Accueil   Chroniques   Écrivez-nous   

NOUS Y ÉTIONS :
CONCERT BÉNÉFICE DE
LA FONDATION VINCENT D'INDY

Le concert de la Fondation du 6 novembre 1999 nous a permis de découvrir, grâce à Anna-Marie Globensky et ses invités, des œuvres méconnues du répertoire romantique. La pianiste interpréta d'abord des pièces canadiennes de musique de salon du 19ème siècle. Un classique de la musique de chambre "Le pâtre sur le rocher" de Schubert charma ensuite les auditeurs. La pianiste était cette fois entourée du soprano Yolande Parent et du clarinettiste Marek Sowinski. En deuxième partie de programme, le Quatuor Laval et Mme Globensky nous ont fait découvrir le très beau Quintette de Louis Vierne. Mais qu'est la Fondation Vincent d'Indy et qui tente-t-elle de rejoindre? Nous avons rencontré la coordonatrice de ses activités, Mme Huguette Lefebvre Trudeau, pour éclairer notre lanterne.

L'idée d'une fondation a pris naissance en 1982 lors du 50ème anniversaire de l'école Vincent d'Indy. Une armée de bénévoles s'était alors mobilisée pour poursuivre le projet ambitieux du concours Inter-Élèves. Mme Trudeau et un noyau de ces mêmes bénévoles décident en 1984 de proposer une cotisation volontaire qui permettrait d'amasser des fonds qui seraient remis en bourses d'excellence aux élèves méritants et aux élèves du Collégial qui éprouveraient des difficultés financières. Un montant minime de 253$ fut amassé mais l'idée d'une fondation tenaillait Mme Trudeau. Un comité provisoire est mis sur pied pour mener à terme une étude de faisabilité. Un rapport démontrant le rayonnement culturel, éducatif et musical de l'école est présenté à la provinciale des religieuses des SNJM. Ce rapport insiste également sur le travail que les professeurs affiliés effectuent à travers leur enseignement pour assurer la continuité de l'école et sur l'aide financière que les anciens pourraient y apporter. Deux jours après cette rencontre, la provinciale approuve la mise sur pied de la Fondation. Grâce à Gaz Métropolitain (qui paie les frais de la charte) et au Trust Général du Canada, la fondation devient un organisme de promotion de l'éducation musicale au service de l'école Vincent d'Indy et finance un programme de bourses de scolarité pour les étudiants et de perfectionnement pour les professeurs.

Le premier coup d'éclat du comité provisoire de la Fondation fut de susciter la création d'une coopérative pour remplacer la procure en difficulté d'opérer. Depuis sa création en 1985, plus de 3000 personnes sont devenues membres de la COOP que nous connaissons aujourd'hui.

André Laplante, lauréat du concours Tchaikovsky, donna le premier concert bénéfice le 6 avril 1986. L'année suivante, le programme de bourses pour les professeurs et les élèves est officiellement lancé. En 1989, une première campagne de souscription auprès des entreprises a lieu. Le fonds consolidé d'au-delà de 200 000$ permet d'utiliser les intérêts (de 15 000 à 20 000$ annuellement) pour distribuer les bourses (2/3 du montant alloué est réservé aux étudiants, 1/3 aux professeurs), mettre sur pied un programme de classes de maître offertes aux professeurs œuvrant dans les centres éloignés et lancer un concours pour les jeunes musiciens. Le concert bénéfice annuel favorise l'octroi de prix d'excellence aux divers concours de l'École et finance le maintien de l'organisme. Mentionnons ici que tous les postes sont occupés par des bénévoles.

Des avocats, des financiers, des représentants de la congrégation SNJM, des parents et des professeurs affiliés composent le conseil d'administration de la Fondation. Depuis 1986, le conseil a attribué près de 170 000$ en bourses de scolarité et de perfectionnement. Un rêve qui pouvait sembler fou à l'origine mais qui au fil des ans s'est métamorphosé en douce réalité !

Lucie Renaud