La page des
jeunes RENCONTRE
M
'as-tu reconnu ? Cela me surprendrait
beaucoup ! Essaie de deviner mon nom de famille. Mon premier est la 1ère
lettre de l'alphabet et mon second est le contraire de "oui" ! Je suis
Louis-Charles HANON!
Je suis né le 2 juillet 1819 à Renescure, une ville du nord de la France. Mon père était professeur à l'école du coin et musicien. Mon premier professeur de musique a été l'organiste Charles Vervoitte. En 1846, à l'âge de 27 ans, j'ai pris sa relève en tant qu'organiste et directeur de la chorale de Boulogne-sur-Mer, une ville (tu l'auras sans doute deviné !) sur le bord de l'océan Atlantique.
J'ai passé toute ma vie adulte à Boulogne ; j'y vendais des pianos, composais et publiais mes pièces en plus d'enseigner le piano et le chant. J'habitais avec mon frère François et un professeur de langues Louis Légier. Nous étions très religieux, allant à la messe tous les jours et partageant avec les pauvres.
Quoi que tu puisses en penser, je n'ai pas seulement publié les fameux exercices que tu dois pratiquer ! J'ai aussi écrit des pièces faciles (Les délices des jeunes pianistes en 1866) et quelques morceaux plus difficiles (une fantaisie sur Gilla Machree en 1863 et surtout mes Six fantaisies élégantes sur les plus beaux motifs de Bellini et Rossini en 1871).
Mon travail de professeur m'occupait aussi beaucoup. En 1854, j'ai inventé une méthode pour accompagner le plain-chant à l'église qui permettait à tout le monde, même à ceux qui ne lisaient pas la musique, d'accompagner les chanteurs. Ce fut un tel succès qu'en 1867 j'ai même reçu une lettre de félicitations du Pape !
J'ai ensuite publié une méthode pour orgue en 4 volumes (1863-68) et un livre d'harmonie (en 1863). Mais ce qui m'a rendu célèbre est bien sûr Le pianiste virtuose publié en 1873. Grâce à ces exercices, j'ai gagné la médaille d'argent de l'exposition universelle de 1878 ! Mes exercices sont maintenant disponibles dans tous les pays. Il en existe même des versions pour guitare, accordéon et xylophone (sans parler des versions jazz).
Je suis mort pauvre des complications d'une pneumonie le 19 mars 1900, n'ayant jamais quitté ma ville. Mais grâce à tous les petits pianistes, maintenant je voyage partout !