvres pour la
formation.
Une importante part d'éducation reste toutefois à
faire, car le public associe encore trop souvent « orchestre d'instruments à
vent » et amateurisme. Une perception qui, nous explique René Joly, a déjà
beaucoup changé dans certains pays d'Europe ainsi qu'au Japon, où les
gouvernements subventionnent ce type d'ensembles au même titre que les
orchestres symphoniques. Inutile de dire que nous sommes encore loin de ça ici.
Quand on pense au fait que, toutes proportions gardées, l'EVPQ est un des
ensembles du Québec qui attire le plus de jeunes à ses concerts (sans
subvention pour le faire), ça donne à réfléchir...
L'EVPQ en concert :
25 février, 20 h, Théâtre Capitole
« Si l'on dansait sur la musique » : Dans un premier
temps, des œuvres de Berlioz, Piazzola, Elliot del Borgo, Chostakovich et
autres, avec danseurs professionnels. Dans un deuxième temps, le public sera
invité à danser sur des sambas, rumbas et valses !
http://www.evpq.qc.ca
/ 418 643.8131 (Billetech)
Quatuor Cartier
À voir l'enthousiasme de Suzanne Villeneuve et Benoît
Cormier, respectivement violoncelliste et violoniste au sein du Quatuor
Cartier, on devine que c'est beaucoup pour le plaisir de jouer qu'il ont
décidé, en 2001, de fonder le quatuor. Mais il y a également la volonté de
favoriser l'effervescence de la musique de chambre à Québec et de créer un
ensemble auquel les gens de Québec pourraient s'attacher.
Les quatre membres de la formation, qui comprend
également la violoniste Caroline Béchard et l'altiste Annie Morrier, sont aussi
membres de l'Orchestre symphonique de Québec. « Je trouve que c'est
complémentaire, explique Suzanne Villeneuve. Je ne sais pas si j'aimerais faire
seulement de l'orchestre ou seulement du quatuor. J'aime vivre avec ces deux
côtés... je ne pourrais pas choisir ! »
Au mois d'octobre dernier, une grande aventure a amené
les quatre comparses (l'altiste était à ce moment-là Karine Rousseau) jusqu'à
Eindhoven, en Hollande, pour le concours international Tromp. Ils s'étaient
inscrits « juste pour voir » où ils se situaient, et ils se sont rendus en
semi-finales! Benoît Cormier raconte : « Juste le fait d'avoir été acceptés
nous rendait très heureux ! Plusieurs des autres quatuors avaient une attitude
compétitive, ils ne nous comprenaient pas ! Nous misions vraiment sur le fait
de jouer à notre meilleur, et nous avons réussi. »
Pour entendre le quatuor sur disque, il y a
l'enregistrement de l'œuvre Bright Sadness, d'Oleksa Lozowchuk, avec
violoncelle solo (joué par Blair Lofgren, violoncelle solo de l'OSQ), 4 voix
solistes et contrebasse (étiquette Tendershoot, TSM001). Le disque est
d'ailleurs en nomination pour un prix Opus dans la catégorie Disque de l'année
– musiques moderne, contemporaine. Comme projet d'avenir, le quatuor veut entre
autre continuer de faire des stages de formation, par exemple à l'Académie Pro
Quartet, en France, où ils sont allés l'an dernier, ou peut-être aux
États-Unis. Et le prochain concours dans leur mire ? Banff en 2007. « Juste
pour voir », bien sûr...
Quatuor Cartier en concert :
26 février, 20 h, Chapelle historique
Bon Pasteur
« Éloge de la beauté », avec le pianiste
Jean-François Latour
Schumann : Quintette avec piano, Haydn
: Quatuor à cordes en sol majeur op. 54 nº 2
418 691.7211 /
http://www.quatuorcartier.com
Société de musique de chambre de Québec
Depuis
2001, la Société de musique de chambre de Québec organise des concerts selon un
nouveau concept : Les codirecteurs artistiques de la Société, Elizabeth
Francoeur et Yehonatan Berick, ont eu la bonne idée de s'associer avec le Musée
de la civilisation afin de présenter des concerts dont les programmes
s'inspirent des expositions en cours.
Quand elle a eu cette idée, Elizabeth Francoeur,
native de Québec, venait de terminer sa maîtrise en clarinette à l'Université
Stony Brook de l'état de New York. « Il est assez difficile de revenir chez soi
après une longue absence, raconte-t-elle. Les gens nous ont un peu oublié... »
Elle a donc décidé de démarrer quelque chose de nouveau. Les deux codirecteurs
ont ainsi formé une banque de musiciens dans laquelle ils pigent selon le
programme et la disponibilité de chacun. La Société s'est également donné le
mandat de faire valoir les jeunes talents, et elle présente chaque année un
concert « relève », dans lequel des jeunes ont l'opportunité de jouer avec des
musiciens plus expérimentés.
Le prochain concert de la Société de musique de
chambre de Québec s'inspire de la nouvelle exposition permanente « Le temps des
Québécois », et sera constitué de pièces de Rodolphe Mathieu (1890–1962),
Alexis Contant (1858–1918) et Claude Champagne (1891–1965). Madame Francoeur
explique ce choix : « Il y a deux ans, nous avions fait un programme de
compositeurs québécois, mais avec de la musique plus contemporaine. Ce que nous
avons voulu faire, cette fois, c'est présenter de nos compositeurs
"classiques". Ce sont des compositeurs que les gens connaissent peu. Ils
connaissent André Mathieu, mais moins son père Rodolphe... » Voilà donc un pan
de notre histoire musicale à découvrir.
Concert de la Société de musique de
chambre de Québec :
17 février 2005, 19 h 30, Chapelle du
Musée de l'Amérique française
22 février 2005, 20 h, Salle
Pierrette-Gaudreault, Jonquière
Rodolphe Mathieu : Quatuor à cordes et Quintette pour
cordes et piano ; Alexis Contant : Charmeuse, Méditations et Romance pour
violoncelle et piano et Trio pour violon, violoncelle et piano ; Claude
Champagne : Quatuor à cordes Yehonatan Berick et Annie Guénette, violon, Luc
Beauchemin, alto, Sylvain Murray, violoncelle, François Zeitouni, piano
http://www.societedemusiquedechambredequebec.org
/ 418 643.2158
Printemps Beethoven - Quand l'union
fait la force
Isabelle Picard
Québec vibrera au rythme de Beethoven en février et
mars. La ville sera en effet l'hôtee lieu d'un festival digne des plus grandes
métropoles, qui offrira la possibilité exceptionnelle d'entendre, sur une
période de 7 semaines, l'intégrale des 32 sonates pour piano de Beethoven de
même que l'intégrale de ses 9 symphonies. Aussi, sept conférences sur la vie et
l'œuvre du compositeur, sept projections du film Ludwig van Beethoven (Immortal
Beloved) de Bernard Rose... Bref, tous les éléments seront réunis pour
permettre une véritable rencontre avec la musique de ce grand maître.
C'est grâce à l'union du Club musical et de
l'Orchestre symphonique de Québec (OSQ) -- une première ! -- qu'un événement
d'une telle envergure sera possible. Le Club musical avait annoncé la tenue
d'un événement hors-série présentant les 32 sonates de Beethoven en huit
récitals, ce qui constituait déjà un événement en soi. Après avoir présenté le
cycle dans de nombreuses villes comme Montréal (2002), Mexico (2004) et Rio de
Janeiro (2004), le jeune pianiste Christian Leotta donnerait donc l'occasion au
public de Québec de prendre toute la mesure de son talent. De son côté, Yoav
Talmi, directeur artistique et chef d'orchestre de l'OSQ, chérissait depuis
longtemps le désir de présenter l'intégrale des symphonies de Beethoven. Alors
quand il a pris connaissance du projet du Club musical, il a tout de suite
pensé qu'il fallait unir ces deux cycles dans un grand festival.
D'autant plus qu'il sait que l'OSQ est
maintenant mûr pour ce tour de force. Le cycle des symphonies en quatre
concerts répartis sur deux semaines est, comme nous l'expliquait Yoav Talmi en
entrevue, terriblement difficile pour un orchestre : programmes denses de deux
ou trois symphonies et nombre réduit de répétitions. Il va sans dire que le
défi est également énorme pour le chef d'orchestre, mais on devine que le
plaisir le sera tout autant, surtout quand il avoue adorer Beethoven depuis
qu'il est très jeune. « J'ai dirigé, commente Talmi, toutes les symphonies qui
font partie de ce qu'on appelle "le grand répertoire", de Mozart à Mendelssohn,
Schumann, Brahms, Bruckner, Tchaïkovski et Mahler. Et encore maintenant, il n'y
en a aucune, dans mon cœur, qui a la plénitude, la perfection de celles de
Beethoven. Avec lui, vous avez le sentiment qu'aucune note ne pourrait être
changée. C'est écrit comme si c'était gravé dans la pierre. »
À quelle genre d'interprétation peut-on s'attendre ?
Yoav Talmi nous confie que l'approche de gens tels que Roger Norrington, David
Zinman ou John Elliot Gardiner se rapproche de la sienne, « avant tout pour le
respect des indications métronomiques et tempi de Beethoven, mais également
pour la façon de produire le son. Toute l'expressivité sonore ne devrait pas
être obtenue par le vibrato de la main gauche -- qui a été développé après
Beethoven et qui convient davantage pour Brahms, Bruckner ou Tchaïkovski --
mais avec un jeu expressif de l'archet. »
L'intégrale des sonates pour piano par Christian
Leotta : du 1er février au 10 mars à la Chapelle historique Bon-Pasteur. 418
522-6221 / 418 643-8131
L'intégrale des symphonies par l'OSQ et Yoav Talmi :
les 1er, 3, 8 et 11 mars, au Grand Théâtre de Québec. 418 643-8486
Tous les détails :
http://www.printempsbeethoven.org
Jimmy Brière en concert avec l'OSQ
polyvalence d'un pianiste
Laurier Rajotte
laurajotte@yahoo.fr
Après un remarquable parcours dans les écoles
américaine et canadiennes les plus prestigieuses, le pianiste Jimmy Brière est
de retour au pays. À son cou sont accrochées plusieurs médailles parmi
lesquelles brillent celle du premier prix du Hong Kong International Piano
Competition et celle d'avoir été choisi comme l'un des dix pianistes
les plus prometteurs de sa génération par l'honorable Toradze Piano Institute.
Il occupe maintenant un poste de professeur invité à l'Université de Montréal
et se produira avec l'Orchestre Symphonique de Québec (OSQ) le 16 février
prochain sous l'invitation de son directeur artistique, Yoav Talmi. Voici ce
que Jimmy Brière le soliste, le chambriste et le professeur avait à nous dire.
LSM : Quand on observe votre parcours, l'école occupe
une place importante (12 ans d'études universitaires). Qu'est-ce que ces années
ont apporté à votre formation artistique et pianistique ?
JB : Les années « pré-doctorales » ont été des années
de formation de base qui m'ont permis de devenir un pianiste. Après ma
maîtrise, l'école est devenue un processus personnel pour découvrir d'autres
genres d'approches musicales. Le riche enseignement de mes professeurs, Marc
Durand, Leon Fleisher et Menahem Pressler, m'a apporté cette ouverture. De
plus, mon séjour aux États-Unis a aussi été une façon de me faire connaître
dans un pays qui n'est pas le mien.
LSM : Les pièces de Chopin que vous jouerez avec l'OSQ
ont été composées alors qu'il était lui-même étudiant au conservatoire de
Varsovie. Il avait 18 ans, tout comme vos étudiants ! Fantaisie sur des airs
polonais op.13 et Krakowiac op.14, qu'est-ce qui vous a fait
choisir ce répertoire moins connu ?
JB : C'est le choix de Yoav Talmi et je suis très
content de cette offre. La fantaisie a une écriture pianistique formidable,
mais je trouve que Krakowiac est plus réussie tant d'un point de vue
formel qu'au niveau du traitement pianistique qui ressemble aux études de
l'opus 10, donc avec beaucoup de virtuosité. Pour moi, ce sont de belles
découvertes !
LSM : En plus d'enseigner et de jouer en soliste, vous
faites partie du Trio di Colore gagnant du Fischoff National Chamber
Music Competition. Est-il nécessaire d'en faire autant pour faire sa place
aujourd'hui ?
JB : Je crois que oui et c'est très bien. D'abord, la
formation de base, c'est le solo. Pour enseigner, il faut connaître notre
matière : le solo. Ensuite, pour être un bon chambriste, il faut d'abord être
un bon soliste. Bref, tout passe par nos qualités de soliste. Ceci étant,
chacune de ces disciplines peut en faire évoluer une autre. Mon travail
d'écoute en musique de chambre peut améliorer mon enseignement, par exemple.
En effet, musique reste toujours musique peu importe
la forme qu'on lui donne et Jimmy Brière semble bien mettre cette règle en
pratique. Polyvalence, voire spécialisation dans plusieurs disciplines, notre
époque exige beaucoup d'un musicien. Lorsque j'ai demandé au pianiste s'il
avait une préférence parmi l'enseignement, le solo et la musique de chambre, il
m'a répondu qu'il aimait beaucoup jouer avec ses amis du Trio di Colore,
mais le choix paraissait impossible à faire.
Mercredi 16 Février 2005, 20 h, Jimmy Brière,
pianiste, Yoav Talmi, chef d'orchestre
Chopin, Fantaisie sur des airs polonais et Krokowiak;
Chabrier, « Fête polonaise »,extrait de Le Roi malgré lui;
Tchaïkovski, Symphonie n°3, dite « Polonaise » Orchestre Symphonique de
Québec
Grand Théâtre de Québec
Salle Louis-Fréchette
Ils vous recommandent...
René Joly, directeur artistique et musical de
l'Ensemble vent et percussion de Québec
Il y a un lieu que j'aime bien au niveau « nature »,
qui est au centre-ville et que les gens ne connaissent pas toujours. Il s'agit
du Bois de Coulonge. C'est un bel endroit l'été, et même l'hiver, pour prendre
des marches tranquilles en écoutant le chant des oiseaux. L'été, c'est
magnifique, il y a une roseraie... Les familles y vivent bien, les solitaires y
vivent bien, c'est un endroit qui peut être aussi bien de réflexion que
d'admiration de la nature en pleine ville.
Le parc du Bois-de-Coulonge
1215, chemin Saint-Louis, dans l'arrondissement de Sillery.
418 528-0773 / 1 800 442-0773
http://www.capitale.gouv.qc.ca/amenager/parcs/default.html
Elizabeth Francœur, codirectrice artistique de la
Société de musique de chambre de Québec
Côté restaurant, il y a le Saint-Amour. On y trouve
une ambiance très spéciale, parce qu'il y a des plantes partout! Et la bouffe!
Je n'ai encore jamais trouvé un endroit qui égalait la qualité de la nourriture
servie là. C'est vraiment un des meilleurs restos que je connaisse.
Pour aller prendre une bière, il y a le pub
St-Alexandre. On y sert des bières de partout. Pour trouver une bière exotique
à Québec, c'est l'endroit. On y va aussi pour l'ambiance, la décoration...
c'est chaud, tout en bois.
Restaurant Le Saint-Amour
48, rue
Sainte-Ursule.
418 694-0667
http://www.saint-amour.com
Pub St-Alexandre
1087, rue St-Jean.
418 694-0015
http://www.pubstalexandre.com
Benoît Cormier, violoniste du Quatuor Cartier et de
l'OSQ
J'aime tellement Québec que c'est difficile, il y
aurait plein d'endroits ! Mais je dirais La Piccola, un bar ! Les musiciens se
réunissent là après les concerts. C'est un endroit très sympathique, l'ambiance
est bonne et c'est devenu la place des musiciens, dans le coin du Grand
Théâtre.
La Piccola
31, Boul. René-Lévesque Ouest.
418 525-4545
Suzanne Villeneuve, violoncelliste du Quatuor Cartier
et de l'OSQ
Il y a le Vieux-Port, évidemment, mais pas tellement
loin de là, l'été, par la piste cyclable, on peut se rendre au domaine
Maizerets. C'est vraiment bien. L'hiver, on peut y faire du ski de fond sur les
pistes cyclables. Il y a des canards... en fait, c'est la nature en pleine
ville.
Un bon endroit pour manger, c'est Ciccio, sur
Claire-Fontaine, près du Grand Théâtre. C'est un restaurant qui est chic, mais
c'est quand même relax, on mange bien et ce n'est pas trop cher. Parfois, après
nos concerts, on va prendre un verre là, on peut manger et on ne se sent jamais
pressé.
Le domaine Maizerets
2000, boulevard Montmorency. 418 660.7357
http://www.societedudomainemaizerets.org
Ciccio café
875 Claire-Fontaine.
418 525.6161
http://www.qbc.clic.net/~carl/ciccio/pub.html
Yoav Talmi, directeur artistique et chef d'orchestre
de l'Orchestre symphonique de Québec
Je vais commencer avec un de mes grands passe-temps et
amour : les fleurs! Je cultive des fleurs dans mon jardin en Israël. Donc
chaque fois que je viens à Québec -- sauf durant l'hiver puisque les fleurs ne
peuvent pas survivre! -- je vais voir le jardin Jeanne d'Arc, sur les plaines
d'Abraham. Il mettent des dizaines de variétés de fleurs et ils les changent
constamment. Quand quelque chose est fini ils mettent autre chose. Ils
investissent beaucoup de temps et d'énergie et c'est un endroit magnifique pour
ceux qui aiment les fleurs. Nous aimons, mon épouse et moi, marcher dans les
parcs et profiter des fleurs, de la vue et de l'air unique et si clair de
Québec.
Il y a aussi deux musées que j'apprécie : Le Musée de
la civilisation, où il y a de très belles expositions, et le Musée national des
beaux-arts du Québec, qui est un des plus beaux musées d'art au Canada. À
chacune de nos visites à Québec, nous allons y voir les expositions.
Jardin Jeanne d'Arc
sur les plaines d'Abraham.
418 648.4071
http://www.ccbn-nbc.gc.ca/_fr/jeannedarc.php
Musée de la civilisation
85, rue Dalhousie.
418 643.2158 / 1 866 710.8031
http://www.mcq.org
Musée national des beaux-arts du
Québec
Parc des Champs-de-Bataille.
418 643.2150 / 1 866 220-2150
http://www.mnba.qc.ca
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